Présentation : « Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses » …. « Un spectre hante l’Europe, le spectre du communisme » … Le 5 Mai 1818 naquit à Trèves, un enfant dénommé Karl Marx et en ce 5 mai 2018, nous voici renvoyés à l’effluve créatrice du spectre, tant de fois déclaré mort et tant de fois revenu du néant. Après ses années universitaires qui lui permirent d’obtenir un diplôme de docteur en Philosophie il fut, du fait de ses engagements philosophiques et politiques, pourchassé par toutes les polices d’Europe. Témoin engagé de la Révolution de 1848 en France, il nous dédia un livre au titre révélateur : « Les luttes de classe en France » dont l’introduction nous renvoie à l’ère actuelle dominée par un « Banquier Président » et ses « discours sur la dette ».
Il faut que chacun lise cette introduction (celle du livre) pour comprendre comment la « pensée matérialiste » est l’écriture de l’émancipation humaine… L’objet de cet article n’est pas d’imposer une lecture, forme de statue momifiée, mais d’inciter à la lecture des ouvrages dans le texte et non dans l’interprétation via les médias plus que complaisants envers les forces du marché (90 % des médias appartiennent à 9 milliardaires), un vrai « soviet suprême ».
Son poids dans la connaissance universelle : Au-delà de la reconnaissance actuelle de certains économistes (« La dynamique du capitalisme est aujourd’hui bien celle qu’avait prévue Karl Marx. ») [1], il nous faut mesurer son poids dans la connaissance universelle. Dans l’histoire humaine, nous avons eu de grands scientifiques et penseurs. Archimède, Aristote, Platon, Copernic, Léonard de Vinci, Galilée et plus proche de nous Einstein qui ont marqué de leur empreinte l’Histoire Humaine. Marx fait partie intégrante de ces penseurs car il est référencé dans plusieurs domaines scientifiques. Il est référencé en philosophie, en Economie, en Histoire, en Politique, puisqu’il s’est engagé toute sa vie et enfin du fait de son approche « Marxiste » en termes de « lutte des classes », il est l’un des fondateurs de la sociologie.
Aujourd’hui, aucun scientifique n’est connu ou cité dans 4 ou 5 domaines différents, c’est dire la puissance de sa « pensée matérialiste », dont les effluves portent, aujourd’hui encore, plus fort qu’hier du fait du capitalisme lui-même (ses crises).
Mais le « marxisme » ne se revendique pas comme science dure mais comme science politique et humaine. Je me revendique d’un « marxisme impur » à l’image de la société, qui n’est jamais « pure », car travaillée par les contradictions qui viennent, selon la configuration historique, de l’affrontement paisible ou aiguisé des classes sociales qui la composent.
Il n’y a que le libéralisme qui revendique l’absolutisme du « marché pur et parfait » de l’offre et de la demande qui équilibre tout par la « main invisible » – forme de Dieu qui se situe au-dessus des hommes et qui de ce fait rend la politique inutile, inefficace et pour tout dire ne pouvant que déséquilibrer les « forces du marché ».
En d’autres termes, la seule liberté du marché consiste à définir qui a le droit de survivre dans l’affrontement de la concurrence de chacun contre tous…Face à ce dogmatisme de la pureté [2], le « marxisme » revendique l’impureté de la « lutte des classes » et de ses équilibres ponctuels, progressifs visant l’émancipation.
N’est pas marxiste qui veut : On peut se proclamer « Marxiste », c’est souvent mon cas, mais il est vraiment difficile de pouvoir y prétendre de manière réelle. Le « Marxisme » s’il existe, n’a rien à voir avec la religion. Il ne s’agit aucunement de répéter béatement les « évangiles du Capital » [3] pour obtenir l’extrême onction du diplôme de « marxisme ». De son vivant, à l’ouvrage « éloge de la paresse » de son beau fils Paul LAFARGUE, qui se prétendait Marxiste, Karl Marx aurait déclaré : « Si c’est cela le marxisme, ce qui est sûr c’est que moi, je ne suis pas marxiste ».
