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Au lendemain de la première défaite des Verts à Alger depuis octobre 2015 Madjer, terminus à Lisbonne ?

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  • Au lendemain de la première défaite des Verts à Alger depuis octobre 2015 Madjer, terminus à Lisbonne ?

    La malédiction du 5-juillet continue. L’EN version Madjer n’arrive pas à convaincre mais aussi à gagner. Face à des capverdiens par trop réalistes, les Verts n’ont qu’en de rares moments démontré ce dont ils sont capables. Une défaite qui fait rappeler le tristement draw subi par les capés de Christian Gourcuff le 9 octobre 2015 face à la Guinée…
    Le public du 5-juillet a-t-il le droit de conspuer son équipe nationale lors d’un match amical qu’elle maîtrisait par intermittence ? Vendredi, les joueurs de Rabah Madjer semblaient d’abord déçus par le peu d’engouement que leur passage à Alger suscitait, eux, qui étaient «gâtés» sous d’autres cieux en Algérie.
    Brahimi en particulier aura souffert du désamour incroyable que portent désormais les supporters algériens à leur EN. Même dominateurs, menant au score, les camarades de Ferhat étaient ballotés, dégoûtés par les insanités du public du 5-Juillet envers leur sélectionneur.
    Si bien que l’entraîneur national a, contrairement à ses prédécesseurs, confié en fin de match qu’il ne partira pas. «Je ne vais pas démissionner, j’ai toujours assumé mes responsabilités. Si je démissionne, l’équipe nationale va plonger dans une crise.
    Je regrette l’acharnement d’une partie des supporters sur l’équipe et sur ma personne qui ont vite oublié ce que j’ai donné pour le football algérien, c’est inadmissible et inacceptable.
    Je demande à tout le monde de nous aider dans ces moments», affirmait-il lors de la conférence de presse d’après-match. Madjer qui se savait critiqué, sous la menace et attendu au tournant, a compris le manège. Mais il devra faire aussi avec ses responsables hiérarchiques, la FAF qui doit mettre le holà. Soit en résiliant le contrat de Madjer, sinon à exprimer sa solidarité et sa confiance envers Madjer et son staff. Car si naufrage il y a, il ne peut être dissocié de la responsabilité d’une instance qui observe en spectateur l’œuvre destructrice entreprise par les détracteurs de Kheïreddine Zetchi.

    Des ratés et des cadeaux
    Vendredi soir, face à un adversaire qui a subi en novembre dernier à Ouagadougou face au Burkina Faso sa seconde pire défaite (4-0) depuis 1987, année où les Requins Bleus ont fait leur première apparition en compétitions internationales (la première eut lieu en octobre 2005 face au Ghana à Praia), les Algériens n’ont pas eu besoin de beaucoup de temps pour transformer leur ascendant.
    Un corner lifté par Mahrez trouve la tête de Bensebaïni bien embusqué au second poteau (4’). Sur les gradins dégarnis, les cris de joie des gamins qui accompagnaient leurs parents se faisaient à peine entendre. C’est sur l’égalisation de Ricardo Gomes dix minutes plus tard que le temple olympique d’Alger est sorti de sa «torpeur». Incroyable !
    Dans l’esprit des équipiers de Bentaleb, promu capitaine pour la première fois depuis qu’il a rejoint les Verts en 2014, il ne faisait plus de doute que cette fois-ci encore, les dieux du stade du 5-Juillet allaient leur tourner le dos. Pas seulement les fans, mais également le poteau et cette malchance qui a sanctionné le gros travail offensif de la paire Soudani-Bounedjah.
    Pendant ce temps, le bloc défensif algérien se laissait gripper sur les rares éclairs des joueurs de José Rui Aguas qui ont bénéficié des largesses d’une arrière-garde «écrémée». Avec un énième changement dans sa composante, le retour de Belkhiter à droite et le confinement de Bensebaïni à gauche, il était difficile de trouver le nécessaire équilibre. D’autant plus que le dernier rempart, Chaouchi et avant lui Moussaoui, n’apporte aucune plus-value à la fortification d’un compartiment qui patauge depuis la retraite de Bougherra et Antar Yahia.

    Un sélectionneur incompris
    Cette première défaite à Alger de la sélection nationale version Madjer remet sur la table la question de l’avenir du staff technique conduit par l’ancienne vedette de Porto.
    Un entraîneur qui tient à son projet quitte à abandonner quelques idées et des principes. Madjer qui avait décidé de rouvrir la porte à Feghouli et M’Bolhi sans que ces derniers soient attentifs à son appel peut voir le compte-à-rebours s’enclencher.
    Après sept mois d’essais pour la plupart «non-concluants», aucun élément nouveau, local ou expatrié, n’est parvenu à s’incruster durablement dans l’effectif choisi par Madjer, il est de plus en plus illusoire de croire que l’homme à la talonnade va survivre à un autre naufrage. Probablement, dès le match de ce jeudi 7 juin à Lisbonne face au Portugal bardé d’étoiles emmenées par le tsar Cristiano Ronaldo.
    Si Madjer qui, faut-il l’avouer est mal assisté par ses proches collaborateurs, s’accroche à crier sur tous les toits qu’il ne démissionnerait pas, la décision de mettre fin à ses fonctions pourrait être prononcée par une fédération aux abois accusée par la vox-populi mais pas seulement d’avoir fait de très mauvais choix en une année de règne.
    Après le DTN Tikanouine et le sélectionneur espagnol Lucas Alcaraz, c’est peut-être le tour de Rabah Madjer de se voir invité à passer à la caisse pour récupérer son STC.
    M. B.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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