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GHARDAIA: La ville algérienne de Ksar Tafilelt est un exemple d'écocitoyenneté !

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  • GHARDAIA: La ville algérienne de Ksar Tafilelt est un exemple d'écocitoyenneté !

    GHARDAIA: La ville algérienne de Ksar Tafilelt est un Exemple d’écocitoyenneté.

    Aux portes du désert, dans la wilaya de Ghardaïa, se trouve un ksar qui a su allier citoyenneté, traditions et protection de l’environnement. Il s’agit de Tafilelt. Ce ksar a obtenu en 2016, à Marrakech, le 1er prix de la COP 22, dans la catégorie « ville durable ». Découvrez-le.

    VIDÉO


    Ksar Tafilelt, utopie éco-citoyenne devenue réalité aux portes du Sahara algérien

    Posée depuis 20 ans au sommet d'une colline rocheuse de la région du Mzab, dans le nord du Sahara, Ksar Tafilelt se revendique première cité "écocitoyenne" d'Algérie. Avant-gardiste, elle s'inspire pourtant de principes et d'un héritage séculaires.

    A 600 km au sud d'Alger, aux portes du Sahara algérien, cette ville de 6.000 habitants surplombe Beni Isguen, le plus célèbre des "ksour" de la Vallée du M'zab, ces villages fortifiés antiques d'Afrique du Nord, dans une région aride inscrite au Patrimoine de l'humanité par l'Unesco.

    On y entre par une immense porte en bois s'ouvrant sur un entrelacs de ruelles dont l'étroitesse casse les vents de sable et garde les passants à l'ombre en été.

    Mais à Ksar Tafilelt, "personne ne doit cacher à son voisin le soleil" et sa lumière, explique le fondateur de cette cité, Ahmed Nouh, un docteur en pharmacie retraité. Aucun des bâtiments au toit plat ne peut donc dépasser 7,60 m de haut, soit un étage.

    Basée sur les principes de l'architecture ksourienne adaptée au confort moderne, la ville compte un millier de maisons compactes et basses, aux tons uniformément ocre surlignés de blanc.

    Adaptés au climat saharien brûlant et à un environnement où les ressources sont rares et précieuses, les ksour répondaient déjà il y a plusieurs siècles aux critères modernes de l'écoconstruction: harmonie avec l'environnement immédiat, constructions durables, gestion de l'énergie, de l'eau, des déchets, recours à des matériaux garantissant une isolation acoustique et même thermique, apportant fraîcheur en été et chaleur en hiver.

    D’où vient l'idée de la ville éco-citoyenne ?

    L'idée d'une telle ville "écocitoyenne" en Algérie a germé dans les années 1990 comme alternative aux cités-dortoirs de béton poussant dans ce pays confronté à une crise chronique du logement.

    L'objectif était de puiser dans l'architecture traditionnelle et les valeurs ancestrales mozabites - un peuple berbère de la région - pour concevoir une ville capable à la fois de fournir des logements abordables et de préserver l'écosystème fragile des palmeraies et oasis alentour.

    Ici, "l'ancestral côtoie le moderne afin d'obtenir une cité écologiquement viable", résume Ahmed Nouh.

    "Touiza" et crédit à taux zéro

    Le projet est lancé en 1997. Entouré d'intellectuels, d'architectes et de scientifiques mozabites, Ahmed Nouh crée une fondation qui fera office de promoteur mais aussi d'organisme de crédit (gratuit) pour les futurs propriétaires.

    Pour une somme modique, la Fondation Amidoul acquiert auprès de l'Etat une colline rocheuse de 22 hectares qui n'hébergeait jusque-là qu'un dépotoir.

    Des notables mozabites avancent les premiers fonds, l'Etat algérien soutient le projet et les futurs résidents participent à la conception et au chantier, en vertu de la "touiza", un travail d'intérêt général qui fait partie des traditions mozabites.

    "Il fallait s'imaginer, en 1997, habiter dans une région aride, sur une montagne rouge (...) Il fallait y croire et on y a cru", raconte Zergoune El Bakir, 54 ans, l'un des premiers habitants de cette cité conçue ex nihilo.

    L'écodurabilité est au coeur du concept de Ksar Tafilelt.

    Au béton, qui défigure en contrebas la périphérie de la palmeraie de Beni Igsen, vieille de dix siècles, ont été préférés pierre, plâtre et chaux, des matériaux aisément disponibles localement, bon marché et qui sont d'excellents isolants phoniques et thermiques.

    Les moucharabieh - grilles de bois ouvragé - aux fenêtres préservent l'intimité du foyer tout en assurant l'aération et le rafraîchissement des pièces. En été, où le thermomètre grimpe jusqu'à 45 degrés, il en fait naturellement cinq de moins à l'intérieur des bâtiments.

    Près de la moitié des eaux usées sont traitées par des procédés d'épuration biologiques.

    Une partie de l'éclairage public provient de l'énergie solaire.

    Et, bien sûr, les habitants trient leurs déchets. Ksar Tafilelt se veut un modèle de civisme.

    Au coeur du projet figure la résurrection des valeurs ancestrales d'entraide et de solidarité prôné par le rite ibadite - un courant très minoritaire de l'islam, surtout présent à Oman - auquel adhèrent majoritairement les Mozabites. Ces valeurs furent essentielles pour la survie de la société mozabite dans un environnement hostile: le travail, notamment la touiza, est un devoir, et la solidarité, une obligation religieuse.

    Tout est codifié à Ksar Tafilelt, des règles de voisinage aux cérémonies de mariage. "La vie y est régie par une charte que tous les habitants doivent signer", explique Ahmed Nouh. Elle impose diverses règles de savoir-vivre, de voisinage, de propreté, de participation aux travaux collectifs...

