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Pourquoi l’Algérie aurait pu coorganiser la Coupe du monde 2026 mais ne le sait pas

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  • Pourquoi l’Algérie aurait pu coorganiser la Coupe du monde 2026 mais ne le sait pas

    Le récent dépôt de candidature du Maroc pour l’organisation de la coupe du monde de football de 2026 a initié une polémique de fond sur les réseaux sociaux.
    D’un côté, les pro-Maghrébins, qui déplorent le ratage d’une occasion en or, c’est le tour de la CAF, en compétition avec la Concacaf, de capter un événement planétaire dans la région, en co-candidatant à trois pays (Algérie-Maroc-Tunisie). De l’autre côté, les «Maghrébo-sceptiques» de tous poils, qui estiment que le projet restera utopique en tout temps et en toutes circonstances. Cependant, dans le lot des sceptiques, un point de vue en pointe fait tâche. Il est surtout porté par des Marocains hostiles à l’Algérie. Mais aussi par des Algériens revenus de tout. Ce point de vue est cynique.
    L’Algérie serait un pays tellement retardataire, que même en 2026 il ne serait d’aucun secours pour aider le Maghreb à obtenir l’organisation d’un tel événement. Pour les Marocains qui se sont exprimés sur le sujet (notamment dans un forum sur Youtube en commentaire du CPP de Radio M), leur pays a plus de chances seul face au vote de la FIFA, qu’accompagné par des cocandidats comme l’Algérie. Pour les autres, l’Algérie n’a pas de stades aux normes FIFA, pas d’hôtels en nombre suffisant, pas de services digitaux, pas de traditions de fréquentation touristique, pour un être un bon allié dans un dossier de coorganisation de la Coupe du Monde. Tout est vrai dans ces griefs. Et tout est faux à la fois. Car la trajectoire pays dit souvent une chose et son contraire.
    L’Algérie est, sur l’élan des dépenses d’équipement de la décennie-dollar (2005-2014) le pays, parmi les trois du Maghreb central, le plus nanti en infrastructures.
    Son gap en stades est en cours de se réduire (Baraki, Tizi Ouzou, Oran), et son parc hôtelier, en croissance accélérée, est déjà presque à niveau dans les grandes villes. L’Algérie n’est bien sûr pas le boulet d’une candidature à trois pour organiser une Coupe du monde sur le continent africain, mais son atout maître. Il suffit juste que ses dirigeants le décident.
    Car les deux autres retards, celui de la digitalisation et celui de l’ouverture au reste du monde, sont par définition ceux qu’une candidature à l’organisation de la Coupe du monde permet de résorber au pas de charge. Dans l’espace-temps qui sépare l’obtention d’une organisation de la date de sa tenue. La polémique sur «le boulet» Algérie dénote deux phénomènes. Le premier a résisté à 20 années de résilience post-année 90.
    L’Algérie propose, à l’international, une image plus noire que celle de sa réalité, bien plus en nuances. Le 2e est un produit dérivé des années Bouteflika. Les Algériens n’arrivent plus à se projeter positivement. Pour eux, le stade de Tizi Ouzou ne sera jamais livré. Internet mobile sera toujours lent. Et les frontières avec le Maroc seront éternellement fermées. Les faits sont pourtant cyniques. Le Maroc seul n’a aucune chance face à la candidature commune de la Concacaf (Etats-Unis, Mexique, Canada) pour l’organisation de la Coupe du monde de 2026. Une candidature à trois pays d’Afrique du Nord est bien sûr beaucoup plus forte.
    Plus de stades, plus de villes hôtes, plus d’aéroports, plus de lits, plus d’attractions. L’Algérie en serait le pivot naturel. Non pas seulement territorialement. Mais aussi par le poids de son économie. La 1re des trois tout de même. Le Maroc a annoncé vouloir dépenser 15 milliards de dollars pour être au rendez-vous de 2026. Un effort financier hors gabarit que l’actualité du hirak du Rif rend totalement illusoire. Un effort équivalent, ou même supérieur, de mise à niveau à l’échelle des trois pays du Maghreb est bien sûr bien plus réaliste.
    Notamment parce que l’Algérie en assurera une partie conséquente, conforme à son muscle financier. Pour comprendre tout cela, pour se projeter autrement que comme un pays marginal, incapable d’évoluer dans l’arène géopolitique du sport planétaire, il faut bien sûr avoir un seuil minimal de leadership domestique. L’Algérie en est dépourvue depuis de très longues années. C’est aussi pour cela que les Algériens eux-mêmes finissent pas penser que leur pays n’est capable de rien de grand. Et que les Marocains se convainquent que les Algériens sont aux abois dans un pays plus mal au point que le leur.
    La sur-décote de l’Algérie dans l’imaginaire contemporain a un coût économique considérable. Il s’évalue de différentes manières. L’effet d’éviction dans les flux d’investissements étrangers bien sûr. Mais aussi plein d’ondes longues négatives, dont le préjudice ne se voit qu’en temps long. L’hémorragie des élites algériennes en est la principale. L’Algérie forme jusqu’à un seuil pré-mondialisé une ressource humaine importante qui parachève ses standards mondialistes ailleurs dans les pays avancés. Elle organise trop peu un retour sur premier investissement pour l’écosystème initial, en Algérie.
    Conséquence, l’échange de matière grise avec le reste du monde est une balance largement déficitaire. Dans la vallée de la Soummam, les industries agro-alimentaires, de la transformation du carton, de la boisson, ou de l’électrotechnique souffrent depuis de longues années d’une compétition cachée. L’attractivité canadienne.
    Des dizaines de cadres techniques ont migré avec leur famille vers le Québec depuis une dizaine d’années. Alors même que la croissance de l’activité et des salaires est favorablement orientée. Le phénomène est spectaculaire dans certaines filières, comme celle des web-développeurs ou des ingénieurs de procès industriels.
    Que fait le gouvernement algérien pour préserver son capital dans l’économie du savoir qui se construit ailleurs avec ses ressources ? Il se détourne de cet enjeu névralgique. Médecins, architectes, top-managers, juristes, marketeurs, chercheurs universitaires, l’échange inégal avec les pays avancés est d’abord là. Une des raisons qui empêche le pays de rétablir un flux circulatoire équilibré de ces compétences (départ-retour) est lié à l’image qu’il a laissé se développer de lui. Un pays perçu comme retardataire, fermé, un boulet maghrébin dans un dossier de co-organisation de la Coupe du monde. Un pays sans avenir.

