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Partenariat public-privé : un fort penchant pour les Émirats

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  • Partenariat public-privé : un fort penchant pour les Émirats

    Le gouvernement a annoncé, mardi, avoir donné son feu vert pour deux nouveaux projets importants dans le cadre du partenariat public-privé.

    Le Conseil des Participations de l’État (CPE) a approuvé « la conclusion d’un partenariat industriel selon la règle 51/49% entre le complexe Sider d’El Hadjar et le Groupe industriel « Emarat Dzayer ».

    Un partenariat qui conduira à un investissement de plus de 160 milliards DA (environ 1,4 milliards de dollars) dans de nouvelles productions sidérurgiques sur le site d’El Hadjar ».

    À propos de ce partenariat, un document interne du ministère de l’Industrie, dont TSA a récemment publié le contenu, indiquait en septembre dernier qu’il a connu de nombreuses vicissitudes.

    Initialement, ce projet sidérurgique ambitieux situé à Annaba avait été validé une première fois par le CPE en juillet 2016. Il consistait dans « la réalisation, dans une première phase, d’une aciérie d’une capacité de production d’un million de tonnes par an pour un montant d’investissement estimé à un milliard de dollars ».

    Le document du ministère de l’Industrie précisait cependant qu’« après maturation, le coût du projet est passé à 2,1 milliards de dollars en raison de l’intégration d’une autre usine de pelletisation (4,2 millions T/An) et d’un module de réduction directe (1,6 millions T/An). Il est actuellement toujours en cours de négociation entre les partenaires et achoppe principalement, sur de gros problèmes de financement et des questions de localisation de l’instance d’arbitrage des litiges. Le partenaire émirati réclamant une localisation à Genève ( Suisse) ».

    Les décisions annoncées mardi semblent donc correspondre à un redimensionnement de ce projet à travers la confirmation de sa seule « première phase » en attendant, peut-être , que la solution des « gros problèmes de financement » qu’il a rencontrés permette de passer à une étape ultérieure.

    Deuxième décision annoncée mardi : le Conseil des Participations de l’État (CPE) a donné « son accord pour l’élargissement du partenariat industriel entre le Groupe MADAR (ex-SNTA) et l’entreprise mixte United Tobacco Company (UTC). »

    Dans ce dernier cas , « il s’agit de la location (et non pas la cession) des installations et des licences de l’ex-SNTA à « UTC » contre paiement de 3,5 milliards DA par an, avec la modernisation des installations et méthodes de la société publique.

    Le ministère de l’Industrie indiquait de son côté en septembre dernier que les investissements prévus dans le cadre de cette modernisation des installations et des méthodes s’élèvent à 4,5 milliards de dinars (environ 40 millions de dollars).

    Les Émiratis en force

    Les Émiratis sont présents en force dans le bilan récent du partenariat public-privé. Les deux projets validés mardi sont seulement les derniers d’une liste de partenariats algéro-émiratis qui s’est sensiblement allongée au cours des dernières années.

    Le bilan du partenariat dressé pour la période 2014-2017 par le ministère de l’Industrie mentionnait au total une quinzaine d’opérations de créations de sociétés mixtes (joint-ventures). La quasi-totalité des partenariats conclus concernent des partenaires privés étrangers et respectent scrupuleusement la règle du 51/49. Les partenaires privés étrangers sont dans la majorité des cas originaires des pays du Golfe, Émirats arabes unis et Qatar en tête.

    Priorité à l’industrie

    Dans le paysage de l’investissement étranger dépeint par le ministère de l’Industrie, la période récente semble traduire une modification sensible de l’orientation des investissements des pays du Golfe dans notre pays. Jusqu’au milieu de la décennie en cours, les principaux projets approuvés depuis l’adoption, en 2009, de la réglementation sur le 51/49 se concentraient d’abord sur le secteur de l’immobilier de luxe avec notamment les projets Dounia Park et Émiral dans la région d’Alger. C’est l’hypothèse d’une orientation préférentielle des investissements étrangers, et particulièrement des investissements d’origine arabe, vers un secteur de l’immobilier réputé « spéculatif » qui semblait se vérifier.

    Les projets annoncés depuis 2014 semblent au contraire épouser les orientations récentes des pouvoirs publics algériens et la priorité accordée à l’industrie.

