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Le Maroc et le Sénégal ont finalement plié contre les opposants mauritaniens exilés...

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  • Le Maroc et le Sénégal ont finalement plié contre les opposants mauritaniens exilés...

    vendredi 13 avril 2018

    Après deux mandats, il faut reconnaître que l'ex- général, actuel chef de l'état mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a su impliquer de force les états voisins directement dans son combat contre les opposants radicaux à son régime. Qui pouvait imaginer que le Maroc allait finir par inviter l'homme d'affaires Bouamatou à quitter le territoire ? Après les Emirats Arabes Unis qui ont extradé l’opposant radical Abdellahi Ould Bouna, qui pouvait imaginer que le Sénégal, pays démocratique, allait lui aussi tordre le cou du jour au lendemain au sacro-saint principe de sa Téranga en convoquant les rappeurs et des journalistes mauritaniens opposants radicaux à Aziz pour éventuellement les expulser du territoire sénégalais ?

    C’est pourtant ce qui s’est passé avec le Maroc et c’est ce qui se passe actuellement avec le Sénégal. Tout cela dans la même fourchette de temps alors que ces opposants étaient tranquilles depuis presque 2 mandats à l'étranger.

    Le Maroc a tenu bon dans sa guerre froide contre le régime azizien sans que l’on sache vraiment qui l’a déclenchée même s’il est probable qu’Aziz soit le premier à refroidir ses relations avec cette monarchie avec laquelle sa famille a des liens identitaires étroits. La formule diplomatique employée par Aziz fut celle des petites flèches pour bien faire comprendre au Maroc que ça ne lui plaisait pas du tout d’avoir à côté un Bouamatou engagé contre son pouvoir.

    Pendant longtemps le Maroc n’a pas pris au sérieux la volonté du régime mauritanien d’en découvre ouvertement jusqu’au jour où la Mauritanie a décidé de réouvrir la route vers l’Algérie en plus de recevoir plus fréquemment des dirigeants Sharaouis. Là, le Maroc a compris qu’Aziz était prêt à faire quelques cadeaux diplomatiques radicaux à l’Algérie en échange de son bouclier militaire face auquel le Maroc ne pourrait pas grand-chose.

    Tout cela a été fait plus ou moins subtilement. Bouamatou ne pouvait plus faire le poids face à la raison d’Etat. Le prétexte de l’affaire des sénateurs avec les audios qui ont fuité a permis au Maroc de dire à Bouamatou que la situation n’était plus tenable. Il devait partir. il l’a fait avec d’autant moins de bruit qu’aucun enregistrement impliquant la voix de Bouamatou n’a été rendu public alors que personne n’a été épargné dans l’affaire Chavi, pas même le président sénégalais Macky Sall.

    Le luxe diplomatique cynique fut d’obliger l’état sénégalais à salir leur démocratie pour plaire à Nouakchott alors que le régime Azizien pouvait lui-même se charger de porter plainte contre les opposants journalistes et rappeurs installés au Sénégal vu que leurs propos étaient clairement diffamatoires citant nommément tel et tel personnages de la nébuleuse azizienne. Ainsi d’abord le Sénégal a été obligé d’interdire une conférence de presse sur les droits de l’homme en Mauritanie puis ce fut le tour des rappeurs radicaux mauritaniens d’être convoqués par les autorités sénégalaises pour qu’ils sachent qu’il va falloir baisser le ton ou quitter le territoire car le régime Azizien ne plaisante pas, il est capable de tout pour retarder l'incontournable coopération sénégalo-mauritanienne en matière de Gaz sans parler du poisson.


    agoravox
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