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Législatives du 17 Mai: la nature a horreur du vide

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  • Législatives du 17 Mai: la nature a horreur du vide

    Incorrigibles, ces responsables " criminels " devant l’Histoire, bombent le torse et narguent les lois de la République, oubliant sciemment que cette même charte interdit de manière claire toute activité politique à tous ceux impliqués dans des actes terroristes ou ayant une responsabilité politique durant la décennie noire.

    Le président de la république a annoncé récemment la convocation du corps électoral pour le 17 mai prochain dans la perspective de tenir les élections législatives. Tous les partis politiques, du moins ceux agrées, s’attellent à mettre les bouchées doubles afin de peaufiner leurs stratégies électorales. Certains ont déjà un pied dans la compagne préélectorale, en organisant des meetings par-ci et des conférences par-là .Toutes les formations politiques escomptent tirer le plus grand profit de ce rendez-vous électoral. Qui pour redorer un blason ternis par de multiples déconvenues, qui pour asseoir une suprématie dans les institutions représentatives du peuple.

    Vaincus militairement, d’anciens responsables du FIS dissous, relayés par des chefs terroristes, ne se sont jamais encombré de scrupules pour clamer haut et fort leurs intentions de reprendre l’activité politique, revigorés par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui leur a fait miroiter la possibilité de recouvrir leurs droits civiques et politiques.

    Incorrigibles, ces responsables " criminels " devant l’Histoire, bombent le torse et narguent les lois de la République, oubliant sciemment que cette même Charte interdit de manière claire toute activité politique à tous ceux impliqués dans des actes terroristes ou ayant une responsabilité politique durant la décennie noire. Magnanimes envers ceux qui ont mis à feu et à sang l’Algérie, les hautes autorités du pays se sont contentées de rassurer, à travers les déclarations de Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, que les dispositions de la charte pour la paix sont claires quant à l’interdiction de toute activité politique des anciens du FIS dissous.

    C’est d’ailleurs ce qu’a ressassé, à souhait, Saïd Zerrouki, directeur général des " élections et des libertés ", au même département, lors de son passage à la chaîne III. Il ne s’agit pas d’être grand clerc pour deviner que cette "faune" de responsables politiques de l’ancien parti " islamique du Salut "comptent user et abuser de moyens plus conventionnels, à l’instar de parrainage par d’autres partis politiques ou dans des listes indépendantes, pour créer "une brèche" dans les mailles de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Par calculs électoralistes ou surenchères politiques, des formations politiques, notamment d’obédience islamiste, n’hésiteront pas, s’il existait la moindre opportunité, à ouvrir leurs listes aux candidatures des militants du FIS dissous. L’exemple a été donné par Bouguerra Soltani, patron du MSP, lequel avait affirmé, toute honte bue, jeudi dernier, que " les militants de l’ex-Fis sont les bienvenus chez nous ".

    Alors, l’on se demande comment les commissions locales de candidatures chargées de l’étude et de l’examen des dossiers de candidatures comptent-elle procéder pour veiller au grain. D’autant plus que la situation juridique et pénale du candidat, bien que jugé inéligible par la Charte pour la paix, n’est pas encore tirée au clair au plan judiciaire.

    Ainsi les commissions de candidatures seront certainement confrontées a une situation complexe, des lors que seule la justice est habilitée a déchoir un candidat, soupçonné d’avoir versé dans l’acte terroriste, de ses droits civiques et politiques. Un véritable imbroglio qui ne dit pas son nom.

    Cette situation risque bien évidemment de constituer une bombe à retardement lorsque la bataille électorale sera entamée et les débats enclenchés.

    En somme, les ingrédients d’une élection à risques sont réunis puisque " les égorgeurs et les violeurs d’hier " pourraient conquérir de nouveaux espaces de pouvoir au cas où les autorités concernées ne prennent pas le taureau par les cornes.

    Par La Dépêche de Kabylie
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