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Quête de la nationalité française

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    Société :

    Quête de la nationalité française: Des harraga pas comme les autres !
    par Hamid G.

    L’émigration en France fait rêver beaucoup d’Algériens. Pour atteindre le «paradis» européen, certains n’hésitent pas à prendre la mer à bord d’embarcations de fortune. La méthode est risquée, mais directe.

    Elle a rendu les harraga célèbres !

    D’autres, de moins en moins nombreux, font les choses autrement: une fois le visa obtenu, ils s’installent illégalement en France, travaillent au noir et attendent une hypothétique régularisation. Ces deux méthodes sont les plus populaires et les plus accessibles. Ces dernières années, une nouvelle catégorie de candidats à l’émigration a fait son apparition: ce sont les Algériens qui cherchent à obtenir la nationalité française tout en étant en Algérie. Le mode d’emploi est presque le même pour tout le monde, propagé par le bouche-à-oreille qui fonctionne à merveille. Une sorte de solidarité entre les candidats: plus ils sont nombreux, plus ils croient être puissants et donc influents !

    Les critères varient, mais pour postuler, les candidats puisent dans l’histoire de leurs parents et grands-parents qui étaient français du temps de la colonisation. Comprendre, de nationalité française. Les anciens combattants sont exhumés pour les besoins d’un dossier de réintégration dans la nationalité française. Un peu partout dans notre pays, les candidats à la «récupération» de la nationalité française se multiplient, encouragés par l’obtention de la fameuse nationalité par d’autres personnes. A Oran, beaucoup de gens ont réussi dans leurs démarches.

    Pour Nordine, un artisan en maçonnerie à Oran, tout a commencé en 2003, quelque part dans un village près de... Tizou-Ouzou. Lors d’une visite chez des amis, il a tout appris sur la nouvelle pour émigrer en toute légalité et la tête haute ! « En fait, j’ai demandé les nouvelles d’un ami que je n’ai pas vu depuis un moment. Ils m’ont répondu qu’il est en France et qu’il avait obtenu sa nationalité française parce que son grand-père était un ancien combattant dans l’armée française du temps de la colonisation », raconte Nordine. Des explications qui ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd ! Nordine fait tout de suite le lien avec lui: tout comme son ami, son défunt grand-père a servi dans l’armée française. C’est un ancien combattant. Mourad n’a pas perdu de temps. Il a aussitôt entamé les démarches en obtenant d’abord les bonnes adresses. « J’ai entamé les démarches en 2004, avec une lettre au ministère français de la Défense. J’ai demandé une attestation de service militaire de mon grand-père », explique Nordine. Il a confié la lettre qu’il devait envoyer à l’un de ses amis qui fait la navette entre Oran et Paris. « Franchement, si je l’avais envoyée par poste à partir d’ici, la lettre aurait mis beaucoup de temps pour arriver à destination, cela dans le meilleur des cas », ajoute-t-il.

    Quelques mois après, il reçoit un courrier de France, du ministère de la Défense, avec à l’intérieur, l’attestation qu’il avait demandée ! Il envoie, par la suite, un autre courrier au consulat de France à Alger et là, Nordine n’y va pas par quatre chemins. Il demande directement la naturalisation ! En réponse, le consulat lui demande de constituer un volumineux dossier. Entre-temps, il apprend que des petits-fils d’anciens combattants de l’armée française ont eu gain de cause. « J’ai envoyé le dossier bien rempli, avec toutes les pièces administratives nécessaires, y compris bien sûr l’attestation de service militaire de mon grand-père », ajoute Nordine. En réponse, il reçoit d’abord par courrier un récépissé de dépôt d’une « demande de naturalisation / réintégration dans la nationalité française ». Le consulat de France reçoit chaque année des milliers de demandes de ce genre, comme en témoigne le numéro de dossier de Nordine. Tout cela s’est déroulé en 2005.

    Le temps passe et Nordine travaille beaucoup sur les chantiers de logements à Oran. Dans la capitale de l’Ouest, le secteur du bâtiment est en plein boom. Des milliers de logements sont en chantier. Du travail pour tous les artisans du bâtiment. Malgré un bon plan de charge, Nordine n’est pas content et veut changer carrément de pays. Il pense nuit et jour à sa demande, à l’émigration, à ses amis et proches déjà partis. « Ils ont réussi, dit-il. Avec mon métier, je suis sûr que je vais gagner beaucoup d’argent là-bas. Ici, le travail n’a pas de valeur ». Par là-bas, il faut bien sûr comprendre la France. Nordine a le niveau de terminale et explique les choses avec des mots simples et des exemples de son quotidien et de son entourage. Son désir de partir est avant tout socioéconomique, le nationalisme et l’indépendance viennent après ! Pour lui, la France est toujours le pays où l’on peut réussir, gagner de l’argent, l’envoyer au bled, construire des maisons, acheter une voiture. « Je cherche à vivre correctement. Ici, même si vous travaillez sans arrêt, vous n’y arriverez pas. Il y a tous ces nouveaux artisans qui cassent les prix, nous empêchent de travailler. Ou bien vous faites comme eux, ou bien tu ne fais rien du tout. Le marché ne nous laisse pas le choix », résume-t-il. Grâce à la parabole, Nordine regarde souvent la télé française, mais n’attache pas de l’importance à ce qui s’y raconte sur l’immigration. Pour lui, la France a une sorte de devoir envers son grand-père ! C’est pour cela qu’il ne veut pas baisser les bras et compte aller jusqu’au bout pour «récupérer» la nationalité française de son grand-père. « J’irai jusqu’au bout », conclut Nordine, un peu déçu.

