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70e anniversaire de la Nakba palestinienne. Le message des Palestiniens aux Israéliens et aux Américains

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  • 70e anniversaire de la Nakba palestinienne. Le message des Palestiniens aux Israéliens et aux Américains

    Ghaza
    De notre correspondant

    A peine leurs martyrs enterrés, les Ghazaouis ont repris hier la direction des zones frontalières avec Israël pour protester, réclamer le droit au retour sur leurs terres des réfugiés palestiniens et condamner le transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv vers la ville sainte d’Al Qods. Aussi nombreux que lundi, les manifestants ont commémoré également, à leur façon, le 70e anniversaire de la Nakba, la catastrophe qui renvoie à la proclamation en 1948 de la naissance de l’Etat hébreu sur les terres de la Palestine historique. Une proclamation programmée par les Britanniques et qui a forcé plus de 70% de la population palestinienne à quitter leurs terres, leurs villes et villages.

    En revenant protester pacifiquement en nombre à la frontière avec l’Etat hébreu, les manifestants ont surtout voulu adresser un message à Israël, disant que ses massacres n’auront pas raison de leur mobilisation. Dans les villes de Cisjordanie occupée, particulièrement à Ramallah, Naplouse et Al Khalil paralysées par la grève générale, les manifestations ont été également nombreuses. Les heurts avec les soldats de l’occupation se sont multipliés tout le long de la journée d’hier.

    Plusieurs blessés par balles ont été signalés un peu partout. Les manifestations ont repris après l’enterrement des Palestiniens tués la veille. C’est dans des scènes d’une extrême tristesse que les Ghazaouis ont accompagné hier à leur dernière demeure les 61 Palestiniens assassinés par l’Etat israélien avec la complicité active de Washington. Ils brandissaient des drapeaux palestiniens ainsi que des bannières des différentes factions palestiniennes et scandaient des slogans appelant à la vengeance.

    Le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait dénoncé, lundi soir, le massacre israélien dans la bande de Ghaza et décrété un deuil de trois jours en hommage aux victimes innocentes abattues de sang-froid par des snipers israéliens postés à la frontière, parmi lesquelles figurent plusieurs enfants, un nourrisson âgé de 8 mois qui a inhalé des gaz lacrymogènes toxiques, un agent de la Protection civile et un citoyen amputé des jambes. Il a également appelé à la poursuite des manifestations populaires pacifiques et à une grève générale dans l’ensemble des Territoires palestiniens occupés, en commémoration du 70e anniversaire de la Nakba. La Direction palestinienne, réunie lundi au siège de la présidence à Ramallah, a pris des décisions qui auront sûrement des conséquences sur les relations palestino-américaines et celles de l’Autorité palestinienne avec Israël.

    Où est l’ONU ?

    L’Autorité palestinienne a décidé également de se rapprocher de la Cour pénale internationale pour y déposer le dossier de la colonisation israélienne et refuser aux Etats-Unis le rôle d’intermédiaire ou de parrain unique dans tout processus de paix futur. Les Palestiniens rejettent tout plan de paix américain après les décisions de l’administration de Donald Trump de reconnaître la ville d’Al Qods (Jérusalem) comme capitale de l’Etat hébreu. Furieux contre le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Al Qods, le président palestinien a dit qu’il s’agit d’une «colonie américaine qui vient s’ajouter aux colonies israéliennes dans la ville sainte».

    La Direction palestinienne a annoncé en outre avoir mis en place une commission chargée de l’application des décisions du Conseil central et du Conseil national palestiniens qui réclament l’arrêt de la coordination sécuritaire avec l’Etat hébreu prévue par les Accords d’Oslo, ainsi que la révision du protocole de Paris qui réglemente les relations économiques entre Israël et l’Autorité palestinienne. Ces dernières décisions peuvent avoir des conséquences sur l’existence même de l’Autorité palestinienne née des Accords d’Oslo, signés par Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1993 sous le parrainage américain.

    La voie de la résistance

    Les manifestations de protestation populaire et pacifique et les victimes des balles israéliennes de lundi ne sont pas les premières du genre. Les 61 victimes et les 2400 blessés s’ajoutent aux 52 Palestiniens tués dans les mêmes conditions et de la même manière depuis le 30 mars, jour du lancement de la «Grande marche du retour». A ceux-là, il faut ajouter 11 000 autres blessés.

    Malgré les morts qui se comptent par dizaines et le nombre incalculable de blessés, la communauté internationale a montré encore une fois son incapacité à agir lorsque le mis en cause est Israël. Ce pays est un Etat voyou qui se situe au-dessus de la loi. Bénéficiant d’une impunité totale au niveau international, il fait ce qu’il veut du peuple palestinien qu’il fait souffrir depuis 70 ans.

    Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur demande du Koweït a eu lieu hier, mais aucun résultat pouvant rendre justice aux Palestiniens n’était perceptible. Lundi, les Etats-Unis, alliés et protecteurs d’Israël, ont mis en échec l’adoption par ce même Conseil d’un simple communiqué dénonçant les crimes israéliens et appelant à une enquête indépendante sur les événements sanglants de Ghaza. La Ligue arabe, dont les membres n’ont jamais été aussi faibles, doit se réunir aujourd’hui en urgence pour évoquer les crimes israéliens. Des réunions qui se suivent et se ressemblent, mais qui généralement n’aboutissent à rien.

    Les Etats-Unis ont adopté la position israélienne et fait porter la responsabilité de tout ce qui se passe dans l’enclave palestinienne au mouvement Hamas, ajoutant qu’Israël a le droit de se défendre. Certains pays européens ont timidement réagi, tels la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. On ne peut pas dire plus de la réaction de la Chine ni de celle de la Russie. Seuls l’Afrique du Sud et la Turquie ont pris des mesures sérieuses en retirant leurs ambassadeurs de l’Etat hébreu.

    Tel-Aviv utilise sa supériorité militaire pour faire abdiquer les Palestiniens. Mais bien qu’ils les côtoient depuis 70 ans, il est évident que les Israéliens n’ont pas réussi à connaître les Palestiniens. Le peuple palestinien demeure plus que jamais attaché à sa terre. Une terre qu’il s’est promis de défendre quoi qu’il lui en coûte. Et le message s’adresse aussi bien à Benyamin Netanyahu qu’à son allié américain Donald Trump.

    Fares Chahine

    le 16.05.18 el watan
    Dernière modification par Elghifari, 16 mai 2018, 16h23.

  • #2
    Les Palestiniens sont sur la bonne voie. C'est le peuple organisé dans ses fractions à unifier dans un front unique de libération qui expulsera "israel" de Palestine. L'expérience algérienne inspire les Palestiniens.

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    • #3
      qui expulsera "israel" de Palestine.
      Israël est légitime sur le territoire d'avant 1967.

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      • #4
        Les Palestiniens sont les oubliés du partage de la Palestine et c'est le cas des amérindiens d'Amérique décimés par les fanatiques protestants.
        Les Palestiniens n'ont pas le choix, s'ils veulent que leur peuple survive, ils doivent mener une guerre sans relâche contre israhel comme l'a fait l'Algérie dans le passé contre les colons Français.

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