Benyamin Netanyahu accuse l'Iran d'être à l'origine du tir de 20 roquettes dans la nuit de mercredi à jeudi 10 mai en direction du plateau du Golan, tir auquel Israël a répondu par des envois de missiles sur des intérêts iraniens en Syrie. Le Golan, ce n’est pas une cible innocente. Il s’agit d’un territoire auparavant sous contrôle syrien, désormais annexé par Israël.
Pour Israël, le plateau du Golan représente un intérêt stratégique, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil. De ses hauteurs, l'armée syrienne a bombardé des positions israéliennes situées en contrebas, aux abords du lac de Tibériade. La terre (le sol est volcanique) y est fertile et la souveraineté sur le Golan, plateau riche en eau, assure un contrôle sur les nombreuses sources coulant vers le Jourdain, l'une des principales alimentations en eau douce d'Israël.
Un territoire âprement disputé
Une partie du plateau a été conquise par l'armée israélienne en juin 1967, au cours de la Guerre des six jours. Six ans plus tard, lors de la guerre de Kippour (1973), les forces syriennes ont tenté de s'y réimplanter, sans succès. Une zone démilitarisée de 70 kilomètres de long a été établie en 1974 entre les deux pays et une force de l'ONU est chargée de surveiller le désengagement des deux armées. Israël annexe la partie occupée en 1981, une action jamais reconnue par la communauté internationale. Les pourparlers indirects sur le statut du Golan - menés sous l'égide de la Turquie - entre la Syrie et Israël ont été interrompus par la démission forcée du Premier ministre Ehud Olmert en 2009. Le nouveau chef du gouvernement, Benyamin Netanyahu, a lui toujours assuré que le plateau du Golan «restera pour toujours dans les mains d'Israël».
Depuis 1967, quelque 20 000 colons israéliens s'y sont installés sur une trentaine de sites. La plupart des habitants syriens de la région l'ont quittée. Il n'y reste que quelque 18 000 Druzes, dont la majorité refuse la carte d'identité israélienne.
Officiellement, la Syrie et Israël sont toujours en guerre. Les deux pays n'ont jamais signé de traité de paix, justement parce que les négociations achoppent toujours sur la question du Golan, dont Damas réclame la restitution mais qu’Israël a annexé en 1981.
Depuis le début du conflit syrien en 2011, que ce soit de manière intentionnelle ou la conséquence de combats menés à proximité, des obus de mortier sont régulièrement tombés dans cette zone. A chaque fois, l'armée israélienne a répliqué par des bombardements de positions syriennes. Mais jamais encore, elle n'avait menée d'opération d'aussi grande envergure que dans la nuit de ce mercredi à jeudi.
RFI
Pour Israël, le plateau du Golan représente un intérêt stratégique, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil. De ses hauteurs, l'armée syrienne a bombardé des positions israéliennes situées en contrebas, aux abords du lac de Tibériade. La terre (le sol est volcanique) y est fertile et la souveraineté sur le Golan, plateau riche en eau, assure un contrôle sur les nombreuses sources coulant vers le Jourdain, l'une des principales alimentations en eau douce d'Israël.
Un territoire âprement disputé
Une partie du plateau a été conquise par l'armée israélienne en juin 1967, au cours de la Guerre des six jours. Six ans plus tard, lors de la guerre de Kippour (1973), les forces syriennes ont tenté de s'y réimplanter, sans succès. Une zone démilitarisée de 70 kilomètres de long a été établie en 1974 entre les deux pays et une force de l'ONU est chargée de surveiller le désengagement des deux armées. Israël annexe la partie occupée en 1981, une action jamais reconnue par la communauté internationale. Les pourparlers indirects sur le statut du Golan - menés sous l'égide de la Turquie - entre la Syrie et Israël ont été interrompus par la démission forcée du Premier ministre Ehud Olmert en 2009. Le nouveau chef du gouvernement, Benyamin Netanyahu, a lui toujours assuré que le plateau du Golan «restera pour toujours dans les mains d'Israël».
Depuis 1967, quelque 20 000 colons israéliens s'y sont installés sur une trentaine de sites. La plupart des habitants syriens de la région l'ont quittée. Il n'y reste que quelque 18 000 Druzes, dont la majorité refuse la carte d'identité israélienne.
Officiellement, la Syrie et Israël sont toujours en guerre. Les deux pays n'ont jamais signé de traité de paix, justement parce que les négociations achoppent toujours sur la question du Golan, dont Damas réclame la restitution mais qu’Israël a annexé en 1981.
Depuis le début du conflit syrien en 2011, que ce soit de manière intentionnelle ou la conséquence de combats menés à proximité, des obus de mortier sont régulièrement tombés dans cette zone. A chaque fois, l'armée israélienne a répliqué par des bombardements de positions syriennes. Mais jamais encore, elle n'avait menée d'opération d'aussi grande envergure que dans la nuit de ce mercredi à jeudi.
RFI
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