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Les Prophètes du Maroc : Saleh Ben Tarif Al Berghouati, l’auteur du Coran amazigh .

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  • Les Prophètes du Maroc : Saleh Ben Tarif Al Berghouati, l’auteur du Coran amazigh .

    A travers les écrits ou sur le terrain, l’histoire des civilisations ayant régné au Maghreb reste traçable, à l’exception d’un Etat qui a gouverné une grande partie du Maroc, pendant quatre siècles. C’est le Royaume des Berghouatas, né sous les Omeyyades et ayant cohabité avec les Idrissides. Histoire d’une dynastie qui a eu son propre prophète et son propre coran.

    Bien que l’histoire officielle retienne qu’une grande partie des Amazighs se seraient convertis à l’islam, en abandonnant leurs religions, certaines versions rapportent qu’ils souffraient souvent de mauvais traitements de la part des dirigeants omeyyades. Des dirigeants qui captivaient femmes comme enfants et qui pillaient, chemin faisant, les populations de tous leurs biens.

    Dans le premier tome de son livre «Les Leçons» (Al Iîbar), Ibn Khaldoun rapporte que les «Berbères d’Ifriqiya et du Maroc s’étaient rebellés une douzaine de fois» en réponse à ce qu’ils enduraient comme sévices.

    L’injustice de l’Orient

    Cette situation avait poussé Maysara Al-Matghari, un célère dirigeant amazigh de l’époque, à se rendre une nouvelle fois à Damas pour rencontrer le Calife omeyyade Hicham Ibn Abd Al-Malik (691 - 743), en compagnie de Tarif Ibn Malik alias Al Berghouati. L’objectif étant de rendre compte au Calife des doléances de leur population. Mais la réception n’eut pas eu lieu, vu que les deux amazighs furent empêchés par le ministre Abrash Al Kalabi de rencontrer l’homme fort de Damas.

    En colère et dès son retour au Maroc, la délégation amazighe décida de mener une rébellion contre la dynastie omeyyade. Une révolte à laquelle Tarif Al Berghouati prit part, entre 739 et 742 et en marge de laquelle Maysara Al-Matghari s’autoproclamera calife avant que les Amazighs ne se révoltent contre lui et le tuent. Ils élurent Khalid Ben Hamid Zanati à sa place, poussant alors Tarif Al Berghouati à s’exiler dans la région de Tamesna en 744.

    Dans son ouvrage «L’histoire de l’Afrique du Nord, de la conquête islamique à la fin de l’Etat majoritaire», Abdelaziz Attaâlibi rapporte qu’«après l’incident entre les Arabes et Maysara Al-Matghari, Tarif Al Berghouati s’était dirigé vers Tamesna pour mettre en place une [nouvelle] religion, organiser des croyances et une juridiction». «Lorsqu’il avait terminé son œuvre, il la confia à son fils Saleh et lui ordonna de convaincre les Berbères de l’adopter», poursuit-il.

    Cette version contredit pourtant celle d’Abou Obeid Al-Bakri. Dans son livre «Al Maghreb fi Dikr Bilad Iffriqiya Wal Maghrib», ce dernier rapporte que «les Amazighs de Tamesna avaient élu Tarif Al Berghouati et lui avaient confié la gestion de leur communauté».

    Abdelaziz Attaâlibi rapporte, lui, que le fils de Tarif Al Berghouati confia le message de la nouvelle religion à son fils, Iliass, «en lui apprenant sa doctrine et ses dispositions et en lui ordonnant de ne la révéler qu’une fois devenu fort». Ilias prit donc la relève, au moment où son père quittait le pays vers le Moyen-Orient. Mais il veilla à cacher cette nouvelle religion, prétendant et exerçant les principes de l’islam devant sa communauté, selon l’auteur. Celui-ci le qualifie même d’homme ayant été «craignant et pieux».

    Après avoir gouverné pendant cinquante ans, Iliass Al Berghouati laissa sa place à son fils, Younes, dont l’arrivée au pouvoir constitua définitivement une rupture avec l’attitude de son père et de son grand-père. Il «pratiqua sa nouvelle religion devant sa communauté, appela cette dernière à l’adopter et tua beaucoup de personnes afin de la répandre», poursuit Abdelaziz Attaâlibi.

    Les bases de la religion berghouatie

    Les références historiques qui évoquent la religion berghouatie sont rares. Certains historiens les décrivent comme étant «majouss» (païennes), tandis que d’autres mettent l’accent sur leurs prétendues «origines juives». Des versions et des récits à prendre avec des pincettes, l’histoire étant souvent écrite par les vainqueurs.

    Abou Obeid-Allah Al-Bakri raconte, dans son livre «Les Voies et les Royaumes» (Al Massalik Wal Mamalik) que les opérations au sein du Royaume des Berghouatas se faisaient en Tamazight, tout comme la prière. Il affirme aussi que les Berghouatis disaient «’Abasmen Yakouch’ par exemple pour signifier ’Au nom de Dieu’( Bismillah) et Maqqour Yakouch pour signifier ’Dieu est grand’ (Allaho Akbar)». Au cours de la prière, «ils lisaient la moitié de leur Coran en étant debout, et l’autre moitié en étant assis», poursuit Abou Obeid-Allah Al-Bakri.

