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Nouvel aéroport d’Alger Une affaire de corruption présumée qui éclate au Royaume-Uni

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  • Nouvel aéroport d’Alger Une affaire de corruption présumée qui éclate au Royaume-Uni

    L’Algérie est de nouveau citée dans une affaire de corruption présumée. Le Soir d’Algérie l’avait évoquée le 20 mars dernier dans sa page «Périscoop». Il s’agit d’un marché public à l’international où sont impliquées une firme britannique et l’entreprise algérienne maître de l’ouvrage du nouvel aéroport d’Alger. L’Agence gouvernementale anticorruption du Royaume-Uni entre en jeu, «l’Agence France Presse» (AFP) diffuse mondialement l’information jeudi dernier…
    Le titre de la dépêche de l’AFP, émise le jeudi 19 avril 2018 à 15h49 en français et en anglais, est on ne peut plus clair : «Ultra Electronics visée par une enquête pour corruption en Algérie». L’entreprise britannique de défense Ultra Electronics a annoncé le même jour faire l’objet d’une enquête du Serious Fraud Office (SFO), ouverte en raison de soupçons de corruption dans le cadre d’activités du groupe en Algérie.
    D’après le communiqué de la société, l’investigation du SFO, l’Office national de lutte contre la délinquance financière au Royaume-Uni, vise à la fois les actes d'Ultra Electronics, ses filiales, ses employés et ses associés. Toujours selon l’AFP, selon une source proche du dossier, les transactions impliquées dans l’affaire représenteraient un montant d’environ 400 000 livres (564 570 dollars), alors que le chiffre d’affaires annuel d’Ultra Electronics avoisine les 770 millions de livres.
    L’entreprise, cotée à la Bourse de Londres, affirme avoir fourni elle-même le rapport à l’origine de l’enquête et qu’elle «continue à coopérer». Ces informations ont été confirmées par le SFO, qui ne souhaite cependant communiquer aucune indication supplémentaire sur l’enquête en cours.
    L’entreprise Ultra Electronics est spécialisée dans les systèmes de communication radio à destination des forces terrestres, aériennes et maritimes. Elle opère principalement en Amérique du Nord, dont le marché représente plus de la moitié de ses revenus.
    Si d’après Ultra Electronics, «il n’est pas possible à ce stade d’estimer de manière fiable les conséquences de cette affaire», les investisseurs s’inquiétaient de l’impact de l’enquête et l’action du groupe plongeait de 8,36%. L’enquête est dévoilée un peu plus d’un mois après que l’entreprise ait annoncé renoncer à acquérir son concurrent américain, Sparton.
    Le ministère de la Justice aux Etats-Unis avait pointé du doigt de potentiels accrocs aux règles de la concurrence dans le pays. Ultra Electronics avait particulièrement souffert de ce revirement, après avoir essuyé une fin d’année 2017 difficile. Son action était alors tombée à son plus bas niveau depuis cinq ans, en partie à cause de coupes budgétaires dans les programmes de défense britanniques. Le directeur général du groupe a quitté l’entreprise en novembre dernier.

    «Périscoop» du Soir d’Algérie du 20 mars 2018
    Le Soir d’Algérie avait publié à ce sujet un «Périscoop», bien avant que l’affaire ne s’ébruite à plus grande échelle, ayant pour titre «La parole au ministère des Transports».
    En voici le contenu : «Le représentant d’une firme anglaise qui n’a pas été retenue dans le projet du nouvel aéroport d’Alger vient de rendre publiques de graves accusations de tentatives de corruption de la part du maître de l’ouvrage. Par presse interposée, cette affaire prend de nouvelles proportions. Le ministre des Transports va-t-il éclairer l’opinion publique sur ce qu’il se dit ? » Fin de citation.

