Il est difficile d'admettre qu'un Etat démocratique comme l'Espagne colonise toujours le Maroc (avec le consentement de ce dernier certes).
Comment justifier ce paradoxe de colonisateur et démocratie?
-Comment voyez-vous l’avenir de Sebta et Melilia ?
Je pense que Sebta et Melilia ne devraient pas constituer de motif de conflit entre le Maroc et l’Espagne. Je sais combien les Marocains sont sensibles à cette question et comment elle peut être utilisée pour faire de la surenchère.
Côté espagnol, inutile de vous dire que c’est un sujet plutôt tabou dont il vaut mieux ne pas parler afin de ne pas enflammer les esprits. Je viens d’une famille de tradition libérale et, à mon avis, nulle question ne devrait être considérée comme taboue, pourvu qu’elle soit abordée dans un esprit de dialogue et de compréhension des positions de celui qui est en face. En ce qui concerne ces deux villes, ce qui compte pour moi ce sont les êtres humains, les personnes plus que la géographie.
C’est donc aux habitants, tant d’origine espagnole que d’origine marocaine, de décider de leur avenir. Je pense qu’il faudra être un peu plus souple en ce qui concerne certains principes surannés, considérés comme éternels et inamovibles et auxquels beaucoup restent toujours attachés. Songeons à de nouvelles formules de coopération, à des projets de co-développement, à des espaces partagés. Et tout ceci dans le cadre de l’Union Européenne, dont le Maroc est un membre associé privilégié.
Quoi qu’il en soit, il faudrait éviter que ces deux villes servent à dévier l’attention d’autres problèmes et d’exutoire pour des frustrations personnelles ou collectives qui se manifestent souvent dans un discours démagogique et populiste-.
Source: Zamane.ma
Comment justifier ce paradoxe de colonisateur et démocratie?
-Comment voyez-vous l’avenir de Sebta et Melilia ?
Je pense que Sebta et Melilia ne devraient pas constituer de motif de conflit entre le Maroc et l’Espagne. Je sais combien les Marocains sont sensibles à cette question et comment elle peut être utilisée pour faire de la surenchère.
Côté espagnol, inutile de vous dire que c’est un sujet plutôt tabou dont il vaut mieux ne pas parler afin de ne pas enflammer les esprits. Je viens d’une famille de tradition libérale et, à mon avis, nulle question ne devrait être considérée comme taboue, pourvu qu’elle soit abordée dans un esprit de dialogue et de compréhension des positions de celui qui est en face. En ce qui concerne ces deux villes, ce qui compte pour moi ce sont les êtres humains, les personnes plus que la géographie.
C’est donc aux habitants, tant d’origine espagnole que d’origine marocaine, de décider de leur avenir. Je pense qu’il faudra être un peu plus souple en ce qui concerne certains principes surannés, considérés comme éternels et inamovibles et auxquels beaucoup restent toujours attachés. Songeons à de nouvelles formules de coopération, à des projets de co-développement, à des espaces partagés. Et tout ceci dans le cadre de l’Union Européenne, dont le Maroc est un membre associé privilégié.
Quoi qu’il en soit, il faudrait éviter que ces deux villes servent à dévier l’attention d’autres problèmes et d’exutoire pour des frustrations personnelles ou collectives qui se manifestent souvent dans un discours démagogique et populiste-.
Source: Zamane.ma
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