    Abdelaziz Attaâlibi écrit, dans son livre, que cette religion insistait sur «la reconnaissance des autres prophètes, de celle de Saleh Ibn Tarif et de tous les prophètes arrivés après lui, tout en admettant que le coran (édité par Tarif Al Berghouati, ndlr) était parole de Dieu et qu’il ne pouvait être remis en question».

    «Il leur avait été imposé de jeûner Rajab et de manger durant le ramadan, de prier cinq fois le jour et cinq autres la nuit, et de sacrifier (du bétail, ndlr) le jour coïncidant avec le 11 Dou Al Hijja. Ils devaient aussi jeûner chaque vendredi alors que leurs prières ne comportaient ni appel à la prière ni préludes.»

    Abdelaziz Attaâlibi

    Quant aux relations au sein de la communauté, notamment les affaires familiales, cette religion autorisait à ses croyants toutes sortes de mariages. «Ils pouvaient se marier avec autant de femmes qu’ils le souhaitent et divorcer lorsqu’ils le souhaitent». Le coran bergouati élaboré par Tarif comportait aussi «80 sourates, la plupart attribuées à des prophètes bien connus, comme Adam». «La première sourate était celle d’Al-Ayoub, la dernière étant baptisée Younes. Il y avait aussi des sourates portant des noms d’animaux. Egalement parmi les croyances, il fallait avoir foi en la grande science», poursuit Abdelaziz Attaâlibi.

    Dans son «coran», Saleh interdisait par ailleurs la consommation des œufs ou de la viande de coq, parce que cet animal était considéré comme étant le «Muezzin». Une croyance encore répandue de nos jours.

    Généralement, cette religion s’inspirait de l’islam et de certaines pratiques religieuses communément admises au Maroc de l’époque. Amine Qodaha estime, dans son ouvrage «Les Berghouatis au Maghreb arabe», que Saleh Ibn Tarif «avait profité de ses connaissances religieuses en récupérant des principes et des croyances existants dans sa région».

    Le tout avait été «fortement influencé par le cadre amazigh local, l’environnement de l’époque et la méconnaissance des Berbères de certains principes de l’islam». «Il leurs avait ainsi mis en place une doctrine connue, avec ses rituels et son coran écrit en Tamazight, qu’ils n’avaient pas hésité à adopter et à considérer comme une vérité absolue», conclut-il.


    Une méconnaissance de l’histoire

    Bien que de nombreux historiens évoquent un contrôle total de la dynastie Idrisside (788-974) sur tout le Maroc, le royaume des Berghouatas avait bel et bien existé. Cet Etat contrôlait une grande partie du territoire, sa zone d’influence s’étendant de Safi aux environs de l’actuelle Salé. Un royaume établi en 744, soit bien avant celui des Idrissides, et qui continua à exister pendant une centaine d’années, pour s’éteindre en 1058.

    Dans le livre «L’histoire du Maghreb», Mohamed Abbadi précise que «les Berghouatis sont apparus au Maroc au début du deuxième siècle de l’Hégire. Ils ont continué d’exister jusqu’au milieu du VIe siècle de l’Hégire». «Les Idrissides et les autres dynasties d’après n’ont pas réussi à les vaincre, jusqu’à l’arrivée des Almoravides», écrit-il.

    C’est d’ailleurs avec la naissance de la dynastie almoravide, ayant adopté le malikisme, que son fondateur Abdellah Ben Yassine décida de conquérir le Maroc et de mettre fin aux autres religions et courants. La conquête prouva son efficacité ailleurs, mais la nouvelle armée essuya un échec face au Royaume des Berghouatas. Le successeur de Ben Yassine, Abu Bakr Al-Lamtouni, continua l’extension et réussira, lui, à éliminer une partie de l’Etat de Barghouta.

    Le voyageur marocain Hassan al-Wazzan alias Léon l’Africain souligne que les victimes de la campagne almoravide avaient dépassé les 2 millions de morts. Cette conquête, ayant permis de détruire «40 villes» pour reprendre son chiffre, avait marqué le début de la fin d’un royaume au Maroc qui disposait, depuis plus de trois siècles, de sa propre religion.



    Ya,,,,,Bil

  • #2
    quels semeurs de désordre ces omeyyades
    Non content d'avoir fait couler le sang des ahloul'Beyt, ils écrasent les peuples via un pouvoir clanique.
    Qu'ils soient maudis à jamais, pour avoir souillé le message de l'islam, et pour avoir combattu l'imam Ali (qu'Allah annoblisse sa face).

    ps: Je ne suis pas chiite...
    J'aime surfer sur la vague du chaos.

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    • #3
      Il y'a aussi le prophète Hamim qui est apparu chez les Ghomaras dans le nord.

      source : Histoire des Ghomaras

      Localisation :



      C'est chez les Béni Zéroual, branche de la tribu des Medjekessa dans le pays des Ghomara, que naquit le faux prophète appelé « Hamim » et surnommé « Le faussaire », c'est-à-dire Al-Mouftéri par les Historiens Arabes.


