22 mai 2018
Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 14 mai 2018, à l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de la mort du Commandant du Hezbollah Sayed Moustafa Badreddine.
Traduction : sayed7asan
Transcription :
[…] Le deuxième point que je veux évoquer, et qui va également nous amener à la Palestine, est la confrontation récente en Syrie qui s’est produite il y a quelques jours dans le Golan avec l’ennemi israélien. Dans les jours précédents, a eu lieu une confrontation de la plus haute importance en Syrie. On la désigne (dans les médias) comme « la nuit des missiles. » Très bien, disons donc la nuit des missiles. Ce qui s’est passé durant cette nuit et jusqu’à l’aube fut de la plus haute importance, et les implications dans la lutte israélo-arabe, la lutte contre l’ennemi et les développements dans la région (sont immenses).
La question a pris une certaine ampleur, et je veux en parler quelque peu, car nous avons assisté durant les derniers jours à un effort israélien visant à dévoyer la vérité, et à des efforts prodigieux dans les médias du Golfe visant à présenter ce qui s’est passé comme une grande victoire pour Israël. Avec des mensonges, certains peuvent transformer une défaite ou un échec en victoire, grâce à la falsification, ce qui est malheureusement devenu une spécialité de certains médias arabes et surtout de certains médias du Golfe.Je vous donne une simple donnée.
Dans cette confrontation, les Israéliens eux-mêmes n’ont pas utilisé ce nombre, mais les médias du Golfe se sont précipités pour dire que dans cette confrontation, 23 personnes ont trouvé le martyre, Syriens et Iraniens, la moitié d’entre eux étant des Iraniens. Et c’est complètement faux. Ce sont des mensonges grossiers. Même les Israéliens n’ont rien dit de tel. Mais les chaines satellites du Golfe et leurs journaux ont repris cette (fausse) information en boucle pendant 3 ou 4 jours, ainsi que certaines chaines libanaises qui ont mentionné ces (prétendus) 23 martyrs dans leur bandeau déroulant, alors que c’est absolument faux. La vérité est que le résultat de la confrontation, surtout grâce aux défenses anti-aériennes syriennes, est qu’il y a eu 3 martyrs de l’Armée Arabe Syrienne dans cette confrontation, et cela a été annoncé officiellement en Syrie.
Revenons au cœur du sujet, et à l’événement lui-même pour le décrire et énoncer ses implications en deux mots. Car si nous ajoutons cet événement, cette confrontation de la nuit des missiles, à la nuit où l’avion de guerre (F-16) israélien a été abattu il y a quelques mois, nous en arrivons à des développements absolument majeurs.
Cette nuit, et ce pour la première fois dans l’histoire depuis l’accord de cessez-le-feu dans le Golan, depuis la guerre de 1973, les positions des forces d’occupation israéliennes dans le Golan occupé — il faut bien garder ce fait à l’esprit : ce n’est pas (seulement) le Golan syrien, mais le Golan syrien occupé, pour lequel les Israéliens s’efforcent jour et nuit depuis des années, du fait des événements en Syrie, d’obtenir une reconnaissance internationale attribuant le Golan à l’entité israélienne. Pour la première fois dans cette histoire, les positions de l’armée d’occupation dans le Golan syrien occupé ont subi une frappe de missiles de cette ampleur, en quantité et en qualité.
Ce qui s’est passé exactement — je vais être très précis. Les Israéliens parlent de 20 missiles tirés, affirmant qu’ils ont intercepté la plupart d’entre eux. Mais la vérité est que 55 missiles ont été tirés, dont certains étaient lourds. Certains étaient lourds. Ces missiles ont ciblé un certain nombre de positions militaires, des positions de l’occupation sur le Golan, entrainant de très fortes explosions dans la région du Golan qui ont conduit et forcé la totalité des colons du Golan (plus de 20 000) et d’une partie du nord de la Palestine à se précipiter dans les refuges. Et c’est la première fois depuis l’année 1973 qu’ils descendent s’abriter dans les refuges, effrayés, apeurés et terrifiés.
