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Le procès de Joseph el-Attar, de son vrai nom Mohamed el-Attar, a commencé, samedi matin, au Caire, au sein de la haute cour de sûreté de l’Etat. Poursuivi pour espionnage au profit d’Israël, cet ancien étudiant d’el-Azhar, âgé de 30 ans, risque la perpétuité assortie de travaux forcés, lui, ainsi que trois de ses accolytes présumés israéliens qui ont réussi à quitter l’Egypte à temps.
Arrêté et détenu depuis le premier janvier de cet année à son retour du Canada où il résidait, Mohamed el-Attar a été accusé par les services de sécurité égyptiens d’exercer des activités pour le compte du Mossad israélien depuis 2001, année où il a quitté le territoire égyptien après certains démêlés avec la justice pour une affaire de voiture de location accidentée qu’il ne pouvait rembourser.
Récupéré par les services israéliens en Turquie où il a d’abord séjourné, el-Attar aurait eu pour mission d’agir au Canada, en tant qu’agent provocateur parmi la communauté égyptienne copte émigrée. Changeant d’identité et de religion pour la cause, le désormais dénommé Joseph se serait chargé de recruter, contre rétributions, des militants coptes extrémistes dans le but d’appuyer, depuis le Canada, des foyers de propagande violemment anti-musulmane et sécessioniste en direction des chrétiens d’Egypte et ainsi entretenir le climat de discorde confessionnelle sur les rives du Nil. Contestant cette version des faits, Mohamed el-Attar a accusé, lors du début de son procès, les officiers de la sûreté d’Etat de l’avoir contraint à formuler des aveux contre son propre gré. Il a donc choisi de plaider non-coupable dans une affaire bien embarassante pour l’Egypte.
Si les faits s’avéraient prouvées, ils confirmeraient, ainsi, les informations, régulièrement publiées dans la presse, faisant état de l’action de nombreuses associations religieuses étrangères (en majorité des Eglises évangéliques américaines) impliquées dans l’encouragement d’un discours chrétien fanatique, profondément anti-musulman. Contribuant ainsi, indirectement, à appuyer le vieux rêve israélien de voir se constituer en haute Egypte, un Etat copte. Par ailleurs, ce procès qui se tient au moment où éclate une grave dissension dans les rangs de l’Eglise copte peut contribuer à renforcer le pouvoir du pope Chenouda 3 dont l’autorité est de plus en plus contestée par certains fidèles qui soutiennent une réforme de la plus vieille institution chrétienne encore existante. Soutenu par les Eglises évangéliques américaines, ce mouvement de réforme mené par un certain Georges Babis, un Egyptien résidant aux Etats-Unis, milite pour mettre fin au monopole exercé par le Pope sur la communauté chrétienne d’Egypte. Côté américain, l’intérêt est évident. Le morcellement de l’Eglise copte en petites Eglises éparpillées permettront, sans conteste, d’exercer plus facilement une influence déjà visible sur une communauté copte représentant environ 5% de la population égyptienne. Paradoxalement, cette perspective semblerait réjouir aussi certains courants islamistes qui verraient d’un bon oeil l’affaiblissement du contrôle exercé par l’institution de Chenouda 3 qui représente, selon certains, le principal obstacle à l’officialisation des conversions de coptes à l’islam.
Par Le Quotidien d'Oran
Arrêté et détenu depuis le premier janvier de cet année à son retour du Canada où il résidait, Mohamed el-Attar a été accusé par les services de sécurité égyptiens d’exercer des activités pour le compte du Mossad israélien depuis 2001, année où il a quitté le territoire égyptien après certains démêlés avec la justice pour une affaire de voiture de location accidentée qu’il ne pouvait rembourser.
Récupéré par les services israéliens en Turquie où il a d’abord séjourné, el-Attar aurait eu pour mission d’agir au Canada, en tant qu’agent provocateur parmi la communauté égyptienne copte émigrée. Changeant d’identité et de religion pour la cause, le désormais dénommé Joseph se serait chargé de recruter, contre rétributions, des militants coptes extrémistes dans le but d’appuyer, depuis le Canada, des foyers de propagande violemment anti-musulmane et sécessioniste en direction des chrétiens d’Egypte et ainsi entretenir le climat de discorde confessionnelle sur les rives du Nil. Contestant cette version des faits, Mohamed el-Attar a accusé, lors du début de son procès, les officiers de la sûreté d’Etat de l’avoir contraint à formuler des aveux contre son propre gré. Il a donc choisi de plaider non-coupable dans une affaire bien embarassante pour l’Egypte.
Si les faits s’avéraient prouvées, ils confirmeraient, ainsi, les informations, régulièrement publiées dans la presse, faisant état de l’action de nombreuses associations religieuses étrangères (en majorité des Eglises évangéliques américaines) impliquées dans l’encouragement d’un discours chrétien fanatique, profondément anti-musulman. Contribuant ainsi, indirectement, à appuyer le vieux rêve israélien de voir se constituer en haute Egypte, un Etat copte. Par ailleurs, ce procès qui se tient au moment où éclate une grave dissension dans les rangs de l’Eglise copte peut contribuer à renforcer le pouvoir du pope Chenouda 3 dont l’autorité est de plus en plus contestée par certains fidèles qui soutiennent une réforme de la plus vieille institution chrétienne encore existante. Soutenu par les Eglises évangéliques américaines, ce mouvement de réforme mené par un certain Georges Babis, un Egyptien résidant aux Etats-Unis, milite pour mettre fin au monopole exercé par le Pope sur la communauté chrétienne d’Egypte. Côté américain, l’intérêt est évident. Le morcellement de l’Eglise copte en petites Eglises éparpillées permettront, sans conteste, d’exercer plus facilement une influence déjà visible sur une communauté copte représentant environ 5% de la population égyptienne. Paradoxalement, cette perspective semblerait réjouir aussi certains courants islamistes qui verraient d’un bon oeil l’affaiblissement du contrôle exercé par l’institution de Chenouda 3 qui représente, selon certains, le principal obstacle à l’officialisation des conversions de coptes à l’islam.
Par Le Quotidien d'Oran
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