      Symbole d'un Faux ProphèteDe son vrai nom "Abou Mohammed, Ibn Abou Khalef Menn Allah, Ibn Harir, Ibn Amr, Ibn Rahfou, Ibn Zéroual, Ibn Medjekessa". Il s’est autoproclamé prophète en l’an 925 dans les montagnes près de Tétouan (Tittawin) au Maroc et prêcha une nouvelle religion Berbère, en s’inspirant de l’Islam :

      * Il composa en langue Berbère, à l'usage des membres de sa secte, un livre sacré.
      * Il modifia en grande partie les prescriptions de la Religion Musulmane : Prières, Ablutions,…


      Il fut tué en l'an 927-928 dans un combat livré aux Masmouda, la Grande Fédération Berbère à laquelle est rattachée la tribu des Ghomara, sur le territoire de Tanger.

      Après sa mort, son fils Aissa a repris sa succession et a envoyé un ambassadeur à la cours du Calife d’Al-Andalus, Abd Al-Rahman III.

      A une époque plus récente, Assem Ibn Djemil El-Izdedjoumi, individu appartenant au même peuple, se présenta comme prophète et fit des choses dont on conserve encore le souvenir, nous raconte l'historien Ibn Khaldoun.

      La Tante Paternelle de Hamim, appelée « Tabait », était Magicienne et Divinatrice.

      Hamim avait une sœur appelée « Debou », elle pratiquait la Magie et la Divination et dont on sollicitait les prières en cas de guerre, de sécheresse,...

      Ibn Khaldoun, raconte : " Jusqu'à ce jour, les Ghomara se sont appliqués à la Magie, et j'ai appris de quelques Cheikhs du Maghreb que ce sont surtout les jeunes femmes qui cultivent cet art. Elles ont le pouvoir, m'ont-ils dit, de s'attirer l'esprit de tel astre qui leur plaît, et l'ayant dompté, elles s'incorporent avec lui, par ce moyen, elles agissent sur les êtres et leur fantaisie - Dieu sait si cela est vrai ..."


      Références :

      * Ibn Khaldoun, "L'histoire des Berbères".
      * El-Bekri, "Description de l'Afrique Septentrionale".
      Dernière modification par democracy, 11 mai 2018, 23h56.

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      • #4
        1/ l'Historien Ibn Khaldoun et les Ghomara :

        1.1 - Les Ghomara et la seigneurie par Ibn Khaldoun :

        Selon Ibn Khaldoun, quand les Ghomara furent convertis à l'Islam, ils travaillèrent à fonder des Empires au profit de chefs appartenant à d'autres races ou d'autres tribus. C'est à dire, ils ont travaillé, pour d'autres Rois, en position de Seigneurs...

        Compte tenu que dans la culture musulmane, la notion de "Seigneur" n'existe pas, on va dire qu'ils ont été en position n°2, après le Roi pour l'aider à fonder son Royaume... Ainsi, en reconnaissance de leur aide, le Roi va les récompenser, leur donner des terres,... et les nommer des Seigneurs.


        1.2 - L'influence du comportement alimentaire sur le corps et l'esprit selon Ibn Khaldoun :

        L'historien Ibn Khaldoun parle en son temps, dans son "Livre des Exemples", du comportement alimentaire et de son influence sur le corps et l'esprit, chez l'homme et chez l'animal...

        A un moment, il présente le bon comportement alimentaire, comme étant dû à une faible production alimentaire dans les territoires des tribus concernées et à un autre, il le présente comme étant le résultat d'un repas équilibré (sans beurre, assaisonnement modéré voire pas du tout,...)...

        Pour l'homme, il précise que cette relation de cause à effet est bien connue chez tous les peuples et que les hommes qui vivent avec ce qu'il y a de nécessaire, comme alimentation, sont plus sains de corps et de caractère.

        Il précise qu'ils ont le teint plus pur, leurs corps sont plus sains, leurs formes plus parfaites et plus belle, leurs caractères plus éloignés de l'excès, leur esprit est plus pénétrant, aussi bien dans le domaine des connaissances que dans celui des perceptions...

        A ce titre, dans son volume "Le Livre des Exemple" pages 320 à 322, il donne l'exemple de quelques tribus Arabes et Berbères : "C'est le cas, par exemple, des gens du Hijaz et du Yémen ou des Senhadja, porteurs de voile, qui vivent dans le désert du Maghreb", il continue pour d'autres tribus Berbères : "... aux Masmouda, aux gens du Sous et aux Ghomara...", il continue enfin sur les gens d'Al-Andalus : "... possédent pourtant une intelligence, une agilité physique et une disposition à s'instruire qu'on ne trouve nul part ailleurs".


        1.3 - Un faux Mahdi Fatimide chez les Ghomara :

        L'historien Ibn Khaldoun, nous cite dans son volume "Le livre des Exemples", l'histoire des gens obsédés par le démon qui se posèrent en réformateurs des moeurs, à l'exemple des juristes ou des gens du commun, et qui se sont révoltés contre les princes.

