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Le genocide de Bosnie devant la Cour Internationale de Justice

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  • Le genocide de Bosnie devant la Cour Internationale de Justice

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depec...si_la_ser.html


    ONU: la Cour internationale de justice va dire si la Serbie s'est rendue coupable de génocide en Bosnie

    AP | 26.02.2007 | 05:27






    La plus haute cour de l'Organisation des nations unies (ONU) s'apprête à délivrer un jugement historique en disant, lundi, si la Serbie est coupable de génocide pour les massacres, tortures, viols et expulsions de musulmans bosniaques commis entre 1992 et 1995.

    C'est la première fois qu'une nation entière doit répondre du crime suprême devant la justice.

    La Bosnie accuse le gouvernement de Belgrade alors sous l'autorité du président Slobodan Milosevic d'avoir armé, financé et encouragé les Serbes de Bosnie à mener une campagne d'épuration ethnique devenue génocide, pour tenter de créer une "Grande Serbie" pendant la guerre en Bosnie, de 1992 à 1995.

    Face à ces accusations, la Serbie répond qu'elle n'est pas responsable pour les actions des groupes paramilitaires serbes, que la guerre était un conflit entre groupes ethniques, et qu'il n'y avait pas de volonté de détruire la population musulmane de Bosnie totalement ou en partie - élément clé du concept de génocide tel que défini dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

    Si elle condamne la Serbie, la cour pourrait obliger Belgrade à verser des indemnités compensatoires dont le montant serait déterminé lors de négociations. La Bosnie a fait savoir que la Serbie devrait payer des réparations pour les pertes humaines et matérielles tant aux victimes qu'à l'Etat bosniaque, réparations dont le montant pourrait s'élever à plusieurs milliards de dollars.

    La Cour internationale de justice ne peut arbitrer les conflits qu'entre Etats membres des Nations unies. Le Conseil de sécurité de l'ONU a suspendu l'adhésion de la Yougoslavie en 1992 avant de réadmettre le pays, désormais connu sous le nom de Serbie-Monténégro, en 2001. En conséquence, la Serbie se défend en arguant du fait que la cour n'est pas compétente pour juger ses actions pendant cette période de mise au ban des nations.

    Mais selon les experts juristes, la longueur des délibérations de la Cour -cela fait dix mois que les auditions sont terminées- laisse augurer de la mise à mal du pari serbe.

    La question est débattue avec passion aussi bien en Serbie qu'en Bosnie. Des dizaines de rescapés ont annoncé leur intention d'occuper les alentours du Palais de la paix, où siège la Cour, au moment où la juge britannique Rosalyn Higgins lira la décision.

    "Nous allons montrer à tout le monde que les victimes attendent toujours la justice", a déclaré à Sarajevo Munira Subasic, chef de file de l'Association des Mères de Srebrenica. "Nous savons qu'ils ne peuvent pas nous rendre nos fils, nos frères et nos maris morts, mais ils peuvent nous rendre notre dignité".

    En vertu d'un accord de paix de 1995, la Bosnie est divisée en une fédération islamo-croate et un Etat bosno-serbe, connu sous le nom de Republika Srpska. Les Serbes de Bosnie affirment que les poursuites engagées par le tribunal de La Haye sont illégales dans la mesure où elles ont été entamées alors que le pays était en guerre et que les Serbes de Bosnie ne faisaient pas partie du gouvernement qui a engagé les poursuites.

    "Quoi qu'il arrive, la Republika Srpska n'acceptera pas le verdict et ne le respectera pas", a déclaré au début du mois de février Milorad Dodik, Premier ministre du pays.

    La Bosnie a soumis à la Cour sa plainte pour génocide en 1993. Depuis lors, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, qui juge les individus accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, a estimé que les Serbes ont été agresseurs en au moins une occasion: l'attaque de l'enclave de Srebrenica en 1995, qualifiée de génocide. AP


    http://www.radio-canada.ca/nouvelles...ment-CIJ.shtml

    La Serbie devant la CIJ

    La Cour internationale de justice (CIJ) doit dire lundi si la Serbie a commis un génocide en Bosnie pendant la guerre qui a fait plus de 200 000 victimes entre 1992 et 1995.

    Ce sera la première fois que la plus haute instance judiciaire des Nations unies se prononce sur des accusations de génocide, crime le plus grave en droit international, portées par un État contre un autre. Les experts en droit international jugent l'événement historique.

