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Des robots armés vont rejoindre les forces terrestres dès 2019

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  • Des robots armés vont rejoindre les forces terrestres dès 2019

    Eurosatory est l'occasion de présenter une multitude de robots et de drones. Encore peu utilisés par l'armée française, les robots terrestres devraient vite faire leur apparition dans les opérations.

    Il y a cinq ans, Nexter (groupe KNDS) créait Nexter Robotics, filiale à 100 %. L'histoire a démarré avec la famille des petits robots de reconnaissance Nerva, capables d'aller inspecter à l'intérieur d'un bâtiment en étant commandés à partir d'un smartphone. Cette petite plate-forme, sur laquelle s'adaptent caméras, microphones ou autre appareils de détection, est par exemple utilisée par les pompiers de Paris pour la recherche de victimes dans des incendies, ainsi que par les unités antiterroristes d'une trentaine de pays, explique Joël Morillon, directeur général délégué de Nexter Robotics.

    Un robot pour ouvrir la voie

    Mais bientôt les robots vont rejoindre les forces pour le combat, prévoit-il, qu'il s'agisse d'ouvrir une voie en reconnaissance d'itinéraire devant un convoi, d'aider les soldats à transporter du poids, d'explorer des espaces en combat urbain, etc. Pour la première fois à Eurosatory, Nexter présente un exemplaire de robot armé réalisé en partenariat avec l'entreprise estonienne Milrem, qui réalise la plate-forme chenillée.

    Quand les petits explorateurs Nerva ont une portée de 1.000 mètres maximum, le robot armé, baptisé Optio, est doté de deux moteurs électriques dans chaque roue et propose entre 5 heures d'autonomie en version tout électrique et jusqu'à 10 heures avec un appui diesel. Il pèse une tonne avec son canon de calibre 20 mm, soit assez pour neutraliser un blindé à 300 mètres de distance.

    Armées hybrides

    Pour Joël Morillon, pas de doute, l'évolution du combat terrestre ira, d'ici dix ans, « vers un système hybride mixte avec des robots outils télécommandés, des véhicules augmentés et des blindés classiques ». Selon lui, quatre familles de robots viendront équiper les forces terrestres : les mini-robots, les robots tactiques polyvalents comme le prototype présenté, les microdrones... tandis que certains véhicules de combat seront eux-mêmes robotisés et télé-opérés à distance.

    « Tout le monde sait construire des robots, toute la difficulté est de les intégrer dans un système de défense, avec les bons outils de surveillance reconnaissance, les liaisons cryptées radios et télécommunications, l'armement... explique-t-il. On va passer de petits robots de quelques kilos destinés à aider des combattants débarqués à des engins de plusieurs tonnes, aptes au combat. »

    Commercialisation rapide

    Le but principal ? Protéger la vie des soldats. L'armée française utilise encore peu les robots, sinon pour des opérations de génie ou de déminage. Mais les combats urbains, comme à Mossoul, ont montré à quel point ils pourraient être utiles.

    Les Russes ont déjà engagé des robots face à Daech en Syrie, tandis qu'Israël est en pointe dans la robotisation. Chinois et Américains mettent le paquet et, en France, Safran a été désigné chef de file industriel d'un programme dénommé « Furious » pour créer des véhicules robots assistant les unités de combats au sol.

    Nexter estime pouvoir commercialiser son robot dès 2019. Intéressée, l'armée de terre doit faire évoluer sa doctrine d'emploi en conséquence. Le robot peut-il viser et tirer seul ? Viser, oui, tirer reste la décision de l'homme, affirme Joël Morillon.

    Anne Bauer
    Les Echos.fr
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