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«Three Girls» : la mini-série choc qui a bouleversé l’Angleterre

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  • «Three Girls» : la mini-série choc qui a bouleversé l’Angleterre

    Le réseau de prostitution avait été démantelé grâce à la persévérance de trois victimes. Elles sont interprétées par Molly Windsor, Ria Zmitrowicz et Liv Hill. BBC/Ewen Spencer
    La mini-série britannique, à voir ce jeudi sur Arte, retranscrit l’histoire vraie de trois ados prises au piège d’un réseau de prostitution. Bouleversant.
    Le projet était épineux, le résultat est magistral. En trois épisodes de cinquante minutes, « Three Girls », diffusé ce jeudi soir sur Arte à partir de 20h55, plonge les téléspectateurs au cœur de l’affaire des viols collectifs de Rochdale. Dans cette ville de la banlieue de Manchester, un trafic sexuel de jeunes adolescentes par des hommes, en grande majorité d’origine pakistanaise, a fait des dizaines de victimes de 2004 à 2010.

    La série, réalisée par Philippa Lowthorpe (« The Crown », « Five Daughters »), se place du côté de trois d’entre elles, mettant en exergue les mécanismes qui les ont entraînées dans cet enfer ainsi que les énormes failles des systèmes sociaux, policiers et judiciaires qui ont mis plusieurs années avant de prendre leur parole en compte. Et de découvrir que les mêmes faits se produisaient dans de nombreux autres endroits du pays.


    La scénariste Nicole Taylor (« Indian Summers », « The Hour ») a travaillé pendant plus de trois ans pour parvenir à la version finale de la mini-série. « Quand une des productrices m’a d’abord approchée pour ce projet, j’ai dit non. Elle a dû me redemander plusieurs fois avant que j’accepte. Parce que le sujet est si difficile que j’avais peur de m’y atteler. Mais, comme beaucoup de monde, j’avais envie de comprendre comment cela avait pu se passer, à Rochdale et dans tant d’autres villes. Et puis, dans les médias, les victimes étaient anonymes : on parlait de la fille A, la fille B, la fille C. Transposer cette histoire en fiction permettait de vraiment montrer qui sont les personnes concernées, en faisant ressentir ce qu’elles ont vécu de l’intérieur.

    Un succès inattendu en Angleterre
    La grande force de « Three Girls », c’est exactement ça. Grâce à un incroyable travail de recherche et de recueil des témoignages, les événements sont retranscrits avec un réalisme stupéfiant, sans jamais tomber dans le sensationnalisme.

    « Très rapidement, j’ai rencontré les filles en question, se souvient Nicole Taylor. Elles étaient si jeunes, si vulnérables, ignorées par tout le monde alors qu’elles avaient tant à raconter. Elles m’ont fait confiance et ont suivi le projet en relisant des premières versions du scénario, en venant sur le tournage et en nous donnant de nouvelles indications. Pareil pour Maggie, la policière, ou pour Sara, la conseillère du centre de prévention sur la sexualité, qui s’est battue pour ces victimes. Il y avait quelque chose de cathartique pour elles à se livrer comme elles l’ont fait pour que cette série voie le jour. »

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    La série ne tombe jamais dans le sensationnalisme./BBC/Sophie Mutevelian
    On ne va pas vous mentir, « Three Girls » est une œuvre éprouvante. Mais c’est une production percutante et courageuse. « C’est la chose la plus difficile que j’ai faite et probablement la plus dure que j’écrirai dans ma carrière, avoue Nicole Taylor. Avant la diffusion, j’étais terrifiée, et personne n’aurait imaginé qu’on toucherait autant de gens. »

    Car outre-Manche, plus de 8 millions de personnes ont regardé « Three Girls » sur la BBC, et la mini-série a obtenu 5 prix aux Bafta Awards, équivalents britanniques des Césars qui récompensent également la télévision. Autant d’arguments pour ne pas passer à côté de la performance déchirante des trois jeunes actrices (Molly Windsor, Ria Zmitrowicz et Liv Hill), qui va vous transpercer le cœur.
    le parisien
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