        Ils n'ont pas tardé à trouver la mort en raison des troubles qu'ils ont crée et leur supercherie finie mal pour eux.

        A la fin du 13ème siècle, un homme du nom d'Al-'Abbas parut chez les Ghomara et prétendit être le Mahdi Fatimide attendu dans le pays. Al-'Abbas ne savait rien du Mahdi et ignorait même qui était ce Mahdi Fatimide...

        Il fut suivi dans sa lancée par la foule et par les ignorants. Il marcha sur une ville des Ghomara appelée Badis et la prit d'assaut avant d'incendier le marché.

        Il fut tué quarante jours après le début de son mouvement...


        2/ Jean-Léon l'Africain et les Ghomara :

        Les Ghomara, les Houara et la seigneurie par Jean-Léon de Médicis :

        Jean-Léon l'Africain ou Jean-Léon de Médicis, nous informe sur la tribu des Ghomara (Gomara, Gumara) :

        A la vérité, les peuples de Gumara et de Houara n’ont jamais fourni de souverains en titre. Ils ont cependant exercé des seigneuries dans certaines régions particulières, comme on le lit dans les chroniques des Africains. L’époque à laquelle ils exercèrent ce pouvoir ce place après l’entrée des Musulmans en Afrique ».

        Après l'arrivée de l'Islam, entre le VIIIème siècle et le XVème siècle, les Gumara (Gomara,...) ont exercé des seigneuries dans le Rif du Maroc et dans l'Al-Andalus, comme le précise El-Bekri.

        Mais aussi, dans les XVème et XVIème siècles en Espagne dans la période de Renaissance, pour ceux qui sont restés sur place et ont embrassé la Religion Chrétienne Catholique (voir ci-dessus le Palais des Gomara dans la ville de Soria au Nord-Est de Madrid).


        3/ Moussa Ibn Noussaïr et les Ghomara :

        En 704, Ceuta (Septem) ville d'une haute antiquité, était la résidence du Comte Julien, Gouverneur du Pays des Ghomara.

        Ce chef ayant appris que Moussa Ibn Noussaïr marchait vers Ceuta, gagna sa bienveillance en lui offrant des cadeaux et en payant la capitation. Moussa Ibn Noussaïr le confirma dans le commandement de Ceuta, après avoir retenu comme otage, son fils et les fils de son peuple, c'est à dire des Ghomara.

        Il établit aussi Tarik Ibn Ziyad Al-Oulhaçi à Tanger et y plaça en garnison un corps de troupes que les Ghomara s'étaient obligés à lui fournir.

        Tarik Ibn Ziyad passa ensuite en Espagne et frappa les Ghomara de nouvelles réquisitions en hommes, jusqu'à ce qu'il eu effectué la conquête...

        Après la mort du Comte Julien, les Arabes s'installèrent à Ceuta, après avoir obtenu un accord à l'amiable de la part des Ghomara.


        4/ Les Kharijites et l’insurrection des Ghomara :

        Selon l'Historien Charles-André Julien, le Calife Omeyyade Hicham voulait renforcer le système de taxation. Les gouverneurs de Tanger et du Sous, lui étaient si dévoués qu’ils provoquèrent le soulèvement des habitants de ces régions et surtout une très grande révolte à Tanger, au printemps de l'an 740.

        Ce furent les Kharijites qui menèrent la danse.

        A la tête des rebelles, parmi lesquels on trouvait les Ghomara, les Berghwata et les Miknasa, était un porteur d’eau nommé Maïssara El-Madughari, plus connu sous le nom d'El-Hakir. Il était un partisan des Kharijites.

        Défenseur des opprimés, brave et en pleine force physique, Maïssara était un homme de tête. Aidé par le mouvement de l'inssurection et sous l'impulsion des Kharijites, il porta son attaque sur le gouverneur de Tanger.

        Par une habile offensive, il réussi à s'emparer de Tanger et à tuer le gouverneur, l'Emir Omar Ibn Obeïd-Allah. Malgré l’intervention du gouverneur d’Al-Andalus, ils devinrent les maîtres de Tanger.

        Ayant reçu des renforts de partout, Maïssara envahit le pays du Sous où il fit tuer le gouverneur, l'Emir Ismail Ibn Obeïd-Allah, le fils du gouverneur de Kairouen.

        Maïssara fût reconnu comme chef et nommé Calife. Ceci n’a pas empêché ces tribus de le déposer et de l’exécuter, le jour où il fût suspect de tiédeur.

        Leur nouveau chef Khalid Ibn Hamid, a vaincu l’Armée Arabe sur le Chélif à la Bataille des Nobles où le commandant des Armée Arabes, Khalid Ibn Habib Al-Fihri et tous les héros qui l’entouraient périrent.

        L'échec subi à la Bataille des Nobles, plonge l'Empreur Hicham dans la consternation : Comment sauver le Maghreb (Kairouen) du péril Kharijites ?

        Le Calife Omeyyade Hicham jugea alors nécessaire de réagir et envoya sous le commandement l’émir Kolthoum Ibn Eïd, les meilleures troupes de Syrie (12 000 hommes) qui connurent le même sort à Bakdoura, sur le Sebou, en l'an 742.