    El Kadi Ihsane, El Watan

  • #2
    Chats à fouetter

    Il faut arrêter avec ces conneries un peu ...
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Lesquelles??

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      • #4
        Exemple

        Comme celles qui titrent l'article posté et l'emplissent ...
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          C'est un article d'un des plus grands journalistes algériens et fait suite à un débat qui a lieu sur Radio M. Je trouve que l'article mérite d'être débattu. Il n'est ni insultant ni conciliant. On peut être ou ne pas être d'accord.

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          • #6
            @Mediteraneo

            C'est le principe qui relève de la connerie à mes yeux, indépendamment du nom de l'auteur.

            Que le pays organise convenablement ses transports en commun et ses hôpitaux et on pourra ensuite songer des Coupes du Monde et autres khwâtem du genre.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              Je suis d'accord Harrachi. L'Algérie n'est pas du tout capable d'organiser le Mundial.
              Le Maroc non plus, je crois...

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              • #8
                le maroc fait déjà un effort incomparable à présenter un dossier crédible voilà que les eternels looser d'el watan veulent lui ajouter le boulet "algerie" pour enfoncer sa candidature. Seul le maroc a une petite chance contre les mastodontes nord américains , avec l'algerie il en a zéro.

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                • #9
                  Sincèrement, si le Maroc n'est pas éliminé par la FIFA avant le vote, il a des chances réelles de remporter le vote. Il lui restera alors 8 ans pour se réparer. Dans l'absolu c'est très faisable.

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                  • #10
                    Le maroc fait déjà un effort incomparable à présenter un dossier crédible voilà que les eternels looser d'el watan veulent lui ajouter le boulet "algerie" pour enfoncer sa candidature.
                    c'est vraiment de la foutaise ce que tu écris, Depuis quand un journal, watan ou pas, peut ajouter ou retrancher ou enfoncer?

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                    • #11
                      @Afellay

                      Seul le maroc a une petite chance contre les mastodontes nord américains
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12
                        Pourquoi l'Algérie devrait-elle se couvrir de ridicule comme le Maroc en se faisant candidate à l'organisation d'une coupe du monde de foot?

                        N'oublions pas que le royaume s'est fait déjà renvoyé à 5 reprises pour son espoir farfelu . La 6eme reprise attend que sa confirmation.

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                        • #13
                          Kadi ihsan est tellement fou de foot qu'il en perd un peu la raison
                          2026 , c'est demain matin
                          il faudrait que l'Algérie règle son problème de politique intérieur et de gouvernance
                          que le Alger réouvre la frontière et donc fasse la paix des braves avec rabat
                          que le pays débureaucratise son économie pour avoir un secteur touristique capable d'absorber le flux engendré par cette coupe
                          ect ect
                          tout ça en 8 ans !!
                          c'est pas très réaliste

                          c'est pas le football qui va relancer l'Union du Maghreb ....ni l'athlétisme ou la nage synchronisée.... mais uniquement un changement de mentalité....qui est encore loin

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                          • #14
                            C est impossible
                            2 régimes ennemis
                            La haine aveugle

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                            • #15
                              EH arrêtez un peu, l'Algérie pourrait organiser deux coupes des mondes. Tout le monde le sait puisque le président lui même l'avait déclaré :

                              https://www.youtube.com/watch?v=CqG4OG9LqSo
                              Dernière modification par upup, 23 avril 2018, 17h53.

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