L’ennemi a dissimulé ses pertes, au cas où il en aurait eu. Quoi qu’il en soit, c’est son habitude. Il a imposé le silence sur les cibles des missiles et l’endroit où ils sont tombés, et il a essayé d’amoindrir l’importance de l’événement. Lorsqu’il a parlé de 20 missiles, il n’a pas donné le véritable nombre. Et sa riposte aux tirs de missiles a consisté à frapper un certain nombre de points dont la plupart avaient été précédemment évacués. Les défenses syriennes, les forces de défense anti-aériennes ont fait face (à l’agression) avec un héroïsme et un savoir-faire remarquables, comme cela a été le cas durant la « nuit de Trump », lors de l’agression tripartite contre la Syrie, et un grand nombre de missiles des forces aériennes israéliennes ont été interceptés. Les missiles des défenses anti-aériennes sont parvenus au-dessus de Tibériade et de Safad [au Nord de la Galilée], ce qui a contraint Israël à utiliser les Patriot pour les intercepter. Certains sont tombés au-dessus (des villes israéliennes) de Safed, de Tibériade et de Metoula, ainsi que d’Habariyé au sud(-Liban), et il y a eu un véritable affrontement.
Vers l’aube… Et bien sûr, même les cibles qu’a frappées Israël en réponse aux missiles syriens étaient très précises, limitées, et ils ont évité les cibles civiles, gouvernementales et politiques — je vais vous expliquer pourquoi je précise cela. Ils ont choisi de frapper des cibles en sachant qu’elles étaient vides. Car après avoir effectué ces frappes, ils ont contacté l’UNDOF (Forces des Nations Unies chargée d’observer le désengagement), les forces d’observation présentes sur le Golan, et leur ont demandé de contacter les Syriens pour leur dire que si leur opération était terminée, ils avaient eux aussi terminé. Ça m’a rappelé — parce que nous avons suivi les images durant toute la nuit — ce qui se passait avec Israël avant l’an 2000 [Israël s’efforçait de contacter le Hezbollah pour obtenir un cessez-le-feu].
Tel est donc l’événement, tels sont les faits. Disons maintenant deux mots sur les implications, car elles sont extrêmement importantes.
Premièrement, cette attaque de missiles est l’une des manières — ce n’est pas la seule — de riposter aux agressions israéliennes continues contre la Syrie. C’est l’une des manières de riposter aux agressions israéliennes continues contre la Syrie et contre ceux qui sont en Syrie (Hezbollah, Iran), que les cibles soient l’Armée Syrienne, la présence iranienne — qu’on les désigne comme des conseillers ou qu’on parle de bases, car il y a un débat à ce sujet — ou n’importe lequel des alliés. C’est une des formes de riposte parmi d’autres. Le message transmis par cette attaque de missiles aux Israéliens et au gouvernement ennemi, et qui a été bien reçu — car nous suivons les médias israéliens de très près, ce que disent les ministres, les députés, la Knesset, les médias et même la rue. Et j’estime que dorénavant, les habitants du Golan, c’est-à-dire les colons du Golan et les groupes de colonies au nord de la Palestine occupée, auront également leur mot à dire au gouvernement israélien.
Quel est donc le message ? Le voici : « Si tu penses (ô Israël) que tu peux continuer ainsi, surgir en Syrie et bombarder, tuer, détruire, sans faire face à la moindre réaction, et pouvoir menacer et intimider impunément et voir tout le monde s’incliner, tu te berces d’illusions. » Tel est le message. Et bien au contraire, on ripostera, de la manière appropriée, au moment approprié, à l’endroit approprié, de la façon appropriée — car c’est une des formes que peut prendre la riposte, et il n’est pas sûr que la riposte prenne toujours cette forme. Tu ne peux pas continuer, toi Israël, l’ennemi, à agir à ta guise et violer en permanence la souveraineté syrienne et à l’agresser ainsi que ses alliés, et l’Axe de la Résistance en Syrie, sans subir de riposte et de châtiment. Nous sommes arrivés à une étape complètement nouvelle, inaugurée par cette attaque stratégique de missiles.