        La situation du Calife Omeyyade était devenue très délicate à Damas : sa réputation et son autorité étaient sérieusement menacées. De nouvelles mesures plus fortes et plus efficaces s'imposaient de toute urgence...

        Enfin, la même année le nouveau gouverneur d’Egypte, Handhala Ibn Safwan, est intervenu juste à temps pour mettre fin à cette situation, qui menaçait sérieusement Kairouan, par la double victoire d’El-Karn dans la banlieue de Kairouen et d’El-Asnam.

        D'autres insurrections Kharijites ont eu lieu à Oufedjouma en l'an 757, à Tlemcen et Mazouna en l'an 765, ... Jusqu'à l'arrivé de la dynastie des Aghlabides au Maghreb.


        5/ La dynastie des Salihides chez les Ghomara :

        Saleh Ibn Mansour est le fondateur de la dynastie des Salihides, dès le début du VIIIème siècle, au niveau du territoire de Nokour, sur la côte des Ghomara, dans le Rif Oriental au nord du Maroc. Ceci s'est déroulé bien sûr, avant l'arrivée des Berbères Zénata, vivant de nos jours dans cette région.

        Lors de la conquête Musulmane, les vainqueurs se partagèrent quelques terres dans les cantons et les provinces du Maghreb. Dans les périodes de crise, ils obtinrent des renforts afin de faire face aux Berbères rebelles.

        Dans le premier corps de ces renforts, nous raconte l’historien Ibn Khaldoun, se trouva Saleh Ibn Mansour, un chef Himyerite, appartenant aux Arabes du Yémen; et ancien compagnon de Oqba Ibn Nafi’, nous confirme l'historien Lévi-Provençal.

        Ce guerrier connu par le surnom d’El Abd Es-Saleh (le bon serviteur de Dieu) s’installa dans le territoire de Nokour : Ce territoire est délimité à l’Est par celui des Zouagha et des Djeraoua ; à l’Ouest par celui des Béni-Merouan et des Béni-Hamid, toutes les deux des sous-branches des Ghomara ; enfin au Nord par la Méditerranée à une distance de cinq milles, nous raconte Ibn Khaldoun.

        La ville de Nokour va devenir plus tard, un port maritime en relation commerciale avec Al-Andalus,…

        Saleh Ibn Mansour, s’installa dans le pays des Ghomara et commença par rassembler autour de lui les tribus des Ghomara et celles des Senhadja, toutes les deux païennes, pour leur apprendre l'Islam.

        Les devoirs et les obligations de cette nouvelle religion, leur étant ensuite devenus à charge, ces tribus renoncèrent à l’Islam et forcèrent Saleh Ibn Mansour à quitter le pays des Ghomara, pour aller s’installer ailleurs...

        Ces tribus prirent un nouveau chef de la tribu Berbère des Nefza, surnommé Er-Rondi, pour leur apprendre la religion Païenne de leurs Ancêtres…

        Et peu de temps après, ces mêmes tribus revinrent à la foi de la nouvelle religion et rappelèrent Saleh Ibn Mansour au commandement... Il s’y établit et maintint son autorité dans le pays des Ghomara avec leur appui. Il eut une nombreuse postérité et régna sur ces tribus jusqu’à sa mort en 749-750.

        Sa succession fût assurée par son fils El-Motacem et ensuite par Idriss sont petit fils. Ce dernier posa le fondement de la ville de Nokour sur le bord de la rivière et mourut en 760-761.

        Le prince Saïd, le fils de Idriss hérita de l’autorité souveraine et atteignit une grande puissance : Il termina la construction de la ville de Nokour et de son port en 761 et alla s’y établir. La ville de Nokour devint un port très actif grâce à un échange maritime important avec l’Al-Andalus.

        En l’an 858, nous raconte l’historien Lévi-Provençal, les Vikings du Nord arrivèrent avec une flotte et s’emparèrent de la ville de Nokour... Mais, huit jours plus tard, les tribus Berbères de la branche des Branès ont réussi à récupérer la ville.

        Quelques temps après, les Ghomara déposèrent Saïd Ibn Idriss et mirent sur le trône un homme de leur tribu, nommé Sogguen ; mais Saïd Ibn Idriss a remporté la guerre contre les Ghomara et leur chef Sogguen.

        Saïd Ibn Idriss mourut en l’an 803-804, après un règne de 37 ans.

        Quelques temps après, soutenu par les Ghomara, le nouveau chef Idrisside attaqua les Boutouïa, les Mernissa, les Béni Ourtendi,… et fit venir vivre à Nokour son beau frère, Ahmed Ibn Idriss Ibn Mohammed Ibn Soliman, le prince des Djeraoua.

        A partir de cette période les conflits et les guerres avec les Fatimides vont commencer… reprendre et reprendre jusqu’à la prise d’Oran (Algérie) par la tribu des Azdadja.

        Le chef des Azdadja, Yala Ibn Foutouh, marcha sur la ville de Nokour et s’en rendit maître, selon l’historien El-Bekri. La ville maritime de Nokour fût détruite ainsi que le pouvoir de la dynastie des Salihides dans le pays des Ghomara, qui commença avec Saleh Ibn Mansour et dura trois cent quatorze ans.
        Dernière modification par democracy, 12 mai 2018, 00h07.

