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Un aigle se trompe de cible et attaque une fillette

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  • Un aigle se trompe de cible et attaque une fillette

    Un rapace dressé par l'armée française pour attaquer des drones s'en est pris à une enfant de cinq ans.

    Un aigle royal entraîné par l'armée française pour attaquer des drones a fondu en piqué sur une fillette dans les Pyrénées et l'a blessée d'un coup de serre en avril, a annoncé vendredi un porte-parole de l'armée de l'Air.

    «Les faits remontent au 17 avril, pendant les vacances scolaires, dans les Pyrénées, dans le cadre d'un entraînement en vol libre d'un de nos aigles (...) C'est une bête sauvage. L'aigle a été attiré par un gilet autour de la taille de la fillette, qu'il a pris pour un drone. Elle a eu une griffure dans le bas du dos», a expliqué le colonel Olivier Celo.

    «Le commandant de la base aérienne de Mont-de-Marsan», dans le département des Landes (sud-ouest), où l'aigle est entraîné dans le cadre d'un programme expérimental, «a contacté la mère de la fillette», a ajouté le porte-parole.

    Expérience néerlandaise

    Le rapace ne volait pas dans le cadre d'un entraînement antidrone, mais était en train d'évoluer au-dessus de la commune de Musculdy (Pyrénées Atlantiques) «dans son espace naturel, la montagne, afin de conserver sa musculature», a poursuivi le colonel Celo.

    Le programme d'aigles intercepteurs de drones, mis en oeuvre sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, a été inspiré d'une expérience aux Pays-Bas où la police a été la première à tenter de dresser cet oiseau de proie à l'interception des drones, qui posent problème aux forces de l'ordre du monde entier.

    Mais le recours à des animaux sauvages semble plus délicat que prévu : en décembre, l'expérience néerlandaise a été interrompue, ces animaux se révélant impossibles à contrôler et la gestion étant très onéreuse.

    «Nous nous posons des questions»

    En France également, «nous nous posons des questions sur leur capacité d'emploi en dehors de nos bases aériennes», a reconnu le colonel Celo. «Nous commençons à nous dire que cette capacité ne pourra pas être déployée comme on l'espérait pour couvrir de grands événements en zone urbaine ou péri-urbaine, comme le 14 juillet (pour la fête nationale). En revanche pour protéger nos bases aériennes, cela peut rester un bon dispositif».

    «Nous allons probablement limiter l'ambition du programme à la protection d'environnements réduits comme une base aérienne», a-t-il souligné. «L'évaluation de la lutte antidrone à partir de rapaces va se poursuivre jusqu'à fin 2018 mais nous avons arrêté les vols libres pendant les périodes de vacances scolaires et la période estivale».
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