    Les arrêts de la CIJ sont définitifs et sans appel, mais la Cour n'a aucun moyen de les faire appliquer. La lecture de l'arrêt devrait prendre plusieurs heures.

    Le gouvernement bosniaque s'est tournée vers la CIJ en 1993 dans l'espoir de faire cesser le « nettoyage ethnique » commis à l'encontre de Croates et Musulmans dans cette province ex-yougoslave durant la guerre. Lors des neuf semaines d'audience, en février dernier, la Bosnie a réclamé des négociations de dédommagements si la culpabilité de son voisin était établie. Sarajevo serait ainsi en droit d'exiger plusieurs milliards de dollars d'indemnités.

    À Belgrade, on estime qu'une condamnation jetterait le discrédit sur un pays qui a tourné la page de la guerre en livrant Slobodan Milosevic, considéré comme le principal instigateur du conflit, à la justice internationale, en 2000. Milosevic est décédé l'an dernier dans sa cellule, quelques mois avant l'issue de son procès pour crimes de guerre et génocide.

    Contrairement à la CIJ, qui a examiné toute la période de la guerre de Bosnie, le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, également basé à La Haye, juge des individus accusés de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide sur des périodes réduites.

    Sa première condamnation pour génocide a été prononcée en 2001 à l'encontre de l'ancien officier bosno-serbe Radislav Krstic, pour sa participation au massacre de Srebrenica, en juillet 1995.

    L'ancien chef militaire bosno-serbe Ratko Mladic et son ancien patron Radovan Karadzic, également inculpés de génocide pour avoir participé aux événements de Srebrenica et au siège de Sarajevo, sont toujours en fuite.

    La guerre en Bosnie a pris fin en 1995 avec les accords de paix de Dayton, qui ont divisé le pays en deux régions autonomes: la fédération croato-musulmane et la République serbe de Bosnie. Un gouvernement central chapeautent ces deux régions autonomes.

    http://www.euronews.net/index.php?pa...lng=2&option=1





    Dernière modification par Sioux foughali, 26 février 2007, 11h37.

  • #2




    Hymne de Bosnie avec en photo le meilleur joueur yougoslave des années 80/90 , Safet Susic que certains reconnaitront.



    Dernière modification par Sioux foughali, 26 février 2007, 10h32.

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    • #3
      Merci Sioux pour l'info et pour ces rappels

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      • #4
        De rien Far.


        Le testament politique d' Alija Izetbegovic, President de Bosnie- Herzegovine de 90 à 96 et membre de la Presidence collegiale de ce pays de 1996 à 2000:

        Alija Izetbegovic, président d’honneur du Parti d’action démocratique de Bosnie-Herzégovine (SDA), et ancien Président de la Présidence de cette république ex-yougoslave, s’est adressé depuis l’hôpital à ses concitoyens, en les appelant à la réconciliation. « La Bosnie survivra si les Serbes restent des Serbes, les Croates des Croates et les Bosniaques des Bosniaques, mais si tous se sentent d’abord membres de ce pays. Je voudrais donner le conseil d’exclure la vengeance mais de réclamer la justice et la vérité. Que personne ne recherche la vengeance, car la vengeance attire la chaîne du mal », a déclaré Alija Izetbegovic

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        • #5
          Le génocide retenu pour Srebenica, pas pour la Bosnie

          La Cour internationale de justice a défini lundi le massacre de Srebrenica comme étant un génocide, mais a débouté la Bosnie de sa plainte de génocide •

          Par Liberation.fr (avec agences)
          http://www.liberation.fr/actualite/monde/237453.FR.php
          LIBERATION.FR : lundi 26 février 2007
          6 réactions
          Un épisode de guerre retenu comme génocide, mais pas l'ensemble du conflit. Lundi, la Cour internationale de justice a ainsi défini le massacre de Srebrenica, où près de 8.000 Musulmans bosniaques furent tués, comme étant un génocide. La plus haute instance judiciaire des Nations unies a toutefois débouté la Bosnie de sa plainte de génocide contre la Serbie.


          La Bosnie avait déposé une plainte auprès de la CIJ dès 1993, alors qu'il est estimé que l'armée serbe a fait plus de 200000 victimes entre 1992 et 1995 dans le pays.

          Avec son jugement, la Cour semble donc considérer que les Serbes avaient bien l'intention d'éliminer une population lors du massacre de Srebenica, mais que cette intention n'existait pas à l'échelle de tout le pays. Les juges ont notamment estimé que la Serbie n'avait rien fait pour empêcher le massacre de Srebenica en 1995.

