Nasser Bourita Ministre des Affaires Étrangères
Interview exclusive accordée cette semaine à Jeune Afrique
Interview exclusive accordée cette semaine à Jeune Afrique
Revenant sur la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, le ministre a assuré que cette décision est à la mesure de la gravité des actes du Hezbollah, épaulé par ce pays et menaçant la sécurité du Royaume, notant que le Maroc, qui dispose de preuves irréfutables, n’aurait pas pris la peine de présenter un dossier à Téhéran si celui-ci n’était pas solide.
« Le dossier a été minutieusement préparé, pendant des semaines, sur la base d’informations collectées et recoupées sur plusieurs mois. Il récapitule des faits avérés et précis: dates de visites de hauts cadres du Hezbollah en Algérie; dates et lieux de réunions qu’ils ont tenues avec des responsables du Polisario ; liste de noms des agents engagés dans ces contacts », a-t-il expliqué, ajoutant que le Maroc n’a pris sa décision que lorsque tous les éléments ont été étudiés, vérifiés et confirmés.
Le ministre a en outre relevé qu’outre sa bénédiction, l’Algérie a apporté couverture, soutien et appui opérationnel, précisant que certaines réunions entre le Polisario et le Hezbollah se sont tenues dans une « planque » algéroise bien connue des services algériens , concédée en location à une certaine « D. B. », Algérienne mariée à un cadre du Hezbollah, et convertie en agent de liaison du Hezbollah, notamment avec le Polisario.
« Il s’agit donc d’une décision souveraine, prise en toute indépendance, après notre évaluation propre et pour des raisons exclusivement bilatérales », a insisté M. Bourita.
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Vous avez oublié les missiles dans la plate-forme de tir de tes neurones
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01.05.2018
Le 1er mai, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a annoncé la rupture des relations avec Téhéran. Des «preuves irréfutables» et des «données très précises» démontrent, selon Rabat, le soutien miliaire dont aurait bénéficié le Front Polisario, à travers le Hezbollah, mouvement chiite libanais allié de Téhéran, et l'implication de l'ambassade de Téhéran à Alger pour livrer des armes de pointe, notamment des missiles Sam 9, Sam 11 et Strella.
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