Si depuis les années 1980, les zones franches se sont multipliées à la surface du globe, la Chine a tout particulièrement utilisé ces espaces pour tester l’économie de marché, à petite échelle et donc à moindre risque. Quel est leur avenir dans la compétition territoriale mondiale ?
Si, depuis les années 1980, les zones franches se sont multipliées un peu partout dans le monde, la Chine les a tout particulièrement utilisées pour tester l’économie de marché, à petite échelle et donc à moindre risque.
Aujourd’hui, la formule a rencontré un grand succès et on considère que les 130 zones franches disséminées sur le territoire supportent une grande partie de l’économie chinoise, concentrant notamment quarante à cinquante millions d’emplois.
Shenzhen, la plus emblématique peut-être de ces zones économiques spéciales, est ainsi passée du statut de simple port de pêche à celui d’usine du monde, à la pointe de l’innovation technologique.
Si la recette semble alléchante, elle ne va pas sans difficulté : il faut d’abord construire les infrastructures -ce qui nécessite de forts investissements-, contrôler les intrants et sortants pour limiter les trafics et les pertes financières, s’intégrer dans un tissu industriel local mais aussi dans des réseaux mondiaux, le tout sous la surveillance tatillonne des concurrents comme de l’OMC, toujours prêts à dénoncer les distorsions de concurrence.
Alors comment les zones franches ont-elles stimulé les développements industriels et commerciaux des Etats ? Comment s’implantent-elles et attirent-elles des investisseurs ? Quel est leur avenir dans la compétition territoriale mondiale ? A force de se multiplier, ne se banalisent-elles pas, risquant de perdre leur statut d’exception ?
Florian Delorme
France culture
Si, depuis les années 1980, les zones franches se sont multipliées un peu partout dans le monde, la Chine les a tout particulièrement utilisées pour tester l’économie de marché, à petite échelle et donc à moindre risque.
Aujourd’hui, la formule a rencontré un grand succès et on considère que les 130 zones franches disséminées sur le territoire supportent une grande partie de l’économie chinoise, concentrant notamment quarante à cinquante millions d’emplois.
Shenzhen, la plus emblématique peut-être de ces zones économiques spéciales, est ainsi passée du statut de simple port de pêche à celui d’usine du monde, à la pointe de l’innovation technologique.
Si la recette semble alléchante, elle ne va pas sans difficulté : il faut d’abord construire les infrastructures -ce qui nécessite de forts investissements-, contrôler les intrants et sortants pour limiter les trafics et les pertes financières, s’intégrer dans un tissu industriel local mais aussi dans des réseaux mondiaux, le tout sous la surveillance tatillonne des concurrents comme de l’OMC, toujours prêts à dénoncer les distorsions de concurrence.
Alors comment les zones franches ont-elles stimulé les développements industriels et commerciaux des Etats ? Comment s’implantent-elles et attirent-elles des investisseurs ? Quel est leur avenir dans la compétition territoriale mondiale ? A force de se multiplier, ne se banalisent-elles pas, risquant de perdre leur statut d’exception ?
Florian Delorme
France culture
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