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Quelle psychanalyse pour demain ?

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  • Quelle psychanalyse pour demain ?

    Freud s’excusait en 1911 de la monotonie des solutions qu’offre la psychanalyse, retrouvant dans chacun de ses cas son complexe d’Œdipe. L’image d’une psychanalyse déterministe, prônant une causalité linéaire entre l’histoire infantile et le symptôme, persiste. Quelle psychanalyse pour demain ?

    Quel chemin n’a-t-il pas été fait depuis entre une conception de l’inconscient comme obstacle à la liberté individuelle, condamnant le moi à n’être plus "maître en sa demeure , et le noyau résolument subversif de la découverte freudienne, où chaque sujet, à travers l’expérience de la cure analytique, passerait de la contrainte d’une réalité interne inconsciente à la possibilité de se réinventer, dans un mouvement de création qui, ouvrant à nouveau le champ des possibles, réaffirmerait sa liberté de se choisir comme un être singulier et unique par-delà tout ce qui le détermine ? Cette potentialité créatrice de la psychanalyse, déjà présente dans les textes de Freud, s’est trouvée renouvelée par Lacan, à travers une prise en compte croissante de la multiplicité des solutions subjectives face aux aléas du réel.

    Excursion au sein de ce que pourraient être les jalons d’une "psychanalyse pour demain", effectivement ouverte sur l’avenir, où le psychanalyste se doit de rejoindre "la subjectivité de son époque", comme l’énonçait Lacan : le pari est que la psychanalyse s’invite dans les débats les plus contemporains, en altérité et en affinité avec ses champs connexes, tels qu’ils peuvent être rencontrés au sein de l’université.

    Faire dialoguer la psychanalyse avec des avancées scientifiques contemporaines, ainsi qu’avec des questions éthiques nouvelles introduites par le recours aux biotechnologies, et envisager quels pourraient être les nouveaux enjeux d’une psychanalyse pour demain, esquissant les fondements d’une psychanalyse qui ne cèderait pas à la tentation d’une causalité linéaire et d’un déterminisme clos.

    Une séance enregistrée en janvier 2017, dans le cadre du séminaire interdisciplinaire "Actualité Critique".

    François Ansermet, psychanalyste, professeur de pédopsychiatrie à l’Université de Genève, professeur ad personam à l’Université de Lausanne, chef du Service de psychiatrie de l’enfant et l’adolescent aux Hôpitaux Universitaires de Genève, directeur du Département Universitaire de Psychiatrie à la Faculté de médecine de Genève, membre du Comité Consultatif National d’Ethique à Paris

    Jessica Tran, psychologue clinicienne à l’Etablissement Public de Santé Erasme, doctorante contractuelle à l’UFR d’Etudes Psychanalytiques de Paris VII et à l’Ecole Doctorale de Sciences de la vie de Lausanne. Après une formation en psychologie à Paris 7 et un master de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure, elle prépare sa thèse sur « L’hypothèse freudienne du délire comme tentative de guérison dans la psychose : enjeux interdisciplinaires et portée clinique" sous la direction du Pr. François Ansermet et du Pr. Alain Vanier.. Elle est également correspondante de la Fondation Agalma à Genève et chercheur associée à l’Institut universitaire d’histoire de la médecine de Lausanne.

    France culture
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