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Le MdCN, le nouveau missile français qui change tout

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  • Le MdCN, le nouveau missile français qui change tout

    La marine nationale a tiré pour la première fois nouveau missile de croisière naval (MdCN), équivalent français du Tomahawk américain. Un nouvel armement redoutable, qui offre de nouvelles possibilités de frappes dans la profondeur.

    On connaissait le Tomahawk américain et le Kalibr russe. Dans la famille des missiles de croisière navals, il va falloir désormais compter avec le MdCN français. Le Missile de croisière naval, longtemps connu sous le nom de Scalp naval, a été employé pour la première fois cette nuit lors des frappes occidentales sur des sites de fabrication et de stockage d'armes chimiques. Trois de ces missiles, développés par le groupe européen MBDA, ont été tirés depuis une frégate Fremm de la marine nationale. "Les trois MdCN ont atteint leur objectif", a assuré le général François Lecointre, chef d'état-major des armées, lors d'un point presse samedi 14 avril.

    Pour les forces françaises, ce nouvel armement est une véritable rupture en termes de capacités. "Un changement de gamme stratégique", assurait en 2015 len chef d'état-major de la marine Bernard Rogel, devenu depuis chef d'état-major particulier d'Emmanuel Macron. Livré depuis l'année dernière, ce missile de croisière permet en effet de frapper l'ennemi dans la profondeur, à distance de sécurité, avec une charge explosive de 250kg. Si cette charge est inférieure à celle du missile Scalp, qui équipe le chasseur Rafale (400kg), la portée du MdCN est bien supérieure (1.000km contre 400km au Scalp). Les deux missiles apparaissent ainsi complémentaires : cela a été le cas cette nuit avec le tir de 9 Scalp et de 3 MdCN.

    Bientôt embarqué sur sous-marins
    Les Etats-Unis et la Russie ont déjà montré l'importance de ce type d'armement longue portée : Washington avait fait pleuvoir une myriade de Tomahawk sur la Libye en 2011 pour ouvrir le terrain à la coalition. Les Etats-Unis avaient aussi tiré 59 de ces missiles sur la Syrie en avril 2017, suite à une attaque au gaz sarin. Quant à la Russie, elle avait fait une entrée en fracassante dans le conflit syrien en tirant, en octobre 2015, 26 missiles de croisière Kalibr depuis la mer Caspienne. Une première qui avait beaucoup impressionné les observateurs occidentaux.

    La France rejoint donc un club très fermé, avec la capacité de tirer ses MdCN depuis une frégate Fremm, mais aussi, à l'horizon 2020, depuis ses nouveaux sous-marins d'attaque de la classe Suffren. Cette possibilité offre une nouvelle capacité stratégique à l'armée française, sorte de dissuasion non nucléaire qui lui permet de frapper des cibles de haute valeur ajoutée depuis une plateforme quasi-indétectable. Le tout avec une précision de l'ordre du mètre, et la capacité de traverser plusieurs étages pour détruire des cibles dites "durcies", même en sous-sol.

    Stocks limités
    La seule limite du MdCN réside finalement dans le nombre relativement faible de missiles commandés. Initialement prévu à 250 exemplaires, la commande totale n'est finalement que de 150 engins, dont à peu près un tiers déjà livrés, pour un montant total d'un peu plus d'1 milliard d'euros. Ce stock limité restreint les possibilités d'emploi du missile, qui devrait rester cantonné aux cibles à très haute valeur ajoutée.

    Le MdCN sera-t-il également un succès à l'export ? La France l'a en tout cas proposé à la Pologne dans le cadre de la compétition pour trois sous-marins, où le Scorpène du français Naval Group affronte le U212 de l'allemand TKMS et le A26 du suédois Saab. L'offre française est la seule à intégrer le MdCN, qui plaît beaucoup a client polonais. Au point que celui-ci était prêt à signer avec Naval Group en janvier dernier, avant qu'un changement de ministre de la défense à Varsovie ne remette en question le projet.

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