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Terrorisme islamiste : entre attrait et menace

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    Chronique (Mercredi 28 Février 2007)


    Terrorisme islamiste : entre attrait et menace


    Par : Mustapha Hammouche
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    Semblant découvrir le terrorisme islamiste, le roi Abdallah a qualifié d’“acte terroriste” l’attaque qui a coûté la vie à quatre ressortissants français en Arabie Saoudite. On ne le lui fait pas dire. En espérant que le souverain est au fait du nombre d’actes terroristes et du nombre de leurs victimes depuis qu’il lui a pris, le pétrole aidant, d’étendre la doctrine wahhabite au monde.
    Semblant ensuite ignorer l’ampleur géostratégique prise par le mouvement islamiste, il déclare que “celui, qui a commis cet acte terroriste, ne représente que lui-même”. L’islamisme belliqueux, adepte du terrorisme, est presque partout, de la Thaïlande à l’Amérique du Nord, en passant par le Caucase, le Moyen-Orient, la Corne de l’Afrique, l’Europe de l’Ouest et le Maghreb. Il a fallu beaucoup d’argent et un prosélytisme d’État, coûteux et soutenu, propagateur de la légitimité du meurtre pieux.
    Bien sûr, il a fallu aussi que des États ouvrent leurs mosquées, leurs télévisions, leurs écoles et leurs universités au discours colporteur de haine bigote, des États suffisamment dépourvus de légitimité pour être tentés de partager la légitimité religieuse avec le projet fondamentaliste, contre la contestation profane.
    Seul imprévu : qu’un jour l’intégrisme, doté de ses propres ressources, suffisamment structuré et suffisamment armé, envisage de manière autonome son projet.
    Trop tard ! Même là où il n’a pas pris le pouvoir en tant que théocratie, comme en Iran, au Soudan ou en Afghanistan, il impose aux régimes en place de composer sur la base de sa doctrine : en Algérie, en Égypte, en Jordanie, au Koweït, en Palestine, au Pakistan. Certains, comme l’Arabie Saoudite justement, y étaient déjà.
    Le monde entier a tenté d’instrumentaliser le potentiel agressif de l’islamisme : les États-Unis contre le communisme en Orient ; l’Europe comme lobbying et les régimes des pays musulmans comme antidote au démocratisme laïque.
    L’Arabie Saoudite a la seule responsabilité d’être le sponsor initial de l’œuvre de fanatisation massive des jeunes en terre d’Islam. Mais les capacités de nuisance de l’intégrisme ont suscité plus d’une convoitise et le mouvement a connu plus d’une bienveillance.
    Ce n’est qu’une fois qu’il s’est donné sa finalité autonome, et une direction plus ou moins insaisissable, notamment avec l’avènement d’Al-Qaïda, que le phénomène fut enfin considéré par tous les États, mais avec une sincérité variable, comme un danger partagé. Cela dit, l’idéologie intégriste connaît toujours la même indulgence, voire la même prévenance, un peu partout. Le subterfuge, qui permet cette fuite en avant quasi universelle, consiste en une artificielle distinction entre le terrorisme et l’idéologie qui fonde le terrorisme.
    D’où ces condamnations sélectives qui s’expriment ou ne s’expriment pas, au gré de l’endroit et de la victime de l’attentat. Faute de position de principe, il n’y a que des réactions conjoncturelles en fonction de l’effet diplomatique ou économique redouté.
    Réaction peu crédible qui consiste à vouloir s’accommoder de l’islamisme terroriste, voire se l’allier, et en même temps “censurer” certaines de ses attaques.
    L’islamisme et le terrorisme sont un tout. La position politique les concernant l’est aussi.
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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