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Les essais nucléaires au Sahara entre les mains de la justice française

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  • Les essais nucléaires au Sahara entre les mains de la justice française

    Deux procès en appel, d’une importance capitale pour les vétérans des essais nucléaires français dans le Sahara algérien et en Polynésie, s’ouvrent en France, les 2 et 9 mars prochains, respectivement au Tribunal de Rennes et celui d’Orléans.

    Ces audiences devront être suivies avec beaucoup d’intérêt par la presse, grâce notamment à «l’impact médiatique très fort» qu’a eu en France le colloque international d’Alger sur les conséquences des essais nucléaires, a confié au Quotidien d’Oran, M. Michel Verger, vice-président de l’association des vétérans des essais nucléaires (AVEN).

    Les quatre victimes concernées par ces deux procès en appel seront représentées par Me Jean-Paul Teissonière, un avocat qui jouit d’une grande renommée en France.

    La première audience traitera, selon M. Michel Verger, trois jugements en appel des cas de Michel Cariou, Veuve Le Bot et André Dayot. Des cas qualifiés par M. Verger de «très intéressants», notamment celui de Michel Cariou, ancien militaire français, détaché en Polynésie. L’intérêt de ce cas réside dans le fait que M. Cariou, qui était employé au sein d’un centre d’analyse biologique relevant de l’armée française, dispose de relevés sanguins prouvant qu’il a bel et bien été irradié lors de son service, affirme M. Verger. Si la justice confirme la responsabilité de l’armée française, «ce procès constituera un véritable tournant dans la jurisprudence», indique le vice-président de AVEN. Quant à la deuxième audience en appel, elle concerne, selon la même source, le cas de M. André Mézières, ancien militaire français, qui défend son droit à l’indemnisation après avoir été irradié à Reggane dans le Sahara algérien. Un précédant jugement rendu par le Tribunal de Tour avait donné gain de cause à M. Mézières en lui accordant une pension de 70 % avant que le ministère de la Défense français ne fasse appel. Dans ce premier jugement, le Tribunal s’est appuyé sur le principe que ce n’est pas à la victime d’apporter la preuve qu’il a été irradié, mais c’est à l’armée d’apporter le preuve qu’il ne l’a jamais été, a souligné M. Michel Verger. Selon le vice-président de AVEN, sur les 3.000 adhérents de l’association, 90 % déclarent être malades à cause des essais nucléaires auxquels ils ont été exposés. Sur 17.000 vétérans des essais nucléaires français, questionnés par l’association, 34 % sont atteints de cancer, alors que la moyenne nationale pour des personnes de même âge ne dépasse pas les 17 %, a-t-il soutenu.

    Pour rappel, le président de l’Association algérienne des victimes des essais nucléaires français au Sahara, Mohammed Abdelhak Bendjebbar, avait annoncé, en marge du colloque d’Alger sur les essais nucléaires français au Sahara dans les années 1960, son intention de s’adresser à la Cour internationale de justice (CIJ) pour obtenir réparation. M. Bendjebbar, qui n’a pas donné de date pour le dépôt de cette plainte, avait estimé à 30.000 le nombre des victimes algériennes de ces essais nucléaires. Selon des chercheurs algériens, 17 essais nucléaires, au total, ont été menés par la France au Sahara, entre 1960 et le retrait définitif de l’armée française de cette région en 1967.

    Treize essais ont été faits à In Eker (Tamanrasset) et quatre à Reggane (Adrar).

    Le ministre des Moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, avait déclaré, à l’ouverture du colloque, qu’il «est du devoir de l’Etat français de reconnaître sa responsabilité quant aux conséquences néfastes engendrées par ses essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien et qui ont causé des dommages aux êtres vivants et à l’environnement dans cette région». Cet appel a été relayé par des victimes françaises de ces essais nucléaires, présentes au colloque.

    Par ailleurs, la levée du sceau de la confidentialité sur les archives des Essais nucléaires et l’indemnisation des victimes militaires et civiles, avaient été au centre des recommandations adoptées lors de la clôture de ce colloque international. Les participants avaient également plaidé pour «la création d’un front des pays ayant subi ces essais dévastateurs», ajoutant qu»’il est du devoir du mouvement associatif à travers le monde d’unifier ses efforts pour amener les pays responsables à admettre leur responsabilité dans ces crimes perpétrés contre l’humanité». La décontamination des sites ayant abrité les essais nucléaires, notamment les sites d’In Eker et Reggane, dont le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de 2001, avait mis en exergue une forte radioactivité, a été également retenue parmi les recommandations.

  • #2
    Comme d habitude la fance joue le bourreaux et le juge en meme temps..c est bien beau d indemniser ces deux victimes francaises mais quid des 30 000 victimes algeriennes?..esperant que les autorites algeriennes sauront reagir fermement en brandissant notre petrole comme une menace potentielle si la france ne passe pas tres bientot a la caisse concernant ce crime qu elle as commis
    Dernière modification par Nimrod, 24 février 2007, 23h48.

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