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Mark Zuckerberg a passé un sale quart d'heure face au député européen belge Guy Verhofstadt

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  • Mark Zuckerberg a passé un sale quart d'heure face au député européen belge Guy Verhofstadt

    Avez-vous vraiment le contrôle sur votre entreprise? Vous vous êtes excusé au moins quinze ou seize fois ces dix dernières années

    Deuxième round. Après son audition par les parlementaires américains, au mois d’avril dernier, Mark Zuckerberg était une nouvelle fois entendu ce mardi 22 mai, par les députés européens cette fois. Et l’un d’entre eux, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et désormais chef du groupe ADLE (les libéraux-démocrates du Parlement européen) était visiblement remonté.


    Face au patron de Facebook, il a ainsi commencé en plaisantant sur le fait d’être arrivé en retard à l’audience à cause des grèves en France, mais a rassuré d’emblée Mark Zuckerberg: grâce à Facebook Live, il avait pu suivre le début des débats. Une pique pour adoucir l’ambiance, avant d’entrer de plain-pied dans le sujet.

    Nous ne sommes qu’au mois de mai”

    “Vous me rappelez le personnage d’un livre, Monsieur Zuckerberg, celui d’un livre de Dave Eggers, ‘Le Cercle’. Ce livre parle de grosses sociétés qui gèrent des données et qui deviennent hors de contrôle, et même leurs patrons n’ont plus le contrôle. Ces données sont ensuite utilisées dans des élections et ça me rappelle grandement la réalité...”, a-t-il expliqué, un sourire narquois aux lèvres, alors que le visage de Mark Zuckerberg pâlissait.


    “Et puis il y a le fait que vous ayez moins, voire pas du tout de contrôle sur votre entreprise. Cela se voit parce que vous ne cessez de vous excuser, vous vous êtes excusé au moins quinze ou seize fois ces dix dernières années... Depuis 2003, chaque année vous avez un problème, une faille avec Facebook et vous vous retrouvez au pied du mur à devoir vous excuser, dire que vous allez régler le souci. Cette année ça fait déjà deux, non trois fois même que vous vous excusez, et nous ne sommes qu’au mois de mai.”


    Des dédommagements financiers?

    Et d’en venir, après ce préambule qui voyait Mark Zuckerberg se renfermer face à l’assurance de son interlocuteur, à sa question. “Et donc ce que j’aimerais savoir, c’est si vous êtes capable, réellement, de régler ces problèmes. Il y a eu tellement de dysfonctionnements... Parce que moi, qui suis pourtant un libéral, un soutien du marché libre, je pense qu’il n’y a qu’une solution, et c’est un contrôle public.”

    Guy Verhofstadt a ensuite expliqué au puissant patron de Facebook qu’il avait sous les yeux une pétition “signée par plus d’un million de citoyens européens”, demandant à ce que le réseau social accepte cette régulation européenne et cette surveillance publique.”

    L’ancien Premier ministre belge a finalement demandé à Mark Zuckerberg s’il comptait réellement respecter les standards européens en matière de respect de la vie privée et du traitement des données, étant donné que plusieurs manquements avaient déjà été relevés depuis l’explosion de l’affaire Cambridge Analytica. Et si Facebook prévoyait, comme l’exigent les règles européennes, de dédommager financièrement les utilisateurs européens qui seraient spoliés, et de quel montant. Une déferlante de quelques minutes qui a laissé le timide milliardaire chancelant.

    Après la déception, les menaces

    Un peu plus tard, Guy Verhofstadt est revenu sur son interpellation du milliardaire, au micro de CNN. “Sur les questions précises, il n’a pas donné de réponse exacte. Par exemple, sur les règles européennes en matière de vie privée, on a déjà la preuve qu’il ne les respecte pas.”

    Et d’ajouter des menaces à ces regrets: “S’ils ne répondent pas dans ces conditions, ni à des questions écrites, voici ce que nous allons faire en tant que Parlement européen parce que nous en avons la compétence: premièrement, renforcer les règles notamment en ce qui concerne les compensations financières en cas de manquement, et ensuite déclencher les institutions européennes compétentes pour lutter contre les monopoles, car c’est ce qu’est Facebook.”

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