L’ancien premier ministre tunisien, Hadi Baccouche, a évoqué dans ses mémoires publiées récemment la bataille de Bizerte menée entre le 19 et le 22 juillet 1961 contre les forces militaires de la France stationnées dans ce pays voisin de l’Algérie.
« En menant la bataille de Bizerte, Bourguiba était convaincu que son sort ne posait pas un grand problème. Dans un an ou deux, Bizerte finirait par être évacuée. Son but réel était les frontières du Sud: il voulait éviter d’en faire un problème tuniso-algérien. Il comptait donc exercer une pression populaire sur la France pour qu’elle accepte de négocier ce point avant son départ d’Algérie » raconte l’ancien premier ministre tunisien dans ses mémoires publiées il y a quelques jours.
Ainsi, la Tunisie aurait préféré une confrontation armée contre la France plutôt que le risque d’une guerre future contre l’Algérie, afin d’obtenir de l’ancienne puissance coloniale l’évacuation de la base militaire navale de Bizerte et la rétrocession du territoire désigné alors sous le nom de Borne 233, et qui aurait permis à ce pays voisin de l’Algérie d’obtenir un accès vers le Sahara, a expliqué Hadi Baccouche qui a occupé le poste de premier ministre tunisien sous la présidence de Zine El Abidine Ben Ali entre 1987 et 1989. L’ancien président tunisien Habibi Bourguiba pensait ainsi que « les Algériens, même s’ils lui avaient consenti quelques vagues promesses, ne céderaient jamais une partie du territoire qu’ils allaient hériter de la France et pour lequel ils avaient consenti des sacrifices énormes. » écrit Hadi Baccouche.
Une guerre avec la France plutôt qu’un conflit avec l’Algérie :
Dans ses mémoire, Hadi Baccouche relate ainsi la pensée de Bourguiba : « si chance il y a pour rectifier les frontières du sud, il fallait la tenter avec la France, immédiatement, avant la proclamation de l’indépendance (de l’Algérie,ndlr), même s’il devait entrer en conflit armé avec elle (la France, ndlr) ».
« À la veille de la guerre de Bizerte, Hassib Ben Ammar, chargé de la Jeunesse du Néo-Destour (parti du président Bourguiba, ndlr), posait à Taïeb Mehiri, Ministre de l’Intérieur, la question de l’opportunité de cette guerre. Ce dernier lui répond: Une guerre avec la France, c’est préférable à une guerre avec l’Algérie » détaille l’ancien premier ministre Tunisien.
Bourguiba, un visionnaire ? :
Pourtant, la bataille de Bizerte se terminera par une victoire militaire de la France, mais permettra toutefois à la Tunisie d’obtenir l’évacuation de la base militaire navale de cette ville deux ans plus tard, soit en 1963. Bourguiba n’a toutefois jamais obtenu la rétrocession du territoire connu alors sous le nom de Borne 233 puisque celui-ci a été remis à l’Algérie à son indépendance en 1962, conformément aux accords d’Évian entre la France et le FLN. « Bourguiba n’a pas arrêté de la revendiquer (la Borne 233, ndlr) mais l’Algérie, attachée au principe du respect des frontières léguées par les puissances coloniales, refuse de satisfaire cette revendication » écrit Hadi Baccouche. l’Histoire retiendra ainsi que Bourguiba avait vu juste en estimant que la Tunisie n’obtiendrait jamais la Borne 233 si elle ne le faisait pas avant la fin de la guerre d’Algérie.
Ce souci territorial est également définitivement réglé par les traités de 1970 et 1983 entre les deux pays, qui stipulent qu’ « il n’y a plus place entre la Tunisie et l’Algérie pour un différend frontalier ».
Observ algerie
« En menant la bataille de Bizerte, Bourguiba était convaincu que son sort ne posait pas un grand problème. Dans un an ou deux, Bizerte finirait par être évacuée. Son but réel était les frontières du Sud: il voulait éviter d’en faire un problème tuniso-algérien. Il comptait donc exercer une pression populaire sur la France pour qu’elle accepte de négocier ce point avant son départ d’Algérie » raconte l’ancien premier ministre tunisien dans ses mémoires publiées il y a quelques jours.
Ainsi, la Tunisie aurait préféré une confrontation armée contre la France plutôt que le risque d’une guerre future contre l’Algérie, afin d’obtenir de l’ancienne puissance coloniale l’évacuation de la base militaire navale de Bizerte et la rétrocession du territoire désigné alors sous le nom de Borne 233, et qui aurait permis à ce pays voisin de l’Algérie d’obtenir un accès vers le Sahara, a expliqué Hadi Baccouche qui a occupé le poste de premier ministre tunisien sous la présidence de Zine El Abidine Ben Ali entre 1987 et 1989. L’ancien président tunisien Habibi Bourguiba pensait ainsi que « les Algériens, même s’ils lui avaient consenti quelques vagues promesses, ne céderaient jamais une partie du territoire qu’ils allaient hériter de la France et pour lequel ils avaient consenti des sacrifices énormes. » écrit Hadi Baccouche.
Une guerre avec la France plutôt qu’un conflit avec l’Algérie :
Dans ses mémoire, Hadi Baccouche relate ainsi la pensée de Bourguiba : « si chance il y a pour rectifier les frontières du sud, il fallait la tenter avec la France, immédiatement, avant la proclamation de l’indépendance (de l’Algérie,ndlr), même s’il devait entrer en conflit armé avec elle (la France, ndlr) ».
« À la veille de la guerre de Bizerte, Hassib Ben Ammar, chargé de la Jeunesse du Néo-Destour (parti du président Bourguiba, ndlr), posait à Taïeb Mehiri, Ministre de l’Intérieur, la question de l’opportunité de cette guerre. Ce dernier lui répond: Une guerre avec la France, c’est préférable à une guerre avec l’Algérie » détaille l’ancien premier ministre Tunisien.
Bourguiba, un visionnaire ? :
Pourtant, la bataille de Bizerte se terminera par une victoire militaire de la France, mais permettra toutefois à la Tunisie d’obtenir l’évacuation de la base militaire navale de cette ville deux ans plus tard, soit en 1963. Bourguiba n’a toutefois jamais obtenu la rétrocession du territoire connu alors sous le nom de Borne 233 puisque celui-ci a été remis à l’Algérie à son indépendance en 1962, conformément aux accords d’Évian entre la France et le FLN. « Bourguiba n’a pas arrêté de la revendiquer (la Borne 233, ndlr) mais l’Algérie, attachée au principe du respect des frontières léguées par les puissances coloniales, refuse de satisfaire cette revendication » écrit Hadi Baccouche. l’Histoire retiendra ainsi que Bourguiba avait vu juste en estimant que la Tunisie n’obtiendrait jamais la Borne 233 si elle ne le faisait pas avant la fin de la guerre d’Algérie.
Ce souci territorial est également définitivement réglé par les traités de 1970 et 1983 entre les deux pays, qui stipulent qu’ « il n’y a plus place entre la Tunisie et l’Algérie pour un différend frontalier ».
Observ algerie
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