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Écrit par Adlène Badis
La Russie et l’Arabie saoudite proposent aux membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d’augmenter leur production de 1,5 million de barils par jour (mbj) pendant le troisième trimestre 2018.
Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a fait cette annonce en affirmant que Moscou et Riyad «proposent d’augmenter au troisième trimestre la production de 1,5 million de barils par jour et ensuite de regarder la situation sur le marché ». La proposition semble répondre à un souci de trouver une solution médiane avec un consensus minimal entre les différents avis à l’intérieur de l’organisation des exportateurs. La Russie et l’Arabie saoudite veulent probablement couper la poire en deux et préserver certains ressentiments. Plutôt que de remettre en cause les accords, il y aura seulement des réajustements dans les coupes. Au lieu de réduire la production de 1,8 il y aura juste une réduction de 300 000 barils/jour. Depuis l’année 2017, les producteurs ont limité leurs extractions dans l’objectif de faire remonter les cours. Ils comptent regagner des parts de marché avec la hausse de la demande mondiale prévue au troisième trimestre. D’où la limitation de cette proposition pour le troisième trimestre de l’année en cours. Une hausse de la demande est attendue à partir notamment de septembre. «Nous le proposons seulement pour le troisième trimestre. En septembre, on regarde la situation sur le marché et on décidera de la suite », a tenu à préciser le ministre russe, ajoutant qu’en « ce moment, au troisième trimestre, il va y avoir une hausse de la demande, et c’est pour cela que ce genre de propositions est réellement utile». Moscou et Riyad tentent de faire face à une situation de blocage qui s’annonce. Le président russe Vladimir Poutine et Alexandre Novak ont rencontré, jeudi, le prince héritier Mohammed Ben Salmane et le ministre saoudien de l’Energie, présent à Moscou à l’occasion du match d’ouverture de la Coupe du monde de football, organisée par la Russie. Il faut dire qu’au début de 2017, un accord de limitation de la production de l’Opep et de ses partenaires a permis aux cours de remonter. Mais, aujourd’hui, certains acteurs du marché craignent de voir le marché manquer d’offres en raison de la baisse de la production vénézuélienne et des sanctions américaines contre l’Iran.
Des rebondissements à prévoir
L’Arabie saoudite et la Russie discutent actuellement de l’ampleur de cette hausse et ses effets sur les marchés dans les mois à venir. Cette proposition d’augmentation n’est pas sans susciter des réactions de la part notamment de certains acteurs inévitables du marché pétrolier. Cette hausse de production pourrait être vue comme une victoire pour Donald Trump, estime le journal économique britannique « Financial Times». Par un tweet, le président américain a décoché une flèche vers l’Opep, la critiquant d’avoir « artificiellement » fait monter les prix du pétrole. « Ce n’est pas bon et ce ne sera pas accepté ! », a prévenu l’imprévisible président américain. Depuis début 2017, les deux géants du monde du pétrole limitent leurs extractions dans le cadre de l’accord Opep-non-Opep, mais ils veulent désormais convaincre leurs partenaires de relever les objectifs de production du groupe. « Des discussions sont encore à prévoir d’ici la réunion de Vienne, les 22 et 23 juin prochain. D’autres rebondissements ne sont donc pas à exclure », estiment les analystes et observateurs du monde du pétrole.
D’autres pays, comme l’Iran et le Venezuela, qui ne sont pas forcément en mesure d’augmenter leur production, s’opposent déjà à une hausse des objectifs de production. Ce qui complique déjà la concrétisation de la proposition de Riyad et de Moscou. Les décisions de l’Opep doivent être prises à l’unanimité pour pouvoir être exécutées sur les marchés.
REPORTERS.DZ
La Russie et l’Arabie saoudite proposent aux membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d’augmenter leur production de 1,5 million de barils par jour (mbj) pendant le troisième trimestre 2018.
Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a fait cette annonce en affirmant que Moscou et Riyad «proposent d’augmenter au troisième trimestre la production de 1,5 million de barils par jour et ensuite de regarder la situation sur le marché ». La proposition semble répondre à un souci de trouver une solution médiane avec un consensus minimal entre les différents avis à l’intérieur de l’organisation des exportateurs. La Russie et l’Arabie saoudite veulent probablement couper la poire en deux et préserver certains ressentiments. Plutôt que de remettre en cause les accords, il y aura seulement des réajustements dans les coupes. Au lieu de réduire la production de 1,8 il y aura juste une réduction de 300 000 barils/jour. Depuis l’année 2017, les producteurs ont limité leurs extractions dans l’objectif de faire remonter les cours. Ils comptent regagner des parts de marché avec la hausse de la demande mondiale prévue au troisième trimestre. D’où la limitation de cette proposition pour le troisième trimestre de l’année en cours. Une hausse de la demande est attendue à partir notamment de septembre. «Nous le proposons seulement pour le troisième trimestre. En septembre, on regarde la situation sur le marché et on décidera de la suite », a tenu à préciser le ministre russe, ajoutant qu’en « ce moment, au troisième trimestre, il va y avoir une hausse de la demande, et c’est pour cela que ce genre de propositions est réellement utile». Moscou et Riyad tentent de faire face à une situation de blocage qui s’annonce. Le président russe Vladimir Poutine et Alexandre Novak ont rencontré, jeudi, le prince héritier Mohammed Ben Salmane et le ministre saoudien de l’Energie, présent à Moscou à l’occasion du match d’ouverture de la Coupe du monde de football, organisée par la Russie. Il faut dire qu’au début de 2017, un accord de limitation de la production de l’Opep et de ses partenaires a permis aux cours de remonter. Mais, aujourd’hui, certains acteurs du marché craignent de voir le marché manquer d’offres en raison de la baisse de la production vénézuélienne et des sanctions américaines contre l’Iran.
Des rebondissements à prévoir
L’Arabie saoudite et la Russie discutent actuellement de l’ampleur de cette hausse et ses effets sur les marchés dans les mois à venir. Cette proposition d’augmentation n’est pas sans susciter des réactions de la part notamment de certains acteurs inévitables du marché pétrolier. Cette hausse de production pourrait être vue comme une victoire pour Donald Trump, estime le journal économique britannique « Financial Times». Par un tweet, le président américain a décoché une flèche vers l’Opep, la critiquant d’avoir « artificiellement » fait monter les prix du pétrole. « Ce n’est pas bon et ce ne sera pas accepté ! », a prévenu l’imprévisible président américain. Depuis début 2017, les deux géants du monde du pétrole limitent leurs extractions dans le cadre de l’accord Opep-non-Opep, mais ils veulent désormais convaincre leurs partenaires de relever les objectifs de production du groupe. « Des discussions sont encore à prévoir d’ici la réunion de Vienne, les 22 et 23 juin prochain. D’autres rebondissements ne sont donc pas à exclure », estiment les analystes et observateurs du monde du pétrole.
D’autres pays, comme l’Iran et le Venezuela, qui ne sont pas forcément en mesure d’augmenter leur production, s’opposent déjà à une hausse des objectifs de production. Ce qui complique déjà la concrétisation de la proposition de Riyad et de Moscou. Les décisions de l’Opep doivent être prises à l’unanimité pour pouvoir être exécutées sur les marchés.
REPORTERS.DZ
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