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Des traces phéniciennes dans le tifinagh

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  • Des traces phéniciennes dans le tifinagh

    De nombreux linguistes se sont penchés sur l’existence d’un lien entre la langue phénicienne et le tifinagh. Maria Josep Estanyol en a fait partie. Elle mène un combat, car pour elle «le phénicien et la langue mère de la méditerrané et c’est aussi notre premier alphabet».

    .Une chercheuse espagnole affirme que dans certaines variantes de l’amazigh au Maroc, subsiste des traces de phénicien. Maria Josep Estanyol, linguiste et chercheuse à l’Université autonome de Barcelone, ambitionne de faire renaitre cette langue.

    Dans un article paru sur le site local Periodico de Ibiza, la chercheuse défend l’hypothèse que certaines communautés amazighophones utilisent des termes phéniciens dans leur parlé. Pour elle, «ce serait merveilleux de pouvoir restituer le phénicien, comme cela a été fait avec l’hébreu, et de pouvoir en refaire une langue vivante».

    Cette affirmation n’est pas fausse. En effet, une multitude de travaux et de recherches ont démontré un lien entre le phénicien et l’amazigh. Azzouz Tnifass, spécialiste et professeur d’histoire de l’art, a notamment travaillé sur la retranspriction du tifinagh sur word. Il explique qu’à l’origine, «un lien entre l’alphabet tfinagh et le phénicien existe bel et bien».

    Une trace du phénicien dans l’alphabet tifinagh

    Cette hypothèse, décrite comme «classique» par Salem Chaker et Slimane Hachi, dans leur ouvrage «Etudes berbères et chamito-sémitiques, Mélanges offerts à Karl-G. Prasse», est pour le moins la plus probable.

    Cette conclsuion avait déjà été formulée par le linguiste allemand Karl-G. Prasse :

    «L’hypothèse d’une origine phénicienne est renforcée non seulement par la forme similaire de six lettres, mais aussi par le nom actuel de l’alphabet : tifînaà.»

    Pour aller encore plus loin, même le mot tifinagh ferait allusion au phénicien :

    «Le terme moderne par lequel les Berbères (Touaregs) dénomment leur écriture, tifinaà, est un nominal féminin pluriel (sing. : tafineàt) qui repose sur une racine FN½. Sachant que /à/ et /q/ sont, à une date ancienne et dans le système phonologique fondamental du berbère, de simples variantes, la racine ressemble étrangement à la dénomination même des Phéniciens / Puniques (= FNQ) : tifinaà a dû signifier à l’origine : ‘les phéniciennes, les puniques’ ! Malgré les réserves expresses de J. G. Février (1959, p. 327), cette étymologie formulée très tôt par A. Hanoteau, est, pour le berbérisant, solidement fondée ; elle est d’ailleurs admise par Karl Prasse. Les Berbères auraient donc, dans la dénomination même de leur écriture, gardé la trace de son origine.»

    L’analyse de Salem Chaker et de Slimane Hachi, elle, exclut «définitivement l’hypothèse d’un emprunt global et direct de l’écriture par les Berbères». Cependant, «tout au plus ont-ils pu apprendre auprès des Phéniciens-Puniques le principe de l’écriture alphabétique consonantique».

    Le combat de la linguiste Maria Josep

    La chercheuse Maria Josep a récemment déclaré qu’elle se consacrerait à étudier minutieusement la langue berbère. Elle explique avoir «la théorie que dans le Berbère, il existe des restes de mots phéniciens» :

    «J’ai trouvé quelques similitudes entre la culture phénicienne et la culture berbère, en particulier en ce qui concerne certaines amulettes utilisées par les Carthaginois.»

    Pour Maria, bien qu’il n’y ait pas de grandes avancées dans le domaine, car ce serait en Syrie et au Liban où il y aurait de grandes possibilités de trouver des restes, elle considère cependant que «nous continuons à apprendre sur la société phénicienne». Peut-être sa théorie sur la relation entre les Berbères et les Phéniciens sera-t-elle renforcée, ou d’autres vestiges apporteront des nouveautés pour connaître, encore plus, la ville créatrice du premier alphabet de la Méditerranée.



    Ya,,,,Bil
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