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Maroc: Un raccourci à double tranchant
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Un raccourci à double tranchant
A part Israël et les pétromonarchies arabes, nul autre Etat dans le monde n'a cru en la véracité des raisons que le monarque alaouite et son gouvernement ont invoquées pour justifier la décision marocaine de rupture des relations diplomatiques du royaume avec la République islamique d'Iran.
Rabat a eu beau prétendre détenir des preuves que Téhéran a fomenté en connexion avec le Hezbollah et le Front Polisario une conspiration visant la stabilité et la sécurité nationale du Maroc, ses gesticulations anti-iraniennes ont laissé dubitatifs.
Même des Etats qui affichent leur sympathie pro-marocaine sur le conflit du Sahara occidental se sont gardés de faire crédit aux charges portées par les autorités marocaines contre l'Iran et encore moins à celles contre le Front Polisario.
Il en a résulté pour le Makhzen une totale déconfiture dans sa campane diplomatico-médiatique de diabolisation internationale du mouvement indépendantiste sahraoui.
Pour autant, il n'a pas renoncé à la poursuivre mais en développant le mensonge que le Front Polisario aurait des « affinités avérées » avec les groupes terroristes qui sévissent au Sahel auxquels il fournirait de l'armement et s'adonnerait avec eux au lucratif trafic de drogues.
Là aussi et pour toute preuve de l'allégation la propagande marocaine se réfère à des sources prétendument renseignées sur ce qui se passe au Sahel mais qui toutes ont une proximité avec le Makhzen qui démonétise leurs assertions et analyses.
Par exemple pour les médias du Makhzen, ce serait un fait avéré par ces sources que des Sahraouis feraient partie des groupes islamo-terroristes qui écument le Sahel et que leur présence confirme l'implication du Front Polisario au côté de ces groupes. A supposer comme le prétend la machine à intox et propagande du Makhzen qu'un ou quelques citoyens de la RASD se seraient effectivement enrôlés dans ces groupes terroristes au Sahel, cela ne prouve nullement que le Front Polisario serait en connexion avec ceux-ci.
Les médias marocains qui font le raccourci d'accuser le Polisario de menées terroristes dans le Sahel ne se rendent même pas compte que la même logique peut être retournée contre leur pays.
Des dizaines et des dizaines de ressortissants marocains ont été en effet dans les rangs de groupes terroristes auteurs des attentats qui ont ensanglanté l'Europe, des centaines d'autres ont rejoint El Qaïda ou l'Etat islamique en Iraq, en Syrie ou en Libye.
Il peut par conséquent être soutenu comme ces médias l'ont fait pour le Front Polisario que le Maroc est un Etat terroriste puisque des ressortissants marocains ont rejoint ces groupes terroristes.
La propagande du Makhzen est dans un tel délire qu'elle a perdu toute mesure.
Ses élucubrations prêteraient à sourire si elles n'avaient pas contribué à fomenter et à aggraver une situation de tensions dans la région à laquelle n'ont pas intérêt les Etats de celle-ci.
En rompant avec l'Iran et en tentant du même coup de diaboliser le Front Polisario, le monarque alaouite et son gouvernement ont d'abord exécuté l'injonction d'un agenda qui leur a été dicté par les ennemis de l'Iran en essayant ensuite d'obtenir de ces derniers un « renvoi d'ascenseur » sous la forme d'un classement par eux du mouvement indépendantiste sahraoui dans la liste des organisations terroristes. Ce que même les pétromonarchies arabes ne se sont pas résolues à faire.
Le Quotidien Oran
Un raccourci à double tranchant
A part Israël et les pétromonarchies arabes, nul autre Etat dans le monde n'a cru en la véracité des raisons que le monarque alaouite et son gouvernement ont invoquées pour justifier la décision marocaine de rupture des relations diplomatiques du royaume avec la République islamique d'Iran.
Rabat a eu beau prétendre détenir des preuves que Téhéran a fomenté en connexion avec le Hezbollah et le Front Polisario une conspiration visant la stabilité et la sécurité nationale du Maroc, ses gesticulations anti-iraniennes ont laissé dubitatifs.
Même des Etats qui affichent leur sympathie pro-marocaine sur le conflit du Sahara occidental se sont gardés de faire crédit aux charges portées par les autorités marocaines contre l'Iran et encore moins à celles contre le Front Polisario.
Il en a résulté pour le Makhzen une totale déconfiture dans sa campane diplomatico-médiatique de diabolisation internationale du mouvement indépendantiste sahraoui.
Pour autant, il n'a pas renoncé à la poursuivre mais en développant le mensonge que le Front Polisario aurait des « affinités avérées » avec les groupes terroristes qui sévissent au Sahel auxquels il fournirait de l'armement et s'adonnerait avec eux au lucratif trafic de drogues.
Là aussi et pour toute preuve de l'allégation la propagande marocaine se réfère à des sources prétendument renseignées sur ce qui se passe au Sahel mais qui toutes ont une proximité avec le Makhzen qui démonétise leurs assertions et analyses.
Par exemple pour les médias du Makhzen, ce serait un fait avéré par ces sources que des Sahraouis feraient partie des groupes islamo-terroristes qui écument le Sahel et que leur présence confirme l'implication du Front Polisario au côté de ces groupes. A supposer comme le prétend la machine à intox et propagande du Makhzen qu'un ou quelques citoyens de la RASD se seraient effectivement enrôlés dans ces groupes terroristes au Sahel, cela ne prouve nullement que le Front Polisario serait en connexion avec ceux-ci.
Les médias marocains qui font le raccourci d'accuser le Polisario de menées terroristes dans le Sahel ne se rendent même pas compte que la même logique peut être retournée contre leur pays.
Des dizaines et des dizaines de ressortissants marocains ont été en effet dans les rangs de groupes terroristes auteurs des attentats qui ont ensanglanté l'Europe, des centaines d'autres ont rejoint El Qaïda ou l'Etat islamique en Iraq, en Syrie ou en Libye.
Il peut par conséquent être soutenu comme ces médias l'ont fait pour le Front Polisario que le Maroc est un Etat terroriste puisque des ressortissants marocains ont rejoint ces groupes terroristes.
La propagande du Makhzen est dans un tel délire qu'elle a perdu toute mesure.
Ses élucubrations prêteraient à sourire si elles n'avaient pas contribué à fomenter et à aggraver une situation de tensions dans la région à laquelle n'ont pas intérêt les Etats de celle-ci.
En rompant avec l'Iran et en tentant du même coup de diaboliser le Front Polisario, le monarque alaouite et son gouvernement ont d'abord exécuté l'injonction d'un agenda qui leur a été dicté par les ennemis de l'Iran en essayant ensuite d'obtenir de ces derniers un « renvoi d'ascenseur » sous la forme d'un classement par eux du mouvement indépendantiste sahraoui dans la liste des organisations terroristes. Ce que même les pétromonarchies arabes ne se sont pas résolues à faire.
Le Quotidien Oran
se seraient effectivement enrôlés dans les groupes terroristes au Sahel.
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