En d’autres termes, le « marxisme » ne peut en aucun cas se résumer à une répétition des textes de la « docte pensée », ce qui n’empêche pas dans le cadre d’une réflexion critique de s’appuyer sur cette profondeur d’analyse que seule donne la matérialité des rapports sociaux. La grande différence entre le marxisme et le libéralisme, c’est que le « marxisme » ne peut jamais s’expérimenter dans les tubes à essai de laboratoire… ce qui pourtant est la prétention des économistes libéraux qui, à partir de « l’optimum économique » fabriqué en « tubes à essai » est par la suite imposé à toute la société, au nom de la « science expérimentale ».
Le « tube à essai » du « marxisme », s’il existe, c’est la société elle-même « l’émancipation du prolétariat sera l’œuvre du prolétariat lui-même » / K.Marx.
De l’idéologie : Il n’y a pas « d’idéologie marxiste » car il n’y a pas « d’idéal marxiste ». Si le marxisme existe, il ne peut qu’être réalité au sens de « mouvement réel », définition qu’il donne du communisme. L’idéologie est la superficie d’un système qui masque l’exploitation réelle. Le libéralisme est l’idéologie du capitalisme, dont le but est de masquer sous la forme de « moralité des apparences » le système d’exploitation réel qui dépend du seul « rapport de propriété ». Et ce système ne peut perdurer que sous condition de sa propre production idéologique : « Les pensées de la classe dominante sont aussi les pensées dominantes de chaque époque, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose du même coup des moyens de la production intellectuelle [4], si bien que, l’un dans l’autre, les pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante.
Les pensées dominantes ne sont autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante ; autrement dit ce sont les idées de sa domination » [5]. Le capitalisme pour perdurer dans ses violences (exploitation) a donc intimement besoin du libéralisme, comme « philosophie morale », masquant ainsi la réalité des rapports de domination.
Des rapports sociaux : L’illusion de l’idéologie est de nous faire croire que nous existons par nous-mêmes et que de ce fait l’individu, pris isolément, s’en sort mieux que le collectif, d’où la dénonciation actuelle des impôts et cotisations sociales présentés comme « charges ».
Pourtant, depuis Neandertal, nous avons appris que, « dans un environnement hostile, la meilleure des sécurités individuelles c’est la sécurité collective ». Hier, c’était la tribu, aujourd’hui c’est la sécurité sociale.
De fait, Il n’existe pas d’individu sans société. C’est la société qui fait l’homme, c’est donc la société dans le fondement de ses rapports sociaux qui définit l’homme : « dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives matérielles.
L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience » [6].
Peut-on définir notre vie individuelle en dehors de la société, c’est-à-dire hors ses rapports sociaux ? Marx, à l’image de Copernic et de Galilée pour l’univers, remet en cause le mouvement des apparences pour dévoiler « l’héliocentrisme des rapports sociaux » et de sa dynamique interne : « la lutte des classes ».
Sur la dette : En ces temps de dénonciation de la dette dite publique, dont l’origine se trouverait dans l’irresponsabilité de la gestion publique ou d’un statut (cheminot), il faut comprendre en quoi, dans notre Pays, la question de la dette est un enjeu de « lutte de classe » qui permet de masquer les tromperies du marché : « L’endettement de l’Etat était d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des Chambres. C’était précisément le déficit de l’Etat qui était l’objet même de ses spéculations et la source principale de son enrichissement. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt.
Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables. Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion de dévaliser le public, qui place ses capitaux en rentes sur l’Etat, au moyen d’opérations de Bourse, au secret desquelles gouvernement et majorité de la Chambre étaient initiés. (…) [7]
Que celui qui ne comprend toujours pas le rôle politique de la dette dans notre Pays m’écrive…
Sur le travail : Karl Marx fut sans doute avec Engels, le premier « sociologue du travail » [8]. Il n’a pu de fait comprendre le Capital, comme rapport social dominant, qu’en étudiant attentivement le travail. Il en découle une approche sociale aiguisée : « Le travail est humain. Il l’est par définition, et l’activité de l’animal ne peut être appelée un ’travail’ : ’Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement, afin de s’assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie. En même temps qu’il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et développe les facultés qui y sommeillent. Nous ne nous arrêterons pas à cet état primordial du travail où il n’a pas encore dépouillé son mode purement instinctif. Notre point de départ c’est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l’homme. Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l’abeille confond par la structure de ses cellules de cire l’habileté de plus d’un architecte [9].
