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Italie : Viol de la démocratie !

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  • Italie : Viol de la démocratie !

    Les élections générales italiennes qui se sont déroulé le 4 mars 2018 furent primordiales pour l’Italie, et pour l’Europe entière. En élisant leurs représentants les italiens ont complexifié de suite les rapports politiques, et par ricochet sociaux-économiques, au sein du Vieux continent. En effet, ils ont osé porter atteinte à la sacro-sainte Union Européenne en s’intéressant à des partis eurosceptiques et populistes. Enfin, en permettant la formation d’une coalition populiste entre le Mouvement 5 étoiles et la Lega, ils ont envoyé l’Italie dans un état de tension extrême à l’instar de celui que le pays a connu durant les années de plomb. En tout cas, l’ensemble des journalistes et des éditorialistes européens ont critiqué le choix du peuple italien à cause de leurs convictions européistes, les médias étant à la botte d’une poignée d’oligarques tout puissants qui ont intérêt à ce que l’Europe demeure entre leurs mains. Cette oligarchie dominante est évidemment mondialiste, car les intérêts des capitalistes s’y prêtent, mais surtout européiste, c’est pour cela que la coalition populiste s’en prenant aux traités européens est décriée impitoyablement par les journalistes. En effet, même si quelques journalistes essayent d’avoir un vrai regard critique sur les évènements, ils ne changent pas la dynamique générale tant il est difficile de résister à la puissance de l’argent dans le domaine de l’information télévisée. La formation d’un gouvernement populiste effraie terriblement l’oligarchie qui craint une montée des tensions dans d’autres pays en Europe comme la Pologne ou la Hongrie. C’est pourquoi, sous pression de l’Union Européenne et de ses élites, le très européiste et soumis président italien, a refusé le premier ministre désigné par les deux formations et ayant la légitimité démocratique derrière lui, au profit d’un ancien responsable du FMI, d’une sous-chien européiste. C’est donc bien un viol de la démocratie qui se passe actuellement en Europe.

    Comme vous le savez certainement la société italienne est capitaliste. C’est à dire qu’elle est dominée par une oligarchie capitaliste se basant sur la propriété lucrative des moyens de production, des entreprises et des banques et parvenant à conserver la domination politique grâce aux politiciens, aux médias et aux propagandistes à sa botte qui parviennent à répandre le discours de cette oligarchie capitaliste et à le rendre dominant. Par conséquent, l’idéal que je défends, c’est à dire la dictature du peuple est loin de faire l’unanimité dans ce pays dans l’offre politique italienne. Les capitalistes italiens dominent l’état italien comme dans tous les pays suivant le modèle capitaliste. Cela ne veut pas dire qu’ils sont eux mêmes aux manettes, mais qu’ils arrivent à conserver une économie capitaliste basée sur la propriété lucrative malgré les élections “démocratiques”. Pour cela ils s’appuient évidemment sur les médias, les programmes scolaires ou autres pour populariser leurs idées et surtout sur les politiciens pour exécuter leurs volontés politiques. Ainsi, les capitalistes sont néolibéraux, ils veulent la domination des entreprises (qu’eux-mêmes contrôlent) sans entraves. Les partis à leurs bottes sont soit ceux de droite, dominés par le paria Berlusconi et qui surfent sur des positions eurosceptiques pour attirer les électeurs sans jamais toutefois remettre en question la domination formelle des oligarques via l’Europe, soit ceux de centre-gauche, comme le Parti Démocrate de Renzi représentant la partie progressiste de la bourgeoisie capitaliste italienne. Enfin l’européisme est de mise, c’est le seul moyen pour les élites oligarchiques de légitimer leur règne au nom de l’amitié entre les peuples. Néanmoins, les formations populistes majoritaires suite aux élections présentent un programme intéressant et allant dans le sens des travailleurs et du peuples italiens, et c’est justement pourquoi ils ont reçus l’approbation du peuple italien par le biais des urnes. Malgré bien des défauts, le programme présenté par les deux partis contient quelques point intéressants. D’une part, il vise à améliorer la vie économique du pays en augmentant le pouvoir d’achat des italiens, bien souvent très faible à cause de l’austérité de mise. Par la création d’un revenu de citoyenneté, par une baisse de la fiscalité pour les classes moyennes et par des investissements publiques au service du peuple, notamment, ce programme aurait permis aux italiens, aux travailleurs, de sortir la tête de l’eau. De plus, il tend également à mettre de côté l’ancienne caste politicienne en autorisant davantage des initiatives populaires par un renforcement du droit du peuple au référendum, mais aussi par une lutte contre la corruption. En outre, le programme a aussi pour objectif d’accentuer la souveraineté du peuple sur l’économie nationale via la création d’une banque publique d’investissement. Enfin, les deux formations étant eurosceptiques, tout comme le peuple italien, le programme prévoit également une renégociation des traités européens, une défiance vis à vis de la politique agricole commune (PAC) et un (léger) rapprochement avec la Russie. Néanmoins, pas de sortie de l’Euro dans le programme. Par conséquent, le lecteur peut le constater, ce programme n’est pas révolutionnaire, il vise juste à améliorer légèrement la souveraineté des italiens. Et même ça, l’UE et l’oligarchie ne l’acceptent pas, d’où leur “coup d’état”.