    Les précisions d’Ultra Electronics au Soir d’Algérie
    Quelques heures après la publication de ce «Périscoop», Adel A. Khalef, président d’Algérie Advice Consulting, représentant exclusif d’Ultra Electronics Algérie, adressait des précisions au Soir d’Algérie, précisions qui seront publiées le 21 mars 2018 et que nous reproduisons : «En ma qualité de représentant exclusif de la société britannique Ultra Electronics pour l'Algérie, je souhaiterais attirer l’attention de votre honorable rédaction que le ‘‘Périscoop’’ paru mardi 20 mars 2018 contient une imprécision qu'il y a lieu de rectifier. En effet, vous déclarez que la société britannique n’avait pas été retenue. Ce point est, hélas, incorrect, car la compagnie Ultra Electronics a bel et bien été officiellement retenue, mais par la suite de certaines pratiques de la direction générale de la SGSIA (Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires) — filiale de l'EGSA Alger —, contrevenant à toute déontologie, aux règles régissant les marchés publics et à des demandes illégales auxquelles nous avions exprimé un strict refus au responsable de la SGSIA, nous nous sommes effectivement vu éliminés sous prétexte ‘’de coûts exorbitants’’, malgré l’immensité des budgets de l’Etat attribués à ce projet. Nous déplorons cette attitude que nous avons, à maintes reprises, dénoncée en saisissant le ministre des Transports, qui ne nous a, malheureusement, à ce jour, jamais répondu, ni n'avons eu connaissance de démarches fermes entreprises par ses services pour porter un arbitrage impartial que nous continuerons à solliciter pour être rétablis dans nos droits.
    Avec nos meilleurs remerciements.» Fin de citation. Est-ce que la justice algérienne se saisira de cette affaire ? Est-ce qu’elle coopérera avec son homologue britannique ? A suivre…

    Le ministre algérien des Transports saisi par Ultra Electronics en novembre 2017
    La firme britannique Ultra Electronics avait saisi en novembre 2017 le ministre algérien des transports sur ses relations d’affaires avec le P-DG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), courrier dont Le Soir d’Algérie détient une copie.
    Elle demandait l’intervention en urgence du ministre, tout en formulant une demande d’audience et en lui rappelant l’avoir déjà saisi en septembre 2017. Elle accuse le P-DG de la SGSIA d’avoir fait de fausses déclarations au sujet du marché relatif à la fourniture par Ultra Electronics d’un logiciel à la SGSIA.
    Lors d’une réunion au siège du ministère de tutelle, où le ministre des Transports et l’ambassadeur du Royaume-Uni étaient présents, le P-DG de la SGSIA aurait affirmé, toujours selon le document cité plus haut, qu’Ultra Electronics n’avait jamais été retenue pour le marché en question.
    Or, Ultra Electronics produit un courrier du P-DG de la SGSIA daté du 6 juin 2016 (Le Soir d’Algérie en détient une copie), courrier adressé à l’entreprise chinoise — la CSCEC —, qui réalise le nouvel aéroport d’Alger, où il fait clairement mention que le sous-traitant retenu au plan technique pour un certain nombre de lots de fourniture est Ultra Electronics, et instruction est donnée à la CSCEC pour qu’elle se rapproche de la firme britannique à l’effet «d’entamer les études dans les plus brefs délais». Le ministre des Transports, tutelle de la SGSIA, n’a jamais répondu à Ultra Electronics. Gardera-t-il longtemps le silence, maintenant que cette affaire est aux mains de la justice britannique ?

    Qui mène l’enquête ?
    Le Serious Fraud Office (SFO) est une agence du gouvernement du Royaume-Uni, rattachée aux services de l'Attorney General(*). Etabli par le Criminal Justice Act de 1987 (loi sur la justice pénale), le SFO est responsable de l'enquête et de la poursuite des cas graves ou complexes de fraude et de corruption qui mettent en jeu des sommes supérieures à un million de livres sterling ou qui impliquent plusieurs juridictions nationales.
    Sa compétence s'étend sur l'Angleterre, le pays de Galles et l'Irlande du Nord mais exclut l'Ecosse, l'île de Man et les îles anglo-normandes.
    (*) Attorney General ou procureur général, l’équivalent d’un ministre de la Justice.
    Au Royaume-Uni, l’Attorney General est un ministre ne siégeant pas au gouvernement et qui dirige le Bureau du procureur général (Attorney General's Office). En tant que ministre du gouvernement, il est directement responsable devant le Parlement.
    Le procureur général surveille le «service des poursuites judiciaires de la couronne» et en nomme le directeur des poursuites publiques (Director of Public Prosecutions), ainsi que le «département du notaire du trésor» (Treasury Solicitor's Department), le Bureau des fraudes (Serious Fraud Office) et le Bureau des poursuites du Trésor et des Douanes (Revenue and Customs Prosecution Office).
    Djilali Hadjadj
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    Bientôt dans chaque pays du monde, il y aura une grosse affaire de corruption liée à nos éléphants.