Il faut que chacun lise cette introduction (celle du livre) pour comprendre comment la « pensée matérialiste » est l’écriture de l’émancipation humaine… L’objet de cet article n’est pas d’imposer une lecture, forme de statue momifiée, mais d’inciter à la lecture des ouvrages dans le texte et non dans l’interprétation via les médias plus que complaisants envers les forces du marché (90 % des médias appartiennent à 9 milliardaires), un vrai « soviet suprême ».
Son poids dans la connaissance universelle : Au-delà de la reconnaissance actuelle de certains économistes (« La dynamique du capitalisme est aujourd’hui bien celle qu’avait prévue Karl Marx. ») [1], il nous faut mesurer son poids dans la connaissance universelle. Dans l’histoire humaine, nous avons eu de grands scientifiques et penseurs. Archimède, Aristote, Platon, Copernic, Léonard de Vinci, Galilée et plus proche de nous Einstein qui ont marqué de leur empreinte l’Histoire Humaine. Marx fait partie intégrante de ces penseurs car il est référencé dans plusieurs domaines scientifiques. Il est référencé en philosophie, en Economie, en Histoire, en Politique, puisqu’il s’est engagé toute sa vie et enfin du fait de son approche « Marxiste » en termes de « lutte des classes », il est l’un des fondateurs de la sociologie.
Aujourd’hui, aucun scientifique n’est connu ou cité dans 4 ou 5 domaines différents, c’est dire la puissance de sa « pensée matérialiste », dont les effluves portent, aujourd’hui encore, plus fort qu’hier du fait du capitalisme lui-même (ses crises).
Mais le « marxisme » ne se revendique pas comme science dure mais comme science politique et humaine. Je me revendique d’un « marxisme impur » à l’image de la société, qui n’est jamais « pure », car travaillée par les contradictions qui viennent, selon la configuration historique, de l’affrontement paisible ou aiguisé des classes sociales qui la composent.
Il n’y a que le libéralisme qui revendique l’absolutisme du « marché pur et parfait » de l’offre et de la demande qui équilibre tout par la « main invisible » – forme de Dieu qui se situe au-dessus des hommes et qui de ce fait rend la politique inutile, inefficace et pour tout dire ne pouvant que déséquilibrer les « forces du marché ».
En d’autres termes, la seule liberté du marché consiste à définir qui a le droit de survivre dans l’affrontement de la concurrence de chacun contre tous…Face à ce dogmatisme de la pureté [2], le « marxisme » revendique l’impureté de la « lutte des classes » et de ses équilibres ponctuels, progressifs visant l’émancipation.
N’est pas marxiste qui veut : On peut se proclamer « Marxiste », c’est souvent mon cas, mais il est vraiment difficile de pouvoir y prétendre de manière réelle. Le « Marxisme » s’il existe, n’a rien à voir avec la religion. Il ne s’agit aucunement de répéter béatement les « évangiles du Capital » [3] pour obtenir l’extrême onction du diplôme de « marxisme ». De son vivant, à l’ouvrage « éloge de la paresse » de son beau fils Paul LAFARGUE, qui se prétendait Marxiste, Karl Marx aurait déclaré : « Si c’est cela le marxisme, ce qui est sûr c’est que moi, je ne suis pas marxiste ».
En d’autres termes, le « marxisme » ne peut en aucun cas se résumer à une répétition des textes de la « docte pensée », ce qui n’empêche pas dans le cadre d’une réflexion critique de s’appuyer sur cette profondeur d’analyse que seule donne la matérialité des rapports sociaux. La grande différence entre le marxisme et le libéralisme, c’est que le « marxisme » ne peut jamais s’expérimenter dans les tubes à essai de laboratoire… ce qui pourtant est la prétention des économistes libéraux qui, à partir de « l’optimum économique » fabriqué en « tubes à essai » est par la suite imposé à toute la société, au nom de la « science expérimentale ».
