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Glyphosate dans du miel : des apiculteurs portent plainte contre Monsanto

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  • Glyphosate dans du miel : des apiculteurs portent plainte contre Monsanto

    Le syndicat apicole de l’Aisne a porté plainte ce jeudi à Lyon contre le fabriquant d’herbicide Monsanto pour « administration de substances nuisibles ». Il dénonce un danger pour la santé.
    Des ruches et des cercueils aux Invalides. Confrontés à une hécatombe de leurs abeilles, des apiculteurs ont lancé un cri d’alarme ce jeudi à Paris. Ils réclament un « plan de soutien exceptionnel » et « la restauration d’un environnement viable pour les abeilles ».

    Une autre action, plus discrète, a été engagée. Selon nos informations, le Syndicat apicole de l’Aisne a déposé ce jeudi à Lyon (Rhône) une plainte pénale contre le géant américain des pesticides Monsanto (NDLR : racheté par Bayer*) pour « administration de substances nuisibles ».

    Motif : un de ses adhérents a découvert dans son miel la présence de glyphosate, le très controversé - et probable cancérigène - herbicide de Monsanto, qu’Emmanuel Macron s’est engagé à proscrire en France d’ici à 2021.




    Le miel du producteur retourné par le grossiste
    « Ce propriétaire de 100 ruches a vendu sa récolte 2017 à un grossiste. Le miel n’est accepté qu’après une analyse de conformité. Or, le laboratoire de ce grossiste a détecté la présence de glyphosate dans les trois fûts d’un miel dénommé toutes fleurs. Ne satisfaisant pas aux obligations qualitatives demandées, il a été retourné », résume Me Emmanuel Ludot, avocat du syndicat « L’Abeille de l’Aisne » qui a rédigé la plainte.

    Cette contamination au glyphosate a fait l’effet d’une petite bombe chez les apiculteurs de ce département des Hauts-de France. « Là c’est écrit noir sur blanc. Cette substance s’est retrouvée dans du miel destiné à la consommation, on ne peut pas le cacher, il y a peut-être un danger pour la santé humaine », confie Jean-Marie Camus, le président du syndicat.

    Principe actif du célèbre pesticide Round Up, le glyphosate traîne une sulfureuse réputation depuis de longues années et alimente des controverses scientifiques. Monsanto, son inventeur devenu bête noire des écologistes, a toujours contesté sa toxicité pour l’homme et vanté au contraire ses bienfaits pour l’agriculture. Ceux - très nombreux - qui le considèrent comme cancérigène réclament son interdiction. « La présence de glyphosate dans le miel est une atteinte grave à la santé humaine », estime Me Ludot qui espère via le combat des apiculteurs « faire reconnaître à terme la notion de crime écologique ».

    Aussi responsable du déclin des abeilles ?
    Et les abeilles qui disparaissent ? Les apiculteurs incriminent le plus souvent les néonicotinoïdes, des insecticides qui s’attaquent au système nerveux des abeilles. « On perd énormément d’abeilles, épuisées ou bien qui ne rentrent plus dans les ruches parce qu’elles sont désorientées », confirme Jean-Marie Camus.

    Les apiculteurs se méfient aussi des effets du glyphosate. « Il n’existe aucun lien scientifique entre déclin des abeilles et l’utilisation du glyphosate », assure Monsanto sur son site Internet. C’est au procureur de Lyon, où se trouve le siège social de Bayer-Monsanto, de décider des suites à donner à cette plainte.

    *Le chimiste allemand Bayer est devenu ce jeudi le seul actionnaire de Monsanto, dont le nom va disparaître.

    Parisien
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

  • #2
    Ils finiront par nous faire crever!!!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

    Commentaire


    • #3
      En France au moins sa bouge, en Algerie, je ne sais pas si les agriculteurs et apiculters sont conscients du danger du glyphosate.
      Dernière modification par toulousain, 08 juin 2018, 20h13.

      Commentaire


      • #4
        Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu

        C'est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs. Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l'usage des pesticides.
        Un pas de plus car, dans ce domaine où règnait jusqu'ici la loi du silence, la prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs commence seulement à émerger. Et à porter ses fruits. En février, la victoire d'un céréaliculteur charentais, Paul François, qui avait intenté un procès contre le géant américain Monsanto, a constitué une première en France. La firme a été jugée responsable de l'intoxication de l'agriculteur par les vapeurs d'un de ses herbicides, le Lasso – retiré du marché en 2007 en France, alors que sa dangerosité était connue depuis plus de vingt ans.