    Que faut-il donc faire face à ça ? Que doit faire le peuple italien ? La Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1793 dit “Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs”. Le peuple italien doit lui aussi se servir de ce droit à l’insurrection et mener une véritable révolution populaire contre les notables et les oligarques. Cela ne veut pas dire qu’il doit descendre dans la rue les armes à la main, mais simplement qu’il doit s’organiser collectivement pour changer complètement de paradigme. Puisque les oligarques ne tiennent pas compte de la légitimité des urnes, il faut les renverser par la violence. Ainsi, il doit absolument contribuer à la constitution d’un gouvernement (révolutionnaire) provisoire avec des objectifs clairs :

    sortie totale de l’UE, de la Zone Euro et de l’OTAN pour retrouver la totale souveraineté populaire (y compris des frontières nationales)
    création de collectifs populaire chargés d’instaurer la démocratie directe
    expropriation des grandes entreprises appartenant à des propriétaires lucratifs et à des oligarques, qui sont tous complices de l’UE, pour les remettre entre les mains des salariés y travaillant
    organisation d’élections pour la formation d’une Assemblée Constituante élue au suffrage populaire (= strict interdiction pour les binationaux de voter ainsi que pour les cadres du supérieur et les élites)
    Seul l’avenir nous dira quel sera finalement le choix du peuple italien, mais en tout cas cette attaque contre le peuple italien est une attaque contre l’ensemble des peuples européens. C’est pourquoi ne pas réagir serait une grave faute.
    AGORA VOX

  • #2
    le très européiste et soumis président italien, a refusé le premier ministre désigné par les deux formations et ayant la légitimité démocratique derrière lui
    Ce n'est pas vrai.

    Le président italien n'a pas refusé le premier ministre. Il a refusé de nommer le ministre de l'Economie, un eurosceptique. Il n'y a pas eu viol de la démocratie puisque la Constitution italienne donne au président le droit de refuser la nomination d'un ministre dont le tronche ne lui revient pas.

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    • #3
      Le président italien n'a pas refusé le premier ministre. Il a refusé de nommer le ministre de l'Economie, un eurosceptique. Il n'y a pas eu viol de la démocratie puisque la Constitution italienne donne au président le droit de refuser la nomination d'un ministre dont le tronche ne lui revient pas
      Exactement, tres credible celui qui a ecrit l'article , le 1° ministre propose la liste le president approuve et nomme si c'est coherant avec la volontè exprimè par la votation, et ce n'est pas le cas ici, un ministre anti UE quant en campagne electorale jamais il na etè question de sortir de la UE
      A noter que l'Italie et une republique parlementaire, differente de une presidentielle, a noter aussi que sa na rien d'une premiere, le cas c'est deja presentè dans le pasè sans soulever tout ce tolè


      Insurection, capitalistes, revolution, on dirais un post de elghifari
      Dernière modification par mario23, 29 mai 2018, 20h40.
      Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

      La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

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