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Kheireddine Pacha, un esclave devenu grand vizir

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  • Kheireddine Pacha, un esclave devenu grand vizir

    Qui était Kheireddine Pacha?


    Kheireddine Pacha, appelé aussi Kheireddine Ettounsi, est un personnage qui passionne. Après le feuilleton “Taj El Hadhra” sur El Hiwar Ettounsi, il sera aussi au coeur d’un film d’Al-Jazeera documentaire, réalisé par le réalisateur tunisien Wissem Tlili et qui sera diffusé vendredi 25 mai à 19h, heure tunisienne.

    Le film retrace les tournants du 19ème siècle, marqué par des réformes, la révolution d’Ali Ben Ghedhahem, jusqu’à la colonisation française. Ce film s’est appuyé sur les mémoires de Kheireddine Pacha, a souligné le réalisateur.

    Un aperçu de la vie de Kheireddine Pacha
    Originaire du Caucase, Kheireddine Pacha, devenu orphelin, a été vendu comme esclave, d’abord à une famille turque où il avait reçu une éducation élevée, puis à la famille royale tunisienne du Bey de Tunis Ahmed Ier.

    Il devient un serviteur au sein du sérail, tout en suivant des cours à l’École militaire du Bardo. Brillant, Kheireddine Pacha gravit les échelons: d’attaché à l’intendance de la cavalerie, il est promu général de division, le plus haut grade militaire attribué par le bey.

    Ses missions diplomatiques, à Paris notamment, lui ont permis de découvrir le monde occidental et d’apprendre le français. Revenu en Tunisie, il est nommé ministre de la Marine, puis premier président. Un poste qui lui a attiré des animosités au sein du Palais, avec le vizir Mustapha Khaznadar notamment. Ses adversaires l’empêchent de mener ses réformes, il choisit alors de démissionner.

    Il prend après la présidence de la commission financière internationale, lancée pour gérer les recettes et les dépenses du gouvernement tunisien.

    Il revient au pouvoir en 1873 pour succéder à son ancien ennemi Mustapha Khaznadar, et devient le grand vizir sous le règne de Sadok bey. Il mène des réformes touchant aussi bien l’éducation -la modernisation de l’enseignement à la Zitouna, la création du collège Sadiki, etc- que la lutte contre la corruption.

    En 1877, faisant face à des difficultés financières et à la sécheresse, il réduit la propriété de l’État, y compris de la famille royale, ce qui attise la colère du Bey qui le pousse vers la sortie.

    Kheireddine Pacha quitte la Tunisie et s’installe à Istanbul pour servir le sultan Abdülhamid. Il y meurt le 30 janvier 1890. Sa dépouille n’est rapatriée en Tunisie qu’en 1968 pour être inhumée au cimetière du Djellaz à Tunis.

    Avant de mourir, il a publié en 1867 son célèbre ouvrage “Qwam al-masalik li ma’rifat ahwal al-mamalik” (“Le plus sûr moyen de connaître l’état des nations”), où il a analysé les facteurs de la décadence de la Tunisie et des pays musulmans en général, et sa vision réformiste pour y remédier.

    Huffpost
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