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L'Arabie saoudite privatise son eau pour mieux la gérer

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  • L'Arabie saoudite privatise son eau pour mieux la gérer

    Les appels d'offres commenceront en fin d'année et les Français sont sur les rangs pour cet énorme marché. Veolia, Suez et la Saur sont bien placés car, jusqu'à l'an dernier, ils géraient l'eau des plus grandes villes du Royaume, le reste étant en service public.

    Après des décennies de gaspillage, l'Arabie saoudite prend le taureau par les cornes. Pour que l'eau soit mieux gérée, tout le secteur va être privatisé. Le sujet a une résonance particulière en France, pays de Veolia et de Suez, leaders mondiaux de l'eau. Jusqu'en juillet 2017, les entreprises françaises ont été quasiment les seuls acteurs privés à gérer l'eau municipale, pour les plus grandes villes saoudiennes, les autres étant en service public. Suez gérait Jeddah, Veolia se chargeait de la Capitale, Riyad et la Saur gérait l'eau de la Mecque. Tout un symbole.

    « En juillet 2017, la gestion a été reprise par les autorités le temps d'organiser un appel d'offres plus ambitieux », explique Emmanuel Vivant, responsable de l'international chez la Saur, qui espère tripler son chiffre d'affaires dans le pays d'ici à 2022 (sa coentreprise locale réalise aujourd'hui 120 millions d'euros).

    Français qualifiés

    Face à l'indigence de la gestion publique de l'eau, le pays a en effet été découpé en six régions, qui seront attribuées par appels d'offres à partir de la fin de l'année. « Chacune représentera de 100 à 200 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, selon les régions, pour la distribution d'eau potable », estime Emmanuel Vivant. Les Français seront sur les rangs.

    Mais la privatisation porte aussi sur l'assainissement et la réutilisation des eaux usées, peu développés. Parmi les appels d'offres lancés cette année pour construire et exploiter pendant 25 ans de nouvelles usines figure par exemple l'usine d'assainissement de Damman, qui a attiré 60 candidats dont dix ont été qualifiés pour remettre une offre en juillet 2018. Parmi eux, les Français.

    Surconsommation d'eau

    Dernier pan important du secteur de l'eau : le dessalement d'eau de mer. Les Saoudiens consomment 90 % plus d'eau par habitant que la moyenne mondiale (plus de 300 litres par jour à comparer à 148 litres en France). Cela n'est possible que parce que le pays est un géant mondial de la production d'eau dessalée. Et le dessalement continuera à y croître car la demande saoudienne en eau augmente de 7 % par an, encouragée par un tarif de l'eau hyper-subventionné. Mais dessaler est très énergivore, donc revient cher. Le Royaume y consacre (en fioul et en gaz) l'équivalent d'un sixième de sa production d'hydrocarbures. Il faut donc trouver des énergies alternatives (la piste solaire est explorée) et rationaliser la production.

    Vingt-neuf usines de dessalement existantes, estimées à plus de 20 milliards de dollars, doivent être privatisées. Les nouvelles seront en partenariat public-privé. Les appels d'offres sont lancés cette année pour deux d'entre elles (Rabigh et de Shuqaiq). Suez, qui a pour atout d'avoir acquis l'an dernier GE Water, le fabricant leader des membranes de filtration les plus sophistiquées, est a priori intéressé. Il n'est pas le seul : en juillet dernier, déjà, le PDG de Veolia Antoine Frérot avait exprimé son intérêt pour les projets saoudiens dans le dessalement.

    Myriam Chauvot
    Les Echos
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    La « Vision 2030 » propose surtout de faire du royaume la 15e économie mondiale sur la base d’une augmentation des compétences nationales, de marchés plus performants et d’une gouvernance économique et sociale plus rationnelle
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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