    La sidérurgie et la mécanique en tête des bilans

    Avant le projet conclu entre « Emarat Dzayer » à Imetal, c’est de façon très emblématique, le projet Algérie Qatar Steel (AQS) de Bellara qui associe SIDER (46%), le FNI, (5%) et Qatar Steel International (Qatar) (49%) qui arrive en tête du bilan de la période 2014-2017 avec un investissement mentionné par le ministère de l’Industrie de 169 milliards de dinars (environ 1,5 milliard de dollars) pour une production prévisionnelle de 2 millions de tonnes d’acier dans une première phase.

    L’industrie mécanique occupe également une bonne place avec en tête la « Société algérienne de production de poids-lourds de marque Mercedes Benz » dont les Partenaires sont la SNVI (34%), EDIV/MDN (17%) et l’Émirati AABAR à 49% avec Le groupe Daimler (Allemagne) en tant que « partenaire technologique ».

    Le Projet a une Capacité de production prévue de 15.000 camions/an et 1.500 bus/an pour un montant de l’investissement de 58 milliards de dinars (environ 500 millions de dollars)

    Avec les mêmes partenaires, la « Société algérienne pour la fabrication de véhicules légers tous terrains de marque Mercedes Benz » dont le lancement de la production date du 26 octobre 2014 annonce une capacité de production de 6.000 fourgons Sprinter et 2.000 de classe G 4×4 et un montant des investissements prévus de 150 millions d’euros.

    On peut ajouter à cette liste un projet de commercialisation des herbicides avec pour partenaires : Asmidal et une autre société émiratie, INGLO IMPEX Limited, qui a été également validé par le Conseil des Participations de l’État le 03 avril 2017.

    Partenaires “privilégiés” ou maigreur du partenariat ?

    Comment interpréter ces annonces récentes ? L’importance du nombre d’entreprises des pays du Golfe dans les bilans du partenariat serait-elle une nouvelle illustration de la règle non écrite qui a consisté jusqu’ici dans le choix par les autorités algériennes d’un nombre réduit de partenaires « privilégiés » ? Sans doute pas.

    Elle semble en réalité plutôt la traduction de la maigreur de la moisson du partenariat au cours des dernières années. En dehors de l’investissement « forcé » dans l’industrie du montage automobile, et tout récemment du montage de téléphones mobiles, le cadre juridique et le climat des affaires national a joué, contrairement aux affirmations répétées des autorités algériennes, un rôle fortement répulsif en matière d’attraction des candidats à l’investissement dans notre pays.

    L’importance en apparence « disproportionnée » des engagements émiratis au cours des dernières années pourrait bien n’être que la conséquence de cette réserve persistante des investisseurs internationaux.

    Hassan Haddouche
    TSA
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    on a appris de la bouche de monsieur ouyahia que l'algérie produit 13 millions de tonnes année de produits sidérurgiques...

    un chiffre énorme !

    si qlq1 a les détails sur ce volume, je suis très intéressé.

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    • #3
      En 2021

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      • #4
        La production actuellement tourne autour des 2 ou 3 millions de tonnes. Il est prévu de la multiplier par 4 dans 3,5 ans c'est à dire qu'il faut augmenter la production de 335% en 3,5 ans.

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        • #5
          La production actuellement tourne autour des 2 ou 3 millions de tonnes. Il est prévu de la multiplier par 4 dans 3,5 ans c'est à dire qu'il faut augmenter la production de 335% en 3,5 ans.
          Impossible avant 5 ans, selon moi.

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          • #6
            il faut plutôt parler de partenariats public- public ,car les compagnies privées du golfe sont biologiquement liés au pouvoir
            car évidemment cet afflux est politique . autant au Maroc ,on connaît les liens entre les familles royales ....autant ici , ça pose certaines questions que tsa n'ose pas aborder

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            • #7
              Envoyé par tawenza
              on a appris de la bouche de monsieur ouyahia que l'algérie produit 13 millions de tonnes année de produits sidérurgiques...
              Production prévue

              Complexe Bellara Jijel 4,5 millions/an

              Complexe Béthioua Oran 4,5 millions/an

              Complexe Berrahal Annaba 2,5 millions/an

              Complexe El-Hadjar Annaba 1,6 millions/an

              Complexe El-Bourdjia Mostaghanem 500 000 /an

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              • #8
                Le plan de restructuration élaboré par l’Exécutif comporte également un volet consacré à la « modernisation » des anciennes installations du complexe sidérurgique.

                Ces dernières restent pour l’essentiel sous le contrôle total du groupe public Sider, principale filiale du holding Imetal. Sider El Hadjar constituera donc une entreprise distincte de la nouvelle entité créée avec Emarat Dzayer même si les deux entreprises sont appelées à cohabiter sur le même site.

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