Spécial
Écrit par Mohamed Touileb
Avant-dernière sélection africaine en lice avant le Sénégal, qui joue la Pologne demain (19h00), la Tunisie aura un défi compliqué à relever. Les « Aigles de Carthage » essayeront d’être les premiers représentants arabes et africains à décrocher des points dans la Coupe du monde 2018 (14 juin – 15 juillet) en Russie.
Avant cela, l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Maroc et le Nigeria ont failli. Face à l’Angleterre, qui reste sur un traumatisant Mondial 2014 (élimination dès le premier tour), les Tunisiens ne devront pas perdre pour ne pas se compliquer la vie dans un quatuor « G » qui compte le Panama et - notamment - la talentueuse Belgique.
Absents de la Coupe du monde lors des deux dernières éditions en Afrique du Sud (2010) et au Brésil (2014), la Tunisie fait son retour dans le tournoi universel pour la 5e fois de son histoire. Jamais l’équipe championne d’Afrique en 2004 n’a pu passer le premier tour. En 2006, elle avait même terminé la phase de poules avec une seule unité glanée contre la Belgique, qu’elle retrouvera dans cette poule lors de son deuxième match de la compétition. Avant cela, il y aura cette opposition face aux Anglais (15e participation) qui sera décisive. En effet, le seul scénario où les poulains de Nabil Maâloul pourraient avoir une chance de valider l’un de deux billets pour les huitièmes, c’est en cas de victoire. Une éventualité à laquelle tout un peuple croit. Surtout après la très bonne impression laissée en match de préparation conte l’Espagne il y a 8 jours de cela soldée par une défaite 1 but à 0 mais très rassurant dans le contenu.
Un « onze » à parfaire pour une entame parfaite
Cependant, aujourd’hui est un autre jour. Ce sont les choses sérieuses qui commencent. Le driver Maâloul l’avait annoncé dès la rencontre contre la « Roja » en assurant que « l’équipe de Tunisie va jouer comme on sait le faire et imposer quel que soit le nom de son rival » en prévoyant d’« apporter des changements » au jeu même s’il a dit qu’ « Il y a des choses sur lesquelles nous ne pouvons pas beaucoup parler. En particulier le plan que nous allons mettre en place contre l’Angleterre. Mais nous allons apporter quelques changements à notre jeu. Vous le verrez le jour du match.»
En Coupe du monde, les voisins ont déjà joué les « Three Lions ». C’était en 1998 en France (Marseille) avec une victoire 2 buts à 0 pour les Anglais. Il y aura comme un air de revanche ce soir à la Volgograd Arena. Fakhreddine Ben Youssef et ses compères ont déjà une idée sur l’adversité. « L’Angleterre est caractérisée par la vitesse énorme dans la transition. Elle base son jeu sur l’attaque et dépend même trop de ses attaquants. Nous étudions régulièrement la façon de jouer de l’équipe anglaise. Face à une telle équipe, l’attaque est la meilleure défense. Les attaquants représentent la première ligne défensive. Ils seront appelés à presser les Anglais dans leur zone mais aussi, ne l’oublions pas, créer des opportunités. C’est ce que nous avons fait contre l’équipe espagnole. Mais face aux Anglais, il faudra se montrer réaliste et marquer, c’est ce qu’on n’a pas fait devant les Ibériques », préconise l’attaquant tunisien. Et en face, il y aura de la qualité avec les Vardy, Sterling et Rashford qui sont jeune et animée par l’envie de briller dans le premier tournoi planétaire de leur jeune carrière.
Sous haute tension
Si sur le terrain, l’avantage du papier donne l’Angleterre favorite, aux alentours du stade, les forces de l’ordre russes devront faire très attention aux débordements.
Il faut dire que la dernière fois que les deux équipes s’étaient affrontées à Marseille, il y a eu de violents affrontements soldés par des dizaines de blessés et une cinquantaine d’interpellation. Rappelez-vous, ce quart de finale de Coupe du Monde 1986 entre l’Angleterre et l’Argentine et la « main de Dieu » de Diego Maradona que l’arbitre tunisien Ali Bennaceur n’avait pas vue. Une erreur qui fera tâche et que les British ne digèreront jamais. Douze ans plus tard en France, les Hooligans voulaient s’en prendre aux supporters des « Aigles de Carthage » pour laver l’affