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Un réfugié politique irakien soupçonné d’avoir été un cadre de Daech arrêté en France

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  • Un réfugié politique irakien soupçonné d’avoir été un cadre de Daech arrêté en France

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    D’après nos informations, un Irakien qui avait obtenu le statut officiel de réfugié en France a été arrêté à Lisieux et incarcéré pour avoir supposément joué un rôle clef dans l’organigramme de Daech dans son pays natal. Bourreau présumé, il est également poursuivi pour "crimes contre l’humanité". Une première pour les services antiterroristes français. L’Etat vient de lui retirer son statut de réfugié.
    07 juin 20:00 - Georges Brenier
    C’était depuis de longs mois l’une des craintes des services de renseignement français : des terroristes infiltrés dans les rangs des réfugiés venus d’Irak et de Syrie ces dernières années. Une crainte qui n’était pas infondée à en voir le profil d’Ahmed H. Cet Irakien âgé de 33 ans a été interpellé le 6 mars dernier à l’aube à son domicile de Lisieux dans le Calvados par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure).



    Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir été dans son pays un cadre local de Daech, mais aussi d’avoir joué un rôle important dans l’un des pires massacres perpétrés par l’organisation terroriste : la tuerie de la base militaire "Speicher" à Tikrit en juin 2014. 1700 jeunes recrues de l’armée irakienne avaient été exécutées.

    "Assassinats", "crimes de guerre"
    Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire à son encontre en septembre dernier. Une notice rouge Interpol - faisant office de mandat d’arrêt international - avait été émise en février 2018. Après 48 heures de garde-à-vue, Ahmed H. a été mis en examen et incarcéré, comme le réclamait le ministère public. Quatre juges d’instruction parisiens sont depuis chargés de l’affaire. Des juges à la fois de la section anti-terroriste et – c’est une première - du pôle des crimes contre l’Humanité .


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    Arrestation d'un réfugié irakien en France : l'Ofpra avait fait "revérifier son dossier" par le ministère de l'Intérieur
    De nombreux chefs d’accusation ont été retenus contre le suspect : "assassinats en relation avec une entreprise criminelle", "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste (AMT) criminelle", "crimes de guerre par atteinte à la vie", "crimes de guerre par traitement inhumain ou dégradant", "crimes de guerre par usage de méthodes ou de moyens de combat prohibés" , et enfin "participation à un groupe en vue de commettre des crimes de guerre".

    Retrait de son statut de réfugié
    Ahmed H. a clamé son innocence tout au long de ses sept auditions en garde-à-vue. Mesure rare, l’Etat français a décidé de lui retirer dans la foulée de son incarcération son statut de réfugié politique.
    Aux yeux des autorités irakiennes, Ahmed H. est tout sauf un inconnu : il aurait été "l’administrateur" de la région de Samara pour le compte de l’EI. Ancien membre supposé d’Al-Qaida, il aurait - toujours d’après les services irakiens - rejoint les rangs de Daesh en 2014, avant d’en devenir un de ses chefs locaux. Le père de famille aurait même activement participé à l’un des pires massacres commis dans le pays : l’exécution de 1.700 jeunes recrues militaires en juin 2014 à Tikrit dans le Camp "Speicher".

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    Il tentait de refaire sa vie discrètement
    L’information de la présence d’Ahmed H. quelque part en Europe était remontée aux oreilles des services secrets français à l’été 2017. Les autorités irakiennes avaient alors alerté la coalition militaire internationale : Ahmed H., parti d’Irak fin 2014, ne serait pas mort comme le disait la rumeur locale mais bien vivant, et tentait de refaire sa vie discrètement.



    Ahmed H. aurait traversé de nombreux pays au milieu de milliers d’autres migrants entre 2015 et 2016 : la Turquie, la Grèce, la Slovénie, la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne… avant d’arriver en France à l’été 2016. D’après ses déclarations, il serait arrivé à Calais puis à Caen, où il a effectué sa demande de prise en charge. Ahmed H. obtenait officiellement le statut en France le 26 juin 2017 auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), avec une carte de résident de 10 ans dans l’Hexagone.

    Pas d'extradition en Irak
    "Sa mise en examen ne repose sur aucun indice grave ou concordant mais sur des témoignages obtenus en Irak et invérifiables, explique son avocat, maître Mohamed El Monsaf Hamdi, contacté par TF1. Mon client n’a jamais changé de version, il dément formellement les faits graves qu’on lui reproche. "
    Réclamée par les autorités irakiennes, son extradition depuis la France ne se fera pas, la justice irakienne pratiquant la peine de mort.
    LCI
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