Par conséquent, même au sein de l’entité (sioniste), on commence à dire : « Où est-ce que vous nous menez ? Nous ne sommes pas prêts à la guerre, et si ce que vous faites appelle des ripostes, puis des réactions aux ripostes, cela peut mener à la guerre, et ce n’est pas notre intérêt de mener une guerre. Calmez-vous, calculez bien, etc. » Nous sommes bien arrivés à une nouvelle étape. Voilà le changement majeur qui s’est produit. Nous sommes à une nouvelle étape dans laquelle Israël doit pondérer avec le plus grand soin ses actions en Syrie. Peut-être qu’avant, ils ne faisaient pas beaucoup de calculs. Après que l’avion (de chasse israélien) ait été abattu, nous qui suivons les questions militaires de près, nous avons clairement vu que les mouvements de l’aviation israélienne en direction de la Syrie ont mis en place de nouveaux protocoles et mesures, et de nouveaux calculs. Après cette attaque de missiles, la décision israélienne, cette gâchette facile comme on dit, cela va disparaitre.
Je ne dis pas qu’ils ne vont plus rien faire. Mais je dis qu’ils vont minutieusement calculer tous leurs mouvements. Et je vous dis également que c’est là le message de cette attaque stratégique de missiles, qui doit être prise en compte dans ces calculs.
Deuxièmement, cette riposte de missiles s’est produite malgré les menaces et intimidations israéliennes. Si vous vous souvenez bien, durant deux ou trois semaines (avant l’attaque), les Israéliens disaient qu’ils s’attendaient à une riposte, mais que si elle advenait, ils détruiraient, bombarderaient, tueraient, mettraient tout sens dessus dessous. Eh bien, la riposte a eu lieu, et ils s’y attendaient, et ils savaient que la nature de (leurs adversaires) les conduirait à une riposte de cette ampleur, mais ils n’ont rien mis sens dessus dessous, et ils n’ont pas osé toucher certaines des lignes rouges en Syrie.
Car je vais vous révéler un secret, le gouvernement ennemi a été prévenu par des intermédiaires internationaux que si la riposte israélienne en Syrie dépassait les lignes rouges, le second bombardement ciblerait le cœur de la Palestine occupée (Tel-Aviv), et non pas le Golan.
Voilà une des raisons pour lesquelles ils ont paniqué durant cette nuit, contacté l’UNDOF, et déclaré que si la Syrie avait fini, eux aussi (s’en tiendraient là). Malgré toutes les intimidations et menaces, ils ont pris cette décision et lancé cette riposte. Et cela signifie que nous en avons fini avec les menaces, les intimidations, la terreur, et que sais-je encore, tout ça c’est terminé.
Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 14 mai 2018, à l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de la mort du Commandant du Hezbollah Sayed Moustafa Badreddine.
Traduction : sayed7asan
Transcription :
[…] Le deuxième point que je veux évoquer, et qui va également nous amener à la Palestine, est la confrontation récente en Syrie qui s’est produite il y a quelques jours dans le Golan avec l’ennemi israélien. Dans les jours précédents, a eu lieu une confrontation de la plus haute importance en Syrie. On la désigne (dans les médias) comme « la nuit des missiles. » Très bien, disons donc la nuit des missiles. Ce qui s’est passé durant cette nuit et jusqu’à l’aube fut de la plus haute importance, et les implications dans la lutte israélo-arabe, la lutte contre l’ennemi et les développements dans la région (sont immenses).
La question a pris une certaine ampleur, et je veux en parler quelque peu, car nous avons assisté durant les derniers jours à un effort israélien visant à dévoyer la vérité, et à des efforts prodigieux dans les médias du Golfe visant à présenter ce qui s’est passé comme une grande victoire pour Israël. Avec des mensonges, certains peuvent transformer une défaite ou un échec en victoire, grâce à la falsification, ce qui est malheureusement devenu une spécialité de certains médias arabes et surtout de certains médias du Golfe.Je vous donne une simple donnée.
Dans cette confrontation, les Israéliens eux-mêmes n’ont pas utilisé ce nombre, mais les médias du Golfe se sont précipités pour dire que dans cette confrontation, 23 personnes ont trouvé le martyre, Syriens et Iraniens, la moitié d’entre eux étant des Iraniens. Et c’est complètement faux. Ce sont des mensonges grossiers. Même les Israéliens n’ont rien dit de tel. Mais les chaines satellites du Golfe et leurs journaux ont repris cette (fausse) information en boucle pendant 3 ou 4 jours, ainsi que certaines chaines libanaises qui ont mentionné ces (prétendus) 23 martyrs dans leur bandeau déroulant, alors que c’est absolument faux. La vérité est que le résultat de la confrontation, surtout grâce aux défenses anti-aériennes syriennes, est qu’il y a eu 3 martyrs de l’Armée Arabe Syrienne dans cette confrontation, et cela a été annoncé officiellement en Syrie.
