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L’Algérie-Tunisie-Maroc optent pour les méthodes fortes

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    L’Algérie, la Tunisie et le Maroc optent pour les méthodes fortes
    L’islamisme radical sous haute surveillance


    Nouveau tour de vis sur la mouvance islamiste au Maghreb. Dans une sorte d’unanimité tacite, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont décidé d’entreprendre des démarches qui visent, semble-t-il, à domestiquer les islamistes radicaux. Mais la démarche n’est pas concertée.
    Alors que la Tunisie s’est lancée depuis longtemps dans une politique restrictive vis-à-vis des islamistes incarnés par le mouvement Ennahda de Ghenouchi, le Maroc et l’Algérie semblaient plutôt tergiverser dans l’attitude à adopter. Le FIS a été agréé ainsi que des partis comme Ennahda (une partie devenue El-Islah) qui s’inscrivait dans la droite ligne de la dawla islamiya, avec un discours d’une rare virulence. La suite est connue. Du côté marocain, le comportement du palais a été plutôt celui de canaliser cette mouvance, El-Adl oua el Ihsan, en lui opposant des partis islamistes qui lui sont proches. Malgré le travail de proximité des partis, l’influence d’Al-Adl s’est étendue à tous les pans de la société. Organisation caritative, Al-Adl oua el Ihsan de cheikh Yassine s’est transformée en entreprise d’endoctrinement en jouant sur la fibre sociale dans un pays où une grande partie de la population vit dans la pauvreté. Ainsi, des quartiers et des villes sont contrôlés par les nouveaux prédicateurs. Le laboratoire souhaité par feu roi Hassan II a pris pied chez lui. Cela au moment où l’Algérie était déjà entrée en crise en raison de ces mêmes islamistes. Épargné quelque peu après les attentats du 11 septembre, le Maroc est éclaboussé dans les attentats de Madrid qui ont dévoilé “le laxisme” de ses services de sécurité. Les auteurs des attentats sont des Marocains identifiés par les services espagnols, qui sont restés hors de portée des services du royaume. Boulimiques avec des dents longues, les islamistes marocains essayent de s’imposer à la société tout en bousculant le pouvoir.
    Empêtré dans une crise économique, les autorités marocaines n’ont trouvé aucune alternative pour calmer le mécontentement populaire, terreau des islamistes. Et il fallait passer, après une période de “tolérance” des autorités perçue comme une faiblesse, à “la tolérance zéro”. Aujourd’hui, hormis les partis islamistes agréés, connus pour être dans les bonnes grâces du palais, les autorités ont ouvert la chasse aux islamistes radicaux, notamment ceux d’Al-Adl dans le sillage de la recherche des terroristes, notamment ceux du réseau qui a commis les attentats de Madrid.
    Même trame en Algérie quoique le scénario soit différent. Après l’erreur de l’agrément du FIS et la tragédie qui s’en est suivie, les autorités sont décidées à ne plus permettre la réédition d’une telle crise qui a ébranlé tout le pays. Le MSP a vite compris que la voie de la radicalité le mènera inévitablement vers l’impasse.
    A-t-il vite recentré son discours et accepté les règles de la démocratie. Ce qui n’est pas forcément le cas d’El-Islah de Abdallah Djaballah dont le discours fondamentalement d’opposition prêche par l’excès. Le but est évidemment la conquête des anciens militants du FIS dissous puisqu’il a repris à son compte la littérature incendiaire du parti dissous.
    Abdallah Djaballah fait désormais face à une opposition qui le conteste et utilise les moyens légaux pour le destituer de son poste, mais aussi à la fermeté d’un ministre de l’Intérieur qui le somme de se mettre en conformité avec la loi.
    À quelques encablures des élections législatives, le patron d’El-Islah n’a plus le temps de faire quoi que ce soit. Et il aura d’ici là, légalement échoué. Et sans tribune, c’est le silence. Wafa, parti d’Ahmed Taleb Ibrahimi, n’a même pas eu la chance d’être autorisé à activer. Pour avoir parmi ses fondateurs, selon le ministre de l’Intérieur, des anciens du FIS dissous, on lui a refusé l’agrément. Ce qui est significatif d’une décision de ne plus agréer de partis islamistes.
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