        Quelques jours plus tard, ils étaient plusieurs dizaines d'exploitants à manifester au Salon de l'agriculture, devant le stand de l'Union des industriels de la protection des plantes. Leurs revendications : le classement des affections liées à l'usage des pesticides en maladies professionnelles et le retrait des produits dangereux.

        Le 30 avril, c'est une autre décision, celle de la Commission d'indemnisation des victimes d'infraction (Civi) d'Epinal, qui est venu apporter de l'eau au moulin : ce jour-là, l'Etat a été condamné à indemniser un agriculteur céréalier de Meurthe-et-Moselle souffrant d'un syndrome myéloprolifératif. D'abord reconnue comme maladie professionnelle, la pathologie est alors associée par la Civi à l'usage de produits contenant notamment du benzène.

        UN DÉCRET "TRÈS ATTENDU"

        Dans ce paysage qui commence doucement à évoluer, le décret concernant la reconnaissance de la maladie de Parkinson était donc "très attendu", note Guillaume Petit. L'agriculteur appartient à l'association Phyto-victimes, créée en mars 2011, et avec laquelle Paul François a, l'un des premiers, brisé le silence en attaquant Monsanto. Lui a attendu quatre ans avant de voir sa pathologie reconnue comme maladie professionnelle. "Combien voient leur demande refusée ? Combien aussi y renoncent, devant la difficulté ?", interrogeait-il lors de la création de cette association.

        >> Lire (édition Abonnés) : "Des agriculteurs victimes de pesticides veulent rompre le silence"

        L'entrée de la maladie de Parkinson dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole facilitera donc les démarches pour les agriculteurs chez qui cette pathologie aura été diagnostiquée moins d'un an après l'usage de pesticides – le texte ne précise pas lesquels. "C'est une reconnaissance officielle qui est, déjà, importante sur un plan symbolique, note Guillaume Petit. Mais c'est aussi le moyen, pour l'agriculteur, d'être pris en charge financièrement, en fonction de son taux d'incapacité à poursuivre son travail."

        EN DIX ANS, CINQ MALADIES LIÉES AUX PESTICIDES RECONNUES

        Jusqu'ici, selon Yves Cosset, médecin du travail national adjoint à la Mutuelle de la santé des agriculteurs (MSA), seuls vingt cas de maladies de Parkinson ont été rapportés aux comités de reconnaissance des maladies professionnelles en dix ans. Dix ont été acceptés, dix refusés. Dans la même période, seuls quatre ou cinq cas de maladies ont été officiellement reconnus comme causés par les pesticides.

        Au total, ce sont 4 900 pathologies qui sont reconnues chaque année comme maladies professionnelles chez les agriculteurs. Mais plus de 90 % d'entre elles sont des TMS (troubles musculo-squelettiques), le reste des cas étant principalement liés aux animaux et à la poussière de bois ou d'amiante, selon Yves Cosset.

        Dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole, on trouve ainsi, par exemple, la maladie de Lyme – causée par les tiques –, le tétanos ou encore les hépatites. Mais aussi quelques pathologies liées aux produits phytosanitaires. Est notamment cité, depuis 1955, l'arsenic, responsable d'une large gamme d'affections – irritations, intoxications ou cancers. Ou encore le benzène, classé comme cancérogène certain, et le pentachlorophénol (PCP), interdit dans les pesticides depuis 2003.

        Mais, rappelle Yves Cosset, "ces tableaux évoluent au fur et à mesure des connaissances de la science. Or, la plupart des pathologies liées aux pesticides apparaissent de manière différée, dix, vingt, voire trente ans après le début de leur usage. Dans la médecine du travail, on a commencé à parler de l'amiante dans les années 1960, et ce produit n'a été mentionné dans ces tableaux qu'en 1998 pour les cancers. Il n'est donc pas exclu que d'autres pathologies émergent et soient reconnues dans les années à venir..."

        Le monde

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        • #5
          on vit une étrange époque où les considérations financières priment sur la santé des personnes et des animaux, et où, la vie des uns dépend de la mort des autres...
          Arrivée à bon port !

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