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Compiègne rompt-elle avec la laïcité?

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  • Compiègne rompt-elle avec la laïcité?

    https://youtu.be/8HnzxCOYzqg

    IDEO)Le maire Philippe Marini (LR) n’est pas avare de son soutien à l’égard des communautés religieuses. Quitte à tourner le dos à une certaine tradition républicaine de neutralité.

    Par Le Courrier Picard | Publié le 03/06/2018 PARTAGER TWITTER Le journal du jour à partir de 0.75€
    Barbecue, tablées, provisions...une douzaine de jeunes gens ont contribué à l’Iftar, ce repas du soir partagé pour la rupture du jeûne.Barbecue, tablées, provisions...une douzaine de jeunes gens ont contribué à l’Iftar, ce repas du soir partagé pour la rupture du jeûne.
    LECTURE ZEN
    L’appel à la prière résonne dans le quartier du Clos-des-roses, à Compiègne. Mouhssine Assiz, en khamis, la longue tunique, et barbe drue, annonce ainsi le coucher du soleil et la rupture du jeûne. À 21 h 50, ce samedi 2 juin, l’Iftar, ce repas du soir pris durant le mois du Ramadan, peut débuter.

    « C’est comme un repas de quartier ; il n’y a pas d’acteurs religieux ; je suis moi-même un simple croyant, ingénieur, directeur d’une usine Saint-Gobain à Thourotte », précise ce trentenaire. À deux pas de lui, un bidon métallique fait office de barbecue, les tablées pour plus 200 convives sont dressées sur la place du marché, par une douzaine de jeunes gens. « Le deuxième service événementiel de Compiègne », loue Benjamin Belaïdi, à l’origine de la première édition.


    Ce dîner est soutenu par la municipalité : logo de la Ville sur les affiches, matériel communal mis à disposition, présence d’animateurs des quartiers, subventions aux associations organisatrices… Compiègne en fait-elle trop au regard de la loi de 1905, aux textes sur la laïcité et de la jurisprudence du conseil d’État ?

    « Pour Noël, c’est naturel de faire un repas. L’Iftar doit devenir aussi naturel. Pas seulement entre musulmans. L’an passé, une association catholique était présente », revendique Abdoulaye N’diagye, secrétaire de Jeunesse Avenir Doré, association née dans le quartier. « C’est plus culturel que cultuel », se dit convaincu Romain Rayez, membre de l’UDI et coprésident du Conseil de développement pour Compiègne.


    « Les vraies valeurs de l’islam »
    Un banal banquet républicain, alors ? Pas vraiment. Aux beignets et jus de bissap, concoctés par les mères de famille africaines, s’ajoutent, par exemple, les faitouts fumants de boulgour, cuisinés par les bénévoles de l’une des mosquées de Compiègne, celle des turcophones. À table, les convives échangent ainsi sur leurs pratiques religieuses : la prière à 23 heures à la mosquée, le dernier thé avalé juste avant les premières lueurs du jour, parfois les horaires du travail aménagés pour ce mois de carême…

    Et Mouhssine Assiz ne cache pas son espoir qu’un tel repas soit de nature « à montrer les vraies valeurs de l’islam ». Désir louable pour des croyants, mais assez peu neutre. « Je ne suis pas soumis à la neutralité. Je ne suis pas là en tant qu’agent du service public, mais comme militant associatif », argumente Benjamin Belaïdi, salarié municipal et déjà à l’origine d’une marche pro-Gaza et d’une collecte pour Barakacity, une ONG réputée salafiste.

    De son côté, le maire Philippe Marini (LR) banalise volontiers et la manifestation, et la contribution de la ville « C’est une sorte de fête des voisins. La Ville rend service. C’est tout à fait justifié. » Et s’il n’était pas présent sur la place Baudelaire, samedi soir, c’était qu’il était à la mosquée, celle quai du Clos-des-roses. « L’imam m’invite, il a la courtoisie de le faire, j’y réponds. C’est pour manger un couscous et il est plutôt bon, en général », commente le maire sur le même ton patelin.

    Le culte musulman n’est pas le seul à bénéficier de son attention. Il a, ainsi, toléré pendant des années que les intégristes catholiques occupent gracieusement des locaux municipaux, la chapelle située rue du Grand-Ferré. Il ne cache d’ailleurs pas aller lui-même à la messe tous les dimanches et ne rate pas celle donnée pour les fêtes Jeanne d’Arc. « Ce dimanche, je n’y vais pas deux fois », badine-t-il.

    Une attitude contraire à la tradition république ? « Conforme à la tradition compiégnoise ! », réplique Philippe Marini.

    MARIELLE MARTINEZ

    Charles Aramhourou (Union des familles laïques): «Les cultes ne peuvent être subventionnés»
    Une commune peut-elle contribuer à un repas du Ramadan ?

    Pas sans contrepartie. Par cinq arrêtés du 19 juillet 2011, pour la Ville de Montpellier, le conseil d’État a précisé les conditions du prêt d’une salle – ou de tables et de chaises – pour une activité à caractère cultuel, comme la rupture du jeûne : ce prêt ne doit être ni exclusif, ni pérenne et l’association doit verser une rétribution en rapport avec le service rendu. Car en vertu de la loi de 1905, une mairie ne peut subventionner de telles activités.

    Compiègne est-elle hors des clous avec les 20 000 euros versés pour la fête Jeanne d’Arc (la Pucelle doit être incarnée par une jeune fille de foi catholique) ?

    La jurisprudence du conseil d’État est embarrassante à ce sujet. Si la manifestation a un intérêt public local – touristique, commercial –, elle peut être subventionnée… dans certaines limites. Des confréries religieuses – qui procédaient à des processions de reliques, précédées par le clergé, dans quelques bourgades du Limousin – ont été obligées de rembourser les subsides perçus.

    Aux côtés de Jeanne en armure, le maire assiste à la messe. Est-ce contraire à l’esprit laïc de la République ?

    En tant qu’individu, le maire fait ce qu’il veut. Comme représentant des pouvoirs publics, le bon sens voudrait qu’il s’abstienne. C’est en tout cas la tradition républicaine. En 1918, invités pour le Te Deum donné à Notre-Dame, Poincaré et Clemenceau n’y sont pas allés. Sinon, c’est la course à l’échalote : pourquoi pas se rendre alors chez les musulmans, les juifs, les protestants, les bouddhistes…

    Le courrier Picard

  • #2
    Ce maire a fait une faute grave, il devra en supporter les conséquences!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      En France On appelle cela le Clientélisme, les municipales Approchent?

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      • #4
        C'est exact Azerty!
        Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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        • #5
          C'est un collabo !

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          • #6
            C'est un collabo !
            En Algérie il aurait été traité de harki!!!
            Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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            • #7
              La paranoia ! ! !

              Y a la guerre à Compiègne ???
              Certains s'imaginent en guerre contre l'Islam tout court.

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