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Taxes sur les documents administratifs....

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  • Taxes sur les documents administratifs....

    Le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui a dans une déclaration récente à la presse, comparé les tarifs relatifs à la délivrance des documents électroniques en France, aux «probables» augmentations des documents administratifs biométriques, en Algérie, qui sont prévues, dans l'avant-projet de la Loi de finances complémentaire, pour l'année 2018.

    Bien qu'il ait affirmé que ces augmentations sont encore au stade d'examen, il a tout de même affirmé que «si on veut la numérisation, la technologie et la modernisation, il faut payer le prix». Il a cité la France, comme exemple, en affirmant que le tarif pour de la carte d'identité biométrique est de 33 euros. Des syndicats, des députés ainsi que des internautes n'ont pas tardé à répondre par l'indignation, quant à cette comparaison et ces «probables augmentations».
    Le syndicaliste Lyes Merabet du SNPSP s'est interrogé, sur sa page Facebook sur «comment nos responsables peuvent-ils justifier cette probable augmentation, en faisant une comparaison avec des pays puissants et riches». Des internautes ont suggéré de faire des comparions entre le SMIG en France et en Algérie, au lieu de se contenter de comparer les tarifs pratiqués dans les deux pays.

    Certains ont noté à travers leur page ‘Facebook' que le salaire minimum en France tourne autour de 1.200 euros et peut être plus, alors l'Algérie propose un SNMG de 18.000 DA, en vigueur depuis 2015, soit 90 euros sur le marché parallèle. Le député du parti des Travailleurs, Ramdane-Youssef Tazibt, a dénoncé, sur sa page ‘Facebook', ces «probables» augmentations qui visent à «déplumer» davantage le simple citoyen.

    Et d'affirmer que le gouvernement s'apprête à accomplir une autre attaque féroce contre le pouvoir d'achat des ménages par l'augmentation exponentielle de plusieurs taxes et timbres, qui passe de quelques centaines de DA à des milliers de DA pour les documents de l'état civil (CNI. PC. passeport...). Pour lui, «l'Etat qui est incapable de récupérer 300 milliards de dollars se tourne vers les citoyens pour les déplumer».

    Et d'enchaîner : «la cure d'austérité imposée au peuple travailleur, lors des lois de finances 2016 à 2018 n'a pas suffi à remplir les caisses de l'Etat». Pourtant, dit-il, même l'équivalent des 19 milliards de dollars imprimés par les autorités n'ont pas suffi «continuant ainsi dans la même politique de prédation et de pillage» M. Tazibt rappelle que 120 milliards de dollars d'impôts, selon la Cour des comptes, ne sont, toujours, pas recouvrés. Et d'ajouter : «il y a au moins 15 milliards de dollars de surfacturation dans le commerce extérieur, selon les informations rapportés par deux ex : ministre du Commerce.

    Le marché informel brasse 50 milliards de dollars/an, selon plusieurs sources. Et de souligner que l'impôt sur la fortune peut nous rapporter 10 milliards de dollars par an (4 millions de personnes concernées selon l'actuel PM). Sans parler du phénomène de corruption qui gangrène les institutions de l'Etat.

    Pour le député du PT, seule une Assemblée nationale constituante permettra de refonder l'Etat et rompre avec les pratiques qui ruinent le pays.

    Le président de l'Association algérienne de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi a affirmé que son association a été déjà interpellée par plusieurs consommateurs, mais dit-il «il faut d'abord recueillir toutes les données sur cette loi complémentaire pour pouvoir se prononcer».
    Il précise que son association a fait appel à des juristes et des économistes pour recueillir, décortiquer et analyser ces données. Une fois terminée, l'APOCE se prononcera sur le sujet, sur des bases solides.

    Selon les pouvoirs publics, la carte nationale d'identité passera de 2.000 DA à 2.500 DA, le passeport de 6.000 DA (28 pages) à 10.000 DA, le passeport de 12.000 DA (48 pages) à 50.000 DA. Le permis de conduire à 10.000 DA pièce et la carte d'immatriculation automobile à 20.000 DA pièce.

    par M. Aziza
    Quotidien Oran
    dz(0000/1111)dz
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