Le « tube à essai » du « marxisme », s’il existe, c’est la société elle-même « l’émancipation du prolétariat sera l’œuvre du prolétariat lui-même » / K.Marx.
De l’idéologie : Il n’y a pas « d’idéologie marxiste » car il n’y a pas « d’idéal marxiste ». Si le marxisme existe, il ne peut qu’être réalité au sens de « mouvement réel », définition qu’il donne du communisme. L’idéologie est la superficie d’un système qui masque l’exploitation réelle. Le libéralisme est l’idéologie du capitalisme, dont le but est de masquer sous la forme de « moralité des apparences » le système d’exploitation réel qui dépend du seul « rapport de propriété ». Et ce système ne peut perdurer que sous condition de sa propre production idéologique : « Les pensées de la classe dominante sont aussi les pensées dominantes de chaque époque, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose du même coup des moyens de la production intellectuelle [4], si bien que, l’un dans l’autre, les pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante.
Les pensées dominantes ne sont autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante ; autrement dit ce sont les idées de sa domination » [5]. Le capitalisme pour perdurer dans ses violences (exploitation) a donc intimement besoin du libéralisme, comme « philosophie morale », masquant ainsi la réalité des rapports de domination.
Des rapports sociaux : L’illusion de l’idéologie est de nous faire croire que nous existons par nous-mêmes et que de ce fait l’individu, pris isolément, s’en sort mieux que le collectif, d’où la dénonciation actuelle des impôts et cotisations sociales présentés comme « charges ».
Pourtant, depuis Neandertal, nous avons appris que, « dans un environnement hostile, la meilleure des sécurités individuelles c’est la sécurité collective ». Hier, c’était la tribu, aujourd’hui c’est la sécurité sociale.
De fait, Il n’existe pas d’individu sans société. C’est la société qui fait l’homme, c’est donc la société dans le fondement de ses rapports sociaux qui définit l’homme : « dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives matérielles.
L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience » [6].
Peut-on définir notre vie individuelle en dehors de la société, c’est-à-dire hors ses rapports sociaux ? Marx, à l’image de Copernic et de Galilée pour l’univers, remet en cause le mouvement des apparences pour dévoiler « l’héliocentrisme des rapports sociaux » et de sa dynamique interne : « la lutte des classes ».
Sur la dette : En ces temps de dénonciation de la dette dite publique, dont l’origine se trouverait dans l’irresponsabilité de la gestion publique ou d’un statut (cheminot), il faut comprendre en quoi, dans notre Pays, la question de la dette est un enjeu de « lutte de classe » qui permet de masquer les tromperies du marché : « L’endettement de l’Etat était d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des Chambres. C’était précisément le déficit de l’Etat qui était l’objet même de ses spéculations et la source principale de son enrichissement. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt.
Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables. Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion de dévaliser le public, qui place ses capitaux en rentes sur l’Etat, au moyen d’opérations de Bourse, au secret desquelles gouvernement et majorité de la Chambre étaient initiés. (…) [7]
Que celui qui ne comprend toujours pas le rôle politique de la dette dans notre Pays m’écrive…
Sur le travail : Karl Marx fut sans doute avec Engels, le premier « sociologue du travail » [8]. Il n’a pu de fait comprendre le Capital, comme rapport social dominant, qu’en étudiant attentivement le travail. Il en découle une approche sociale aiguisée : « Le travail est humain. Il l’est par définition, et l’activité de l’animal ne peut être appelée un ’travail’ : ’Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement, afin de s’assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie. En même temps qu’il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et développe les facultés qui y sommeillent. Nous ne nous arrêterons pas à cet état primordial du travail où il n’a pas encore dépouillé son mode purement instinctif. Notre point de départ c’est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l’homme. Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l’abeille confond par la structure de ses cellules de cire l’habileté de plus d’un architecte [9].
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