Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Comment les talons abîment les pieds (et les genoux)

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Comment les talons abîment les pieds (et les genoux)

    Le 7 juin, c'est la Journée nationale de la santé du pied. L'occasion d'aborder les douleurs qui touchent une très large majorité de la population, dû parfois au port inapproprié d'escarpins

    Origine de la douleur. Sans aller jusqu’aux vertigineux stilettos avec des talons aiguilles de plus de 10 cm, qualifiés d’aberration physiologique par les podologues, l’escarpin classique est déjà trop haut et trop étroit pour la morphologie du pied. À chaque pas, le poids du corps est basculé sur l’avant au lieu de se répartir équitablement entre avant-pied, voûte plantaire et talon. Pour maintenir l’équilibre, les genoux se plient et les orteils sont contraints de se rétracter.

    Les talons hauts usent aussi les genoux

    L’accident le plus fréquent est l’entorse, en raison de l’équilibre instable du corps et de l’absence de maintien de la cheville. À la longue, le port de talons favorise la rétraction progressive des muscles du mollet et du tendon d’Achille, provoquant des tendinites lors du port de chaussures plus plates. Autre problème, plus les talons sont hauts, plus le genou est plié lors de la marche, ce qui a pour effet d’user prématurément les articulations et de les exposer au risque d’arthrose précoce du genou. Marcher avec des escarpins revient à marcher sur la pointe, certaines adeptes des talons hauts gardant même cette position pieds nus du fait de leurs tendons d’Achille raccourcis. Mais cette courbure excessive a pour effet d’accentuer l’antéversion du bassin et la cambrure du dos, ce qui peut provoquer ou accentuer des douleurs dorsales. De plus, la compression du pied peut endommager les nerfs (voir schéma ci-dessous).




    Syndrome de Morton. Les nerfs, notamment ceux situés entre le 3e et le 4e orteil, sont comprimés, allant jusqu’à provoquer un névrome dit de Morton, avec de violentes douleurs irradiantes. Le port de semelles et de chaussures plus plates, des séances de kiné ou les infiltrations de cortisone ne soulagent que 2 malades sur 3. Pour les autres, l’option chirurgicale s’impose : une incision de 2cm pour aller décomprimer le nerf, ou en exciser la partie devenue douloureuse.

    Par Afsané Sabouhi

    Sciences et avenir
Chargement...
X