          L'arrêt de la CIJ consitute une première. La définition de «génocide» a été établie par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de l'Onu, instituée en 1951 et signée par 140 pays.

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          • #7
            ils les ont blanchi, les bosniaques ne pourront pas demander d'indemnisation de la part de l'etat serbe, c'est horrifiant, plus de 4000 hommes et garcons massacres n'ont toujours pas ete retrouve pour etre enterres. L'injustice regne, et le monde musulman se tait, ou sont ces fervents musulmans qui n'hesitent pas a bruler les drapeaux et attaquer les ambassades? Qui est venue en aide aux bosniaque pendant qu’ils se faisaient exterminer ? C’est triste, c’est tellement triste.
            Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
            Beaumarchais

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            • #8
              C'est vrai , Mea Culpa, à cette periode , ils ont été souvent seuls les Bosniaques.

              Petit à petit , il y a eu d'importantes aides financieres , si j'ai bonne memoire ,Turquie ( pressions populaires même pour entrer en guerre ) , Emirats, Arabie, Iran, Indonesie.

              On a même parlé d'armes d'avions cargos chargés d'armes pour l'armée bosniaque
              Des refugiés un peu partout y compris en pays arabes.


              l'ONU et OTAN ont tardé à prendre en main les choses...souvent trop tard malheureusement pour des milliers musulmans dans des villages ...il a fallu attendre l' été 95 et en 2 semaines les positions des serbes de Bosnie ont été neutralisées

              On sait pas tout sur cette periode , le pourquoi des hesitations de la communauté internationale. Quand même un genocide à 1 h de vol de Marseille-Marignane, à 10 h de route depuis Milan..et en 1992-1995.

              Et puis aussi, si les casques bleux britanniques ont toujours eu le droit de repliquer ...au contraire d'autres contingents , Français et Hollandais par exemple ont eu des directives de non ingerence .......quitte à ne pas repliquer quand ils se faisaient barrer la route . L'Europe politique a été odieuse face à ce conflit

              Pour la France, c'est Chirac élu en 95 qui a changé les directives pour le contingent français de ONU et qui leur a donné l'ordre de passer outre par la force s'il le faut et de repliquer.
              Et la France a participé à la campagne de neutralisation des troupes serbes en Bosnie.

              A cette periode , l'Algerie etait dans une situation interieure dramatique, que tu connais bien qu'il lui etait impossible d'agir et les algeriens vivaient déjà un calvaire
              Dernière modification par Sioux foughali, 27 février 2007, 12h58.

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              • #9
                je sais, les algeriens vivaient leur propre calvaire, et le monde musulman s'est aussi reserve de nous venir en aide, meme pour condamner ce qui se passait. Bref, on apprend rien, l'histoire se repete, et les musulmans n'apprennent rien, ils se dissolvent dans des banalites, ils s'emportent pour des futilites et et ferment les yeux devant des drames.

                tu parles d'aides, peut etre, quelques grains de sables dans une marree de sang, a quoi bon! Ils sont champion de jihad et de guerre sainte, ils prechent, ils prohibent, mais ou sont-ils de ce qu'ils prechent quand leurs freres ont besoin de savoir, au moins, qu'il y'a ceux qui pensent a eux, qui prie pour eux. Ou sont ces jihadistes quand les musulmans se font massacrer.

                C’est honteux, je ne peux meme pas critiquer la position de l'Europe ou de l'ONU, la lenteur et l'inefficience avec laquelle ils ont gerer la situation, vu qu'a la fin c’est eux qui ont mis un terme au genocide et pas les musulmans.

                Heureusement que je sois nait musulmane, sinon ….. difficile de desassocier la religion des les religieux…..
                Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
                Beaumarchais

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                • #10
                  Pour la France, c'est Chirac élu en 95 qui a changé les directives pour le contingent français de ONU et qui leur a donné l'ordre de passer outre par la force s'il le faut et de repliquer.
                  Et la France a participé à la campagne de neutralisation des troupes serbes en Bosnie.


                  salut sioux!

                  Ce dernier changement typiquement chiraquien fait suite à quelque revelation journalistique(secret de polichinels) sur le sujet.
                  Il faut savoir que la france et l'europe chretienne a une longue histoire avec les serbes..
                  et l'armée s'en souvient.
                  le general français en poste la bas a du se faire demissionner: il etait pro serbe, mais la ça se voyait trop...