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        • #5
          Suite sur l'Histoire des Ghomaras

          6/ La dynastie des Eissamides chez les Ghomara :

          Madjekès, nous informe Ibn Khaldoun, un des chefs les plus distingués des Ghomara, alla s'établir dans Ceuta. Après avoir repeuplé cette ville, il embrassa l'Islam et continua, jusqu'à sa mort, à recevoir les enseignements des hommes instruits dans la loi de l'Islam.

          Son fils Eissam Ibn Madjekès lui succéda et à la mort de ce dernier, l'autorité passa entre les mains de son petit fils, Modjir Ibn Eisam Ibn Madjekès, et enfin c'est Er-Rida fils ou frère de ce dernier qui va reprendre le commandement, à la mort de Modjir :

          * Madjekès,
          * Eissam,
          * Modjir,
          * Er-Rida.

          En Al-Andalus, le Calife et Roi Omeyyade Abderrahman III (dit En-Nacer) avait l'intention de se rendre maître du Maghreb Al-Aksa, en remplacement des Idrissides, compte tenu que ces derniers étaient affaiblis par les Miknasa.

          Les Idrissides ont été menacés et finalement expulsés de Fès, leur capital, par les Miknasa. Alors, le Roi Abderrahman III, décida les princes Idrissides à le reconnaître publiquement comme souverain et à lui donner l'autorisation d'enlever Ceuta aux fils d'Eisam, ce qui a été fait.

          Il envoya contre la ville de Ceuta un corps de troupes et une flotte, sous les ordres du général Nedjah Ibn Ghofaïr, en l'an 931.

          Er-Rida, s'empressa de faire sa soumission à Abderrahman III et d'abdiquer le trône. Ainsi, fût la fin de la dynastie des Eissamides.

          La ville de Ceuta resta dans la possession d'Abderrahman III, jusqu'à ce que les Béni-Hammoud y fondèrent un nouveau royaume.


          7/ Les Zénata après la chute des 'Amirides en Al-Andalus et les Ghomara :

          L'imigration des Zénata vers le pays des Ghomara :

          Selon l'Historien Charles-André Julien, après la chute des 'Amirides en Al-Andalus, l'influence politique de Cordoue, capitale d'Al-Andalus, avait complètement disparu du Maghreb extrême.

          A mesure que les Arabes, tribus des Béni Hilal, arrivaient de l'Est, les tribus Berbères et en particulier les Zénata étaient poussées vers l'Ouest et vers le Nord, vers le pays des cultivateurs, sans pouvoir pour autant entamer sérieusement le territoire des agriculteurs Ghomara, Berghwata et Masmouda.

          Les Zénata au Maghreb, longtemps clients des Omeyyades, avaient tout naturellement pris leur place dans l'Ouest Maghrébin, mais sans former un état cohérent : Ils étaient divisés, comme les Musulmans d'Al-Andalus, en plusieurs principautés parfois rivales.

          Leur influence ne s'étendait pas à tout le Maroc, ils avaient été obligés de s'arrêter en face de la confédération puissante des Masmouda qui comprenait : les Masmouda du Haut Atlas, les Ghomara du Rif et du Djebel (Montagne) et les Berghwata du Tamesna.

          Pendant que l'Est Maghrébin gardait une certaine cohérence sous les Zirides et les Hammadides...


          8/ La dynastie des Almohades et les Ghomara :

          8.1 - Le Roi Abdelmounène et la déportation d'une partie des Ghomara vers l'Algérie :

          * "La Torre del Oro" est une Tour Almohades du XIIIème Siècle, à Séville (Espagne).M. Paul le Sept, ancien administrateur de la commune de Nédroma (Algérie), nous annonce dans un article intitulé, "Nédroma, Cité Berbère", qu'en 1147 le Roi Almohades Abdelmoumin de la tribu des Koumia, a mis fin à la dynastie des Almoravides et après être venu à bout de ses adversaires, en 1150, il crut devoir prendre des mesures contre certains de ses propres guerriers, dont la fidélité ne lui paraissait pas suffisante... ceux dont il n'était pas sûr furent ou exécutés ou déportés... Parmi les déportés, certains le furent à Nédroma (Algérie) qui était une ville prison et parmi les familles qui ont été déportées, on trouve :

          Les Ghomara du Rif, les Senhadja de Fès, les Masmouda du Haut Atlas et les Zérahna de Meknès.

          * Selon Charles-André Julien, à partir de l'an 1159, le Roi Almohade Abdelmoumin, procéda à un vaste arpentage de la Cyrénaïque à l'Atlantique. Ce cadastre marquait l'innovation d'un chef d'état soucieux de s'assurer des ressources fiscales, tirait sa légitimité des conceptions religieuses du Calife.