    Longtemps on a associé la corruption aux Italiens, désormais ce sera au tour des Algériens.

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    • #3
      Qui dit corruption dit corrupteur et corrompu. Vouloir taper uniquement sur la partie algérienne relève d'une partialité stupide.

      De plus, lorsque ce genre d'affaires sont révélées par la presse algérienne, il y a de fortes chances que cela entre dans le cadre d'un réglement de compte inter-clanique.

      Il suffit juste de connaître la tendance naturelle du Soir d'Algérie...
      Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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      • #4
        Envoyé par Fortuna
        Qui dit corruption dit corrupteur et corrompu. Vouloir taper uniquement sur la partie algérienne relève d'une partialité stupide.
        Certainement sans l'un il n'y a pas l'autre, sauf que dans la partie qui nous intéresse, c'est l'impunité totale; et l'autre partie souvent il y a la loi (poursuites)
        F.E.A.R, has two meanings:Forget everything and runorFace everything and Rise.....Voilà !

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        • #5
          La justice italienne a enquêté, jugé; l'américaine aussi, la canadienne, maintenant c'est la britannique !

          Verra-t-on un jour la justice de nos tozistes inquiéter quelqu'un ?

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          • #6
            Envoyé par Abdallah
            sauf que dans la partie qui nous intéresse, c'est l'impunité totale
            Ce n'est pas aussi simple que ça.

            De nombreuses affaires de ce genre ont été jugées en Algérie, et les coupables déférés devant la justice. Le problème est que, la justice n'étant pas totalement indépendante, seules les affaires dont le clan le plus puissant juge qu'elles méritent d'être traitées le seront.

            Nous en avons vu un exemple flagrant avec l'affaire Khelil. Tant que le clan de Toufik était aux manettes, nous avions eu un mandat d'arrêt dûment notifié par le procureur de la République, ainsi qu'un signalement à Interpol. Mais depuis que le sieur Toufik a été écarté, l'affaire a été reléguée aux oubliettes, le procureur muté quelque part à l'intérieur, etc.
            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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            • #7
              Nous en avons vu un exemple flagrant avec l'affaire Khelil. Tant que le clan de Toufik était aux manettes, nous avins eu un mandat d'arrêt dûment notifié par le procureur de la République, ainsi qu'un signalement à Interpol. Mais depuis que le sieur Toufik a été écarté, l'affaire a été reléguée aux oubliettes, le procureur muté quelque part à l'intérieur, etc.
              oui mais résultat des courses, c'est l'impunité de Chakib.
              Il va même se présenter à la présidentielle, il parait...

              et s'il est coopté , on aura un président voleur qui succède à un autre voleur.
              Only in Algéria mdrrr

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              • #8
                Envoyé par Bachi
                oui mais résultat des courses, c'est l'impunité de Chakib.
                J'ai pris l'exemple de Khelil parce que c'est le plus parlant et le plus flagrant. D'ailleurs, rien ne dit que son dossier ne sera pas exhumé un jour ou l'autre. Quant à croire à sa "présidentiabilité", je préfère m'abstenir de commenter.

                A part ça, le nombre de personnes qui croupissent derrière les barreaux (à tort ou à raison) pour affaires de corruption ne se compte plus. On y a vu des walis, des hauts responsables et même des militaires...
                Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                • #9
                  Bachi

                  et s'il est coopté , on aura un président voleur qui succède à un autre voleur.
                  Only in Algéria mdrrr
                  Not only in Algeria. Trump succédant à Obama par une grosse tricherie c'est unique dans les annales. Le pouvoir algérien peut dormir tranquille, tant que Trump est président des USA, nul président au monde ne peut prétendre l'égaler en corruption où intérêts personnels se mêlent à la raison d'état.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #10
                    Trump est tout ce qu'on voudra mais voleur, je ne le pense pas.

                    c'est tout de même rigolo de faire un parallèle entre les institutions américaines et celles d'Algérie.

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                    • #11
                      Galek 3ach m3a jrane sbah ykaret ... à se demander si certains sont vraiment des algériens ou c'est des ennemis déguisés ... ils aiment tout le mal à l'Algérie et sont contents de le montrer

                      Nouvel aéroport d’Alger Une affaire de corruption présumée qui éclate au Royaume-Uni
                      Les britanniques sont des anges

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