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                  • #11
                    http://www.lexpress.fr/info/infojour...?id=38470&2309

                    Quatre mille manifestants musulmans ont dénoncé à Sarajevo le jugement rendu la veille par la Cour internationale de justice de La Haye, qui a estimé que le massacre de Srebrenica en 1995 était un génocide mais en a disculpé la Serbie en tant qu'Etat.

                    "Si nous avions été chrétiens, nous n'aurions été victimes ni d'agression, ni de génocide", a déclaré lors de ce rassemblement Bakira Hasecic, violée pendant la guerre par des soldats serbes dans la ville de Foca, dans l'est du pays.

                    "Tant que nous vivrons, nous devrons nous battre pour faire éclater la vérité, c'est notre seule chance de survie", a-t-elle ajouté.

                    Les manifestants s'étaient massés devant le bâtiment qui abrite le gouvernement et le parlement de Bosnie.

                    "Aujourd'hui, nous marquons le jour où la justice a été assassinée et où les victimes ont été insultées", a lancé Ilijas Pilav, l'un des survivants du siège de Srebrenica.

                    La Bosnie avait saisi la Cour pour qu'elle statue que la Serbie s'est rendue coupable de génocide durant la guerre de 1992-95 qui a conduit à l'indépendance de l'ex-république yougoslave peuplée de Croates, de Serbes et de Musulmans.

                    Le massacre de 8.000 Musulmans par les séparatistes serbes dans l'enclave de Srebrenica en juillet 1995 entre bien dans le champ de la Convention de l'Onu de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, a estimé la CIJ.

                    La Cour note que la Serbie "avait mis un soutien militaire et financier considérable" à la disposition des séparatistes serbes à l'origine de divers massacres en Bosnie, mais elle ne la considère pas pour autant coupable ou complice de génocide.

                    __________________________________________________ ______________


                    http://www.courrierinternational.com...asp?obj_id=547

                    Quand Ratko Mladic sera-t-il livré ?

                    Parfois la justice et la vérité historique ne sont pas tout à fait en concordance. Et la diplomatie, avec ses contraintes, peut les écarteler plus encore. C’est ce qui vient de se passer avec la décision de la Cour internationale de justice de débouter la Bosnie de sa plainte contre la Serbie. C’était la première fois qu’un pays attaquait un autre pays devant cette juridiction, et c’eût été étonnant que La Haye ne suive pas les décisions précédentes du tribunal ad hoc des Nations unies pour l’ex-Yougoslavie. Oui, il y eut bien génocide à Srebrenica en 1995, où 8 000 Bosniaques musulmans furent liquidés, mais pas lors des opérations précédentes, que l’on appela des “nettoyages ethniques”. Non, on ne peut pas prouver que le pouvoir serbe est à l’origine de cet unique génocide. Le jugement, décrit ainsi, peut choquer. D’ailleurs la presse bosniaque fait part de la colère des communautés musulmanes et croates de Bosnie.
                    Mais les attendus du jugement sont sévères pour Belgrade. Et un journal comme The Guardian, à Londres, ne s’y trompe pas et titre : “La Serbie condamnée pour Srebrenica, malgré un acquittement pour l’accusation de génocide”. En clair, dit la Cour, la Serbie avait le pouvoir d’empêcher ce génocide, vu les liens étroits qui existaient entre Belgrade et les partisans du général Ratko Mladic, et ne l’a pas empêché. La juge britannique Rosalyn Higgins, qui présidait le tribunal, a ajouté que “Belgrade était parfaitement au courant du risque d’une tuerie de masse” avant que la tragédie ne survienne. On peut difficilement estimer que le pouvoir serbe en sorte disculpé, et l’opinion publique serbe, qui nie toujours la réalité du massacre de Srebrenica, n’est pas satisfaite par la décision de la Cour de La Haye.
                    Il y a donc un certain équilibre dans ce verdict, même si des recherches prouveront peut-être un jour que Milosevic lui-même avait donné son accord pour l’opération. Puisqu’une nation ne peut être tenue tout entière pour responsable, ajoute le quotidien slovène Dnevnik, reste maintenant à livrer à la justice internationale les individus, et en premier lieu Mladic. Ce nouveau camouflet fera peut-être plus mûrir l’opinion serbe que ne l’aurait fait une condamnation générale.

                    Philippe Thureau-Dangin


                    __________________________________________________ _______________

                    Dernière modification par Sioux foughali, 28 février 2007, 17h30.

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