    Chaque famille prend ainsi en charge durant une semaine à tour de rôle la propreté de son quartier.

    "On n'a rien inventé"


    Les habitants de cette ville facile d'accès et dotée d'une école, à quelques minutes seulement de Beni Isguen, sont toutefois essentiellement des hommes célibataires ou des couples mariés.

    De fait, la société mozabite, puritaine, reste conservatrice: les femmes célibataires ne peuvent devenir propriétaires que si elles ont des parents à charge, et les veuves ou divorcées, seulement si elles ont des enfants à charge.

    De l'autre côté du rempart qui ceinture la ville, s'étend un "écoparc", version moderne de la palmeraie voisine qui, historiquement, assurait la subsistance des habitants de la région.

    Là, chacun doit planter trois arbres - un palmier, un arbre d'ornement et un fruitier - et les entretenir selon les règles de la culture biologique: ni engrais chimique ni pesticide.

    Le lieu est aussi doté d'un parc animalier, avec chèvres, moutons et singes nourris notamment grâce aux déchets organiques. Il a vocation à sensibiliser les jeunes générations à l'écologie.

    "On n'a rien inventé", explique Seddik Karim, un membre de la Fondation Amidoul. "On ne fait que perpétuer la vision de nos ancêtres, protéger la nature et lui laisser ses droits".

    Le point
    Dernière modification par Pomaria, 21 avril 2018, 14h03.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    C'est vraiment magnifique.

    Les gens du sud sont plus solidaire que les gens des grandes villes du nord. Ils arrivent à concrétiser des choses formidables, et grandioses, même avec de très faibles moyens.

    Comme quoi, quand on veut on peut !

    C'est un travail à très long terme (20 ans pour ce Ksar) et de très longues haleine. Car ça demande un changement de mentalités, et de comportements des habitants. Mais quand on veut, on peut.

    Pour un premier temps, ces idées méritent d'être porté par des algériens, pour être appliquées dans des petites bourgades et villages.

    Je pense que les habitants de NOS GRANDES villes sont beaucoup trop individualites ! et il ne faut pas compter sur eux cette démarche fonctionne....
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      Ville que j'ai visitée avec mon fils: magnifique! Sans oublier l'université en allant sur Timimoun

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      • #4
        Bravo!
        F.E.A.R, has two meanings:Forget everything and runorFace everything and Rise.....Voilà !

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        • #5
          Excellente entreprise. Malheureusement, il s'agit d'une petite ville et ce pose moins de problème que dans une grande ville (même si l'incivilité des Algériens- sans généraliser- est condamnable).

          En Kabylie aussi, un village a choisi la même option et avec réussite.

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          • #6
            Bravo Ghardaia , ils auraient du donner une couleur différente pour chaque maison afin de les discerner puis qu'elles aient un peu plus de gaieté , en tout cas un exemple à suivre pour les autres wilayas
            Dernière modification par ACAPULCO, 21 avril 2018, 19h15.
            Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
            (Paul Eluard)

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            • #7
              Les gens du sud sont plus solidaire que les gens des grandes villes du nord. Ils arrivent à concrétiser des choses formidables, et grandioses, même avec de très faibles moyens.
              tout a fait ; je l'est constaté de visu a ghardaia , el oued ; menea ; bechar...
              Comme quoi, quand on veut on peut !
              je pense que c'est plutôt"le compté sur soi" au lieu d'attendre l’état
              "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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              • #8
                Bravo a eux
                If you want to go fast go alone, if you want to go far go together....
                You have to have a dream so you can get up in the morning....

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                • #9
                  Ghardaïa ne fait-elle pas partie du Patrimoine de l'humanité? En tout état de cause, c'est le site qui attire le plus de touristes étrangers en Algérie en raison de son architecture.

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                  • #10
                    zemfir
                    je pense que c'est plutôt"le compté sur soi" au lieu d'attendre l’état
                    Non seulement, nous sommes devenus trop individualistes, mais aussi que que nous, algériennes et algériens, avons la fâcheuse attitude d'attendre tout de l'état.

                    Car à part rendre service aux autres dans le cadre de notre propre job (donc payé pour), la plupart des algériens ne font strictement rien pour leur collectivité où il vit. Même pas pour leur quartier...
                    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                    • #11
                      Parole d'une algéroise à propos du comportement de citadins:
                      "Nous sommes un pays sale !"

                      Dernière modification par Pomaria, 22 avril 2018, 18h55.
                      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

                      Commentaire


                      • #12
                        GHARDAIA: La ville algérienne de Ksar Tafilelt est un Exemple d’écocitoyenneté.

                        un exemple de racisme et de fermeture sur soit : tribalisme pur et dur

                        Commentaire


                        • #13
                          zaki17
                          un exemple de racisme et de fermeture sur soit : tribalisme pur et dur
                          Arrête tes insultes à tout va !
                          Les mozabites ne sont pas des racistes
                          . Et c'est plutot toi qui l'est avec tes propos odieux !

                          Qu'il y ait encore un esprit tribal et un replis sur soi, je suis d'accord avec toi. Mais ca n'a rien à voir avec le racisme.

                          Et sache aussi que cette esprit tribal existe encore dans toutes nos contrées et endroit reculé du pays.
                          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                          • #14
                            Arrête tes insultes à tout va !
                            Les mozabites ne sont pas des racistes. Et c'est plutot toi qui l'est avec tes propos odieux !

                            Qu'il y ait encore un esprit tribal et un replis sur soi, je suis d'accord avec toi. Mais ca n'a rien à voir avec le racisme.

                            Et sache aussi que cette esprit tribal existe encore dans toutes nos contrées et endroit reculé du pays.
                            Je n'ai insulté personne alors tes propos sont mal placés

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