Revenons au cœur du sujet, et à l’événement lui-même pour le décrire et énoncer ses implications en deux mots. Car si nous ajoutons cet événement, cette confrontation de la nuit des missiles, à la nuit où l’avion de guerre (F-16) israélien a été abattu il y a quelques mois, nous en arrivons à des développements absolument majeurs.
Cette nuit, et ce pour la première fois dans l’histoire depuis l’accord de cessez-le-feu dans le Golan, depuis la guerre de 1973, les positions des forces d’occupation israéliennes dans le Golan occupé — il faut bien garder ce fait à l’esprit : ce n’est pas (seulement) le Golan syrien, mais le Golan syrien occupé, pour lequel les Israéliens s’efforcent jour et nuit depuis des années, du fait des événements en Syrie, d’obtenir une reconnaissance internationale attribuant le Golan à l’entité israélienne. Pour la première fois dans cette histoire, les positions de l’armée d’occupation dans le Golan syrien occupé ont subi une frappe de missiles de cette ampleur, en quantité et en qualité.
Ce qui s’est passé exactement — je vais être très précis. Les Israéliens parlent de 20 missiles tirés, affirmant qu’ils ont intercepté la plupart d’entre eux. Mais la vérité est que 55 missiles ont été tirés, dont certains étaient lourds. Certains étaient lourds. Ces missiles ont ciblé un certain nombre de positions militaires, des positions de l’occupation sur le Golan, entrainant de très fortes explosions dans la région du Golan qui ont conduit et forcé la totalité des colons du Golan (plus de 20 000) et d’une partie du nord de la Palestine à se précipiter dans les refuges. Et c’est la première fois depuis l’année 1973 qu’ils descendent s’abriter dans les refuges, effrayés, apeurés et terrifiés.
L’ennemi a dissimulé ses pertes, au cas où il en aurait eu. Quoi qu’il en soit, c’est son habitude. Il a imposé le silence sur les cibles des missiles et l’endroit où ils sont tombés, et il a essayé d’amoindrir l’importance de l’événement. Lorsqu’il a parlé de 20 missiles, il n’a pas donné le véritable nombre. Et sa riposte aux tirs de missiles a consisté à frapper un certain nombre de points dont la plupart avaient été précédemment évacués. Les défenses syriennes, les forces de défense anti-aériennes ont fait face (à l’agression) avec un héroïsme et un savoir-faire remarquables, comme cela a été le cas durant la « nuit de Trump », lors de l’agression tripartite contre la Syrie, et un grand nombre de missiles des forces aériennes israéliennes ont été interceptés. Les missiles des défenses anti-aériennes sont parvenus au-dessus de Tibériade et de Safad [au Nord de la Galilée], ce qui a contraint Israël à utiliser les Patriot pour les intercepter. Certains sont tombés au-dessus (des villes israéliennes) de Safed, de Tibériade et de Metoula, ainsi que d’Habariyé au sud(-Liban), et il y a eu un véritable affrontement.
Vers l’aube… Et bien sûr, même les cibles qu’a frappées Israël en réponse aux missiles syriens étaient très précises, limitées, et ils ont évité les cibles civiles, gouvernementales et politiques — je vais vous expliquer pourquoi je précise cela. Ils ont choisi de frapper des cibles en sachant qu’elles étaient vides. Car après avoir effectué ces frappes, ils ont contacté l’UNDOF (Forces des Nations Unies chargée d’observer le désengagement), les forces d’observation présentes sur le Golan, et leur ont demandé de contacter les Syriens pour leur dire que si leur opération était terminée, ils avaient eux aussi terminé. Ça m’a rappelé — parce que nous avons suivi les images durant toute la nuit — ce qui se passait avec Israël avant l’an 2000 [Israël s’efforçait de contacter le Hezbollah pour obtenir un cessez-le-feu].
Tel est donc l’événement, tels sont les faits. Disons maintenant deux mots sur les implications, car elles sont extrêmement importantes.