    Sa demande a été rejetée et le rêve français s’éloigne subitement. Un jour de l’année 2006, un courrier arrive de France, exactement du ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement. Réponse défavorable. « Votre demande est irrecevable ». Motif: Nordine réside en Algérie et n’occupe pas une fonction directe ou indirecte qui sert les intérêts de l’Etat français.
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

  • #2
    Les algériens doivent être désespérés ou dégoutés pour en arriver à demander la réintégration dans la nationalité française. mais comment leur en vouloir quand on voit et lit ce qu'il se passe dans notre pays. Nous n'avançons pas malgré toutes les belles promesses et les affaires tel celle de Khalifa fait prendre conscience à beaucoup que les colons ont été chassés mais que ceux qui se prétendaient du FLN ne sont en fait qu'une bande de vautours qui pillent les caisses de l'état pour leurs enrichissements personnels. Quel espoir pour nos jeunes qui assistent à ce triste spectacle alors qu'ils n'ont pas les moyens de faire des études correctes ou d'obtenir des salaires décents ; l'argent qui aurait pu contribuer à l'essor de l'Algérie est parti sur des comptes étrangers et assurera les vieux jours de ces corrompus pendant que le peuple continuera à voir les prix des légumes et de la viande grimper en sachant qu'ils ne pourront acheter ses denrées de base qui deviennent des produits de luxe. Si seulement on avait un nouveau Abane Ramdane ou un Emir Abdelkader pour s'opposer véritablement et lever le peuple contre nos nouveaux colons. Mais surtout pas en tuant ou en mettant des bombes dont les victimes sont toujours les gens du peuple.

    Digoutage, de digoutage de digoutage
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      Colons, viande, Abane Ramdane, Fruits et légumes, Emir Abdelkader, Khalifa...

      Zwina, c'est une véritable prouesse que de faire cohabiter ces mots dans le même paragraphe.
      Dernière modification par jawzia, 28 février 2007, 17h24.

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      • #4
        Certains quand ils etaient 3la didanhoum avaient donne leur vie pour ne pas avoir a la porter cette nationalite. Mainant on ferait tout pout pour l'avoir a cause du prix des fruits et legumes?

        Hazoulat!
        Les Mathematiques Sont La Poesie De La Science

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        • #5
          Donner la nationalité française à ceux qui ont eu des parents qui ont servi la France me paraît normal. Par exemple, Ben Bella la demanderait, il l'obtiendrait; à moins qu'il ne l'ait conservée. A titre personnel je suis pour. par contre ceux qui la choisissent pour nous poser des bombes, je ne suis pas très accro. L'Algérie compte beaucoup de personnes qui aiment bien la France, et nous, nous les aimons bien. S'il y a parfois des contentieux artificiellement créés, c'est pour politiquement resserrer les rangs, et déplacer les abscés de fixation.

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          • #6
            Il m'est tres drole et interessant de voir que tu penses que l'octroi de la nationalite serait une recompense, un retour sur investissement.... Moui, interessant...

            Les bombes, jusqu'a nouvel ordre ceux qui les ont posees ou essaye de le faire sont, pour les francais d'entre eux, nes de nationalite francaise deja


            PS: pour Ben Bella, oui qu'on la lui donne meme s'il ne la demande pas et qu'on l'oblige a vivre en France
            Les Mathematiques Sont La Poesie De La Science

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            • #7
              N'oublions pas qu'ils sont très nombreux les franco-algériens en Algérie, c'est le passeport qui intéresse plus que le fait de résider à l'étranger.

              Envoyé par article
              Ces dernières années, une nouvelle catégorie de candidats à l’émigration a fait son apparition: ce sont les Algériens qui cherchent à obtenir la nationalité française tout en étant en Algérie. Le mode d’emploi est presque le même pour tout le monde, propagé par le bouche-à-oreille qui fonctionne à merveille. Une sorte de solidarité entre les candidats: plus ils sont nombreux, plus ils croient être puissants et donc influents !
              Il ne s'agit pas d'une nouvelle catégorie d'émigrants là est l'erreur les ministères de la Défense et de la Justice le savent très bien,
              Des candidats qui usent de liberté de mouvement, et qui lorsqu'ils émigent ne choisissent pas toujours la France.
              Plutôt que de lier cette augmentation au niveau de vie en Algérie il eût été plus intéressant de le lier à la restriction du nombre de visas.

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