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« La “Bleuite”, l’autre guerre d’Algérie »

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  • « La “Bleuite”, l’autre guerre d’Algérie »

    A voir aussi ce soir. En 1957, les services français lancent une redoutable opération de manipulation et d’intoxication de l’armée de libération algérienne (sur France 5 à 22 h 40).

    Pas seulement en raison de son nom, la « bleuite » pourrait s’apparenter à une maladie virale, contagieuse, voire honteuse ; de celles que l’on tait malgré les traces laissées sur la peau. Et des stigmates, cette opération d’infiltration et de manipulation menée par les services français lors de la guerre d’Algérie, en aura laissé, tant sur les corps torturés que dans les mémoires.

    Il n’est pour s’en convaincre que d’écouter, aujourd’hui, Rémy *Madoui, ex-membre de l’ALN (Armée de libération nationale) *raconter à mots comptés les tortures que lui infligèrent ses frères d’armes, pendant deux semaines. Une éternité. Avant qu’il parvienne, par miracle, à s’évader.

    Cette guerre secrète, retorse, qui entraîna une purge effroyable au sein de l’armée algérienne, n’est pas de celles que l’on raconte *volontiers, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée. Aussi est-ce l’un des grands mérites de Jean-Paul Mari que de retracer avec minutie cet épisode *méconnu, en s’appuyant sur de maigres archives, et les témoignages éclairants et émouvants *d’anciens maquisards.

    L’épisode a pour prélude et pour cadre la Casbah. C’est là, au plus fort de la bataille d’Alger, que le *capitaine Paul-Alain Léger choisit de lancer, en 1957, une opération d’infiltration et de déstabilisation de ce bastion FLN. Rompu en Indochine à la technique de « retournement de l’ennemi », ce fin psychologue forme très vite une petite équipe de « bleus » qui ne cessera de grossir au fil des semaines.

    Grâce à ces hommes, arborant pour certains des bleus de travail, mais aussi à quelques femmes – comme la fameuse Ouria –, l’officier français parvient à arrêter Yacef Saadi, chef FLN de la Zone autonome d’Alger. La ZAA décapitée, Paul-Alain Léger la « ranime » avec une redoutable duplicité. Le temps pour lui d’intoxiquer l’ALN, tout particulièrement le colonel « Amirouche le terrible », en lui faisant croire que ses troupes sont *infestées d’agents doubles. Le *poison de la suspicion inoculée, la « bleuite » peut alors se répandre dans tout le maquis. Aveuglement et paranoïa faisant le reste, elle conduira à une vaste purge au sein de l’ALN. Purge dont, aujourd’hui encore, on ne peut dénombrer les victimes – certains avancent le chiffre de 4 000 morts –, ni mesurer les conséquences réelles qu’elle eut sur l’Algérie naissante.

    Par Christine Rousseau
    Le Monde
    Dernière modification par zek, 14 mai 2018, 09h10.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Merci!!! Je vais regarder.
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      La bleuite ?

      Ce que ce type a ignoré c'est que Zaidat Ahmed a finalement humilié ce capitaine Léger en envoyant ses hommes armés de quelques milliers d'armes a l'ALN qui ont bien servi a la WILLAY 3
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        Ce que ce type a ignoré c'est que Zaidat Ahmed a finalement humilié ce capitaine Léger en envoyant ses hommes armés de quelques milliers d'armes a l'ALN qui ont bien servi a la WILLAY 3
        Il y a confusion, cette opération est appelée l'oiseau bleu et non pas la "bleuite".
        Dernière modification par infinite1, 14 mai 2018, 20h53.

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