Premièrement, cette attaque de missiles est l’une des manières — ce n’est pas la seule — de riposter aux agressions israéliennes continues contre la Syrie. C’est l’une des manières de riposter aux agressions israéliennes continues contre la Syrie et contre ceux qui sont en Syrie (Hezbollah, Iran), que les cibles soient l’Armée Syrienne, la présence iranienne — qu’on les désigne comme des conseillers ou qu’on parle de bases, car il y a un débat à ce sujet — ou n’importe lequel des alliés. C’est une des formes de riposte parmi d’autres. Le message transmis par cette attaque de missiles aux Israéliens et au gouvernement ennemi, et qui a été bien reçu — car nous suivons les médias israéliens de très près, ce que disent les ministres, les députés, la Knesset, les médias et même la rue. Et j’estime que dorénavant, les habitants du Golan, c’est-à-dire les colons du Golan et les groupes de colonies au nord de la Palestine occupée, auront également leur mot à dire au gouvernement israélien.
Quel est donc le message ? Le voici : « Si tu penses (ô Israël) que tu peux continuer ainsi, surgir en Syrie et bombarder, tuer, détruire, sans faire face à la moindre réaction, et pouvoir menacer et intimider impunément et voir tout le monde s’incliner, tu te berces d’illusions. » Tel est le message. Et bien au contraire, on ripostera, de la manière appropriée, au moment approprié, à l’endroit approprié, de la façon appropriée — car c’est une des formes que peut prendre la riposte, et il n’est pas sûr que la riposte prenne toujours cette forme. Tu ne peux pas continuer, toi Israël, l’ennemi, à agir à ta guise et violer en permanence la souveraineté syrienne et à l’agresser ainsi que ses alliés, et l’Axe de la Résistance en Syrie, sans subir de riposte et de châtiment. Nous sommes arrivés à une étape complètement nouvelle, inaugurée par cette attaque stratégique de missiles.
Par conséquent, même au sein de l’entité (sioniste), on commence à dire : « Où est-ce que vous nous menez ? Nous ne sommes pas prêts à la guerre, et si ce que vous faites appelle des ripostes, puis des réactions aux ripostes, cela peut mener à la guerre, et ce n’est pas notre intérêt de mener une guerre. Calmez-vous, calculez bien, etc. » Nous sommes bien arrivés à une nouvelle étape. Voilà le changement majeur qui s’est produit. Nous sommes à une nouvelle étape dans laquelle Israël doit pondérer avec le plus grand soin ses actions en Syrie. Peut-être qu’avant, ils ne faisaient pas beaucoup de calculs. Après que l’avion (de chasse israélien) ait été abattu, nous qui suivons les questions militaires de près, nous avons clairement vu que les mouvements de l’aviation israélienne en direction de la Syrie ont mis en place de nouveaux protocoles et mesures, et de nouveaux calculs. Après cette attaque de missiles, la décision israélienne, cette gâchette facile comme on dit, cela va disparaitre.
Je ne dis pas qu’ils ne vont plus rien faire. Mais je dis qu’ils vont minutieusement calculer tous leurs mouvements. Et je vous dis également que c’est là le message de cette attaque stratégique de missiles, qui doit être prise en compte dans ces calculs.
Deuxièmement, cette riposte de missiles s’est produite malgré les menaces et intimidations israéliennes. Si vous vous souvenez bien, durant deux ou trois semaines (avant l’attaque), les Israéliens disaient qu’ils s’attendaient à une riposte, mais que si elle advenait, ils détruiraient, bombarderaient, tueraient, mettraient tout sens dessus dessous. Eh bien, la riposte a eu lieu, et ils s’y attendaient, et ils savaient que la nature de (leurs adversaires) les conduirait à une riposte de cette ampleur, mais ils n’ont rien mis sens dessus dessous, et ils n’ont pas osé toucher certaines des lignes rouges en Syrie.
Car je vais vous révéler un secret, le gouvernement ennemi a été prévenu par des intermédiaires internationaux que si la riposte israélienne en Syrie dépassait les lignes rouges, le second bombardement ciblerait le cœur de la Palestine occupée (Tel-Aviv), et non pas le Golan.
Voilà une des raisons pour lesquelles ils ont paniqué durant cette nuit, contacté l’UNDOF, et déclaré que si la Syrie avait fini, eux aussi (s’en tiendraient là). Malgré toutes les intimidations et menaces, ils ont pris cette décision et lancé cette riposte. Et cela signifie que nous en avons fini avec les menaces, les intimidations, la terreur, et que sais-je encore, tout ça c’est terminé.
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