          Selon le même historien, aux yeux du Roi Abdelmoumin particulièrement, seule la communauté Almohade était Orthodoxe : Tous les Musulmans qui n'adhèrent pas à la philosophie et à la vision Almohade, et même les Almohades suspects de tiédeur, rentraient dans la catégorie des infidèles. La communauté était en droit de se saisir de leurs biens qui devenaient des habous dont les occupants payaient le kharaj.

          Le Roi Abdelmoumin et ses successeurs recrutèrent les tribus Arabes des Béni Hilal, qui étaient bien entendu, dispensées du Kharaj, pour :

          - Assurer la police dans son territoire,
          - Récupérer le Kharaj,
          - Et éventuellement, participer à ses armées d'Al-Andalus.

          Quelque fût son prestige, le Roi Abdelmoumin, devait compter avec l'influence des Cheikhs pour assurer sa succession.

          8.2 - Le Sultan Almohades Abou Yacoub Youssef et la rébellion des Ghomara :

          L'Historien Jamil M. Abun-Nasr dans son livre intitulé "A History of the Maghrib in the Islamic Period", nous confirme que dès la mort du Roi Abdelmoumin, les Ghomara du Nord du Maroc se révoltèrent et entrainèrent dans leur rébellion la tribu des Senhadja. Ce mouvement s'est étendu de la côte Méditerranéenne à l'Ouergha...

          Abou Yacoub Youssef (1163-1184), fils et successeur du Roi Abdelmoumin, a fini par prendre la direction des opérations et arrêter la rébellion en l'an 1166-1167, après trois campagnes: Conformément au conseil de son père, il fit appel aux tribus Arabes.

          Confirmé par l'Historien Lévi-Provençal, Abou Yacoub Youssef se serait trouvé en butte à l'opposition plus ou moins ouverte d'Abou Hafs Omar et de plusieurs Cheikhs Almohades et n'aurait pu prendre le titre de Calife que cinq ans après la mort de son père, à la suite de sa victoire sur les Ghomara révoltés.


          9/ La dynastie des Mérinides et les Ghomara :

          9.1 - La retraite chez les Ghomara des rebelles au Roi Mérinide Abou Youssef Yacoub :

          * Selon Jamil M. Abun-Nasr, le Roi Mérinide Abou Youssef Yacoub (1258-1285) était confronté aux divisions des descendants d'Abou Mohamed Abdelhak 1er fondateur de la dynastie des Mérinides.

          Yacoub Ibn Abdallah s'est opposé à Abou Youssef Yacoub. Il s'est déclaré indépendant et a pris possession de Rabat et de Salé en 1259. Afin de renforcer sa position d'indépendance vis-à-vis de son oncle Abou Youssef Yacoub, il a demandé de l'aide militaire aux Castillans, qui lui ont fourni une aide de 37 bateaux et ont débarqué devant Salé en septembre 1260.

          Abou Youssef Yacoub a quitté l'affrontement contre le Roi Zianide Yaghmourasen (Tlemcen) pour mettre Salé en siège pendant une durée de 14 jours (selon Ibn Idhari) avant de récupérer la ville. Le prince Mérinide rebelle Yacoub Ibn Abdallah est parti s'enfuir dans les montagnes des Ghomara, accompagné par d'autres mécontents.

          Abou Youssef Yacoub est parti en personne pour rencontrer son neveu et mettre fin à cette rébellion : l'opération lui a réussi.

          * Selon Charles-André Julien, le prince Abou 'Amir, le fils du Roi Mérinide Abou Yacoub Youssef (1286-1307), s'est révolté contre son père à deux reprises :

          La première fois, en novembre 1288, le Prince Mérinide Abou 'Amir a pris les armes contre son père à Marrakech. La révolte fût promptement étouffée et le prince rebelle et son principal complice réussirent à s'enfuir et à se réfugier à Tlemcen.

          La deuxième fois entre 1295 et 1298, le prince rebelle Abou 'Amir qui été rentré en grâce, se révolta de nouveau dans la région des Ghomara et tint longtemps sa campagne pendant que son père guerroyait contre Tlemcen.

          Charles-André Julien, nous annonce que l'héritier désigné du Roi Mérinide Abou Yacoub Youssef était le prince Abou Thabit.

          Un de ses opposants et concurrents, le Mérinide Othman Ibn Idriss s'était fait proclamé sultan à Ceuta en 1306, et tenait Arzila, Larache et tout le Pays des Ghomara.

          Le Roi Mérinide Abou Thabit marcha contre lui, fonda la ville de Tétouan pour avoir une base d'opération contre Ceuta. Il était entrain de négocier pour obtenir la reddition de cette dernière ville, lorsque la maladie l'enleva, le 28 juillet 1308.

          Son frère le prince Mérinide Abou Rabi' lui succéda et réussit à prendre possession de Ceuta, le 20 juillet 1309.

          Par ailleurs, Ibn Khaldoun, informe que chez les Ghomara : "... Dans tous les temps, leurs montagnes ont offert aux rebelles une retraite assurée".

          9.2 - Le Sultan Abu Salim au trône après la mort du Roi Mérinide Abu 'Inan Faris :

          L'historien Ibn Khaldoun, dans son volume intitulé "Le Livre des Exemple", nous informe qu'après la mort du Roi Mérinide Abu 'Inan Faris, l'état connu une période de troubles... Le clan des Mérinides prêta serment à un prince descendant de la branche du Mérinide Yacoub Ibn Abdelhak : Ils assiégèrent la ville neuve où se trouvaient le prince As-Saïd, fils du Roi Abu 'Inan Faris et le vizir El-Hacène Ibn'Amr...

          Le prince Abu Salim était à Grenade en Al-Andalus, où il avait été exilé en même temps que ses cousins, depuis la mort du Roi Mérinide Abou Al-Hacène, le père du Roi Abu 'Inan Faris.

          Le prince Abu Salim voulut revenir au Maghreb Al-Aksa pour prendre possession du trône, mais il en fût empêché par Rédouane, qui avait la direction du Royaume de Grenade.

          Pedro 1er de Castille et de LéonAlors, Abu Salim se rendit à Alcazar de Séville chez Pierre 1er, Roi de Castille et de Léon, qui a accepté de lui fournir les navires et de le faire passer sur la rive Maghrébine. Ainsi, il a mis pied à terre sur les hauteurs d'As-Safiha dans le pays des Ghomara. Il fût proclamé par les Béni-Muthni et les Béni Mounir et aidé par Ibn Marzouk.

          Ce dernier qui se trouvait à Fès, demanda l'aide de l'historien Ibn Khaldoun pour assurer le retour du sultan Abu Salim au trône, car Ibn Khaldoun entretenait des liens d'amitié et de bonne entente avec les chefs des Béni-Mérin : Ibn Khaldoun a incité beaucoup d'entre eux à se rallier à Abu Salim, et ils répondirent favorablement à sa demande.

          Ainsi le prince Abu Salim a réussi à s'emparer du trône et Ibn Khaldoun fût nommé secrétaire du Roi Mérinide Abu Salim, en l'an 1359.

          Je vous propose un clip vidéo qui présente l'Alcazar de Pierre 1er à Séville construit sur la base de l'Architecture Mudéjar :

          Click ici : "Alcazar de Pierre 1er à Séville"

          Le Palais d'Alcazar de Pierre 1er est le site le plus visité de Séville avec la Giralda de la Cathédrale de Sévile : Ils sont l'un à côté de l'autre...





          Références :

          * Charles-André Julien, « Histoire de l’Afrique du Nord, des origines à 1830 ».
          * Jean-Léon L'Africain, "Description de l'Afrique".
          * Ibn Khaldoun, "Histoire des Berbères".
          * Ibn Khaldoun, "Le Livre des Exemples", Introduction de Abdesselam Cheddadi.
          * Abu Obeid El-Bekri, "Description de l'Afrique Septentrionale".
          * Jamil M. Abun-Nasr, "A History of the Maghrib in the Islamic Period".
          * E. Lévi-Provençal, "Histoire de l'Espagne Musulmane".
          * E. Lévi-Provençal, "Lettre officielle n° 24".
          * Paul le Sept, "Nédroma, Cité Berbère".
          * Rachid Benblal, " Histoire des Idrissides : 788 - 948 ".
          Dernière modification par democracy, 12 mai 2018, 00h04.

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          • #6
            En Afrique du nord on croit naïvement que la conquête arabe et l'islamisation de l’Afrique du nord s'est faite rapidement, doucement et de façon automatique sans grande encombre et sans reniements.

            Oh que non, les arabes, après avoir posé les pieds en Afrique du nord vers le milieu du 7° siècle, n'ont conquis et occupé que les grandes villes, les plateaux et les plaines dans les régions d’accès facile se trouvant sur les grandes voies de communication (traditionnelles) au nord et sur les cotes. Les 12000 soldats de l’expédition (et les renforts et renforcements locaux) ne pouvaient couvrir et contrôler ce vaste territoire de plus de 5 millions de km².

            En 711 (soit à peu près 60 ans après avoir posé les pieds en Afrique du nord) lorsque l'armée arabe sous le commandement de tariq ibn ziad traversa le détroit de gibraltar, de vastes territoires dans la périphérie, à l’extrême ouest, au sud et dans les hautes-montagnes vivaient encore dans l'ancien ordre ou tombaient sous l'emprise de nouveaux prophètes ou apostasiaient (vu le manque de contrôle et de suivi de l'observance de la nouvelle religion) retournaient à leurs anciennes pratiques. les arabes n'ont crée d'organes de gouvernance locale que vers 800 avec l'institution de la dynasties arabe des aghlabides à tunis.

            Ainsi, alors que de très vastes régions d'Afrique du nord échappaient au contrôle ou n'avaient jamais connu les principes et commandements de la nouvelle religion islamique, l'eldorado civilisationnel arabe musulman en andalousie florissant était à son apogée et des contingents d'étudiants venaient de partout en europe dans les grandes villes villes d'andalousie pour étudier la langue arabe et les sciences et philosophie en langue arabe.


            Cela explique en partie et répond à la question que m'avait posé une fois djigo sur (le) pourquoi les arabes n'ont pas crée en Afrique du nord l'eldorado et les fastes civilisationnels qu'ils ont crées et institués en andalousie.

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