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Fifa : Michel Platini blanchi par la justice suisse

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  • Fifa : Michel Platini blanchi par la justice suisse

    L’ex-président de l’UEFA a été innocenté par le parquet suisse dans l’affaire du versement des deux millions de francs suisses qui lui a valu d’être suspendu quatre ans par la Fifa.

    « Je suis rancunier mais pas revanchard », disait Michel Platini au Parisien l’an dernier. Ne serait-ce pourtant pas l’heure de la revanche pour l’ancien meneur de jeu ? Suspendu quatre ans par la Fifa, l’ex-président de l’UEFA a été innocenté par le parquet suisse dans l’affaire du versement des deux millions de francs suisses, selon des documents consultés par « Le Monde ». Le numéro 10 mythique des Bleus a donc de quoi se réjouir.

    Ce blanchiment intervient via une lettre du parquet suisse. Elle blanchit officiellement Michel Platini dans le cadre de la procédure pénale ouverte, il y a presque trois ans, contre l’ex-patron de la Fédération internationale de football (Fifa) Joseph Blatter, pour un paiement prétendument « déloyal » de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a fait au Français, en février 2011, « sous prétexte de rémunération en tant que conseiller spécial entre 1998 et 2002 ».

    Cette décision attendue comme le Messie par le clan Platini fait suite aux demandes des avocats de « Platoche ». « Comme rien ne bougeait, je suis intervenu à plusieurs reprises pour demander que le MPC (Parquet suisse) prenne position de manière claire pour dire, si c’était le cas, que M. Platini était hors de cause », a précisé Me Solari au journal Le Monde.

    Un complot anti-Platini ?

    « Il est clairement innocenté. C’est une double affirmation : à ce stade il n’y a pas de charges suffisantes contre lui, et on ne va pas le poursuivre car le procureur s’est fait la conviction qu’on n’avait rien à lui reprocher dans cette affaire », martèle son avocat.

    Cela change-t-il quelque chose au destin « politique » de Michel Platini ? Ce dernier l’espère. L’enquête ouverte à la suite de l’instruction du parquet de suisse par le comité d’éthique de la Fifa avait débouché sur l’éviction pour huit ans de l’ancien président de l’UEFA (finalement ramenée à six puis quatre ans).

    L’enquête a toujours été dénoncée par l’ex-Juventino comme une « instruction menée à charge », qui l’avait empêché de devenir président de la Fifa. Ce blanchiment accrédite la thèse d’un complot anti-Platini, orchestré par le président de la Fifa Sepp Blatter, avance Le Monde.

    Les fameux deux millions de francs suisses à l’origine de l’enquête étaient « l’arme anti-Platini » pour de nombreux hauts responsables de la fédération internationale. « C’était tout sauf Platini à l’été 2015 », confie un proche de Joseph Blatter au quotidien. Selon les sources évoquées, c’est un proche de Blatter qui aurait informé le parquet suisse. Pour ces personnes, il s’agirait de Marco Villiger, directeur juridique du président de la Fifa et longtemps âme damnée de Sepp Blatter.

    « Je finirais par avoir raison »

    « A la fin, il défendait sa peau, lâchait Platini à notre journal l’an denier. Blatter ne défend personne d’autre. Il ne m’a jamais défendu. C’est le plus gros égoïste que j’ai vu de ma vie. Il a toujours dit que je serais son dernier scalp. Je sais qu’il faisait une fixation sur moi », confiait-il.

    « Cela m’a blessé d’avoir été mis dans le même sac que d’autres. On a relié Michel Platini à la corruption à la Fifa. Aujourd’hui, je me bats parce que je n’ai rien fait. Je me bats contre l’injustice. Si j’avais fait la moindre connerie, j’aurais dit de moi-même : Mettez-moi la suspension que vous voulez, j’ai fait une connerie, j’arrête, au revoir. Je serais parti et vous n’auriez plus entendu parler de moi », ajoutait-il dans cet entretien à cœur ouvert.

    En mars dernier, l’ancien président de l’UEFA (Union des associations européennes de football), suspendu de toute activité liée au football, dénonçait « les juges de pacotille de la Fifa et du TAS (NDLR : Tribunal arbitral du sport) qui ne sont pas de vrais juges » et estimait qu’il finira « par avoir raison ». Il semble que ce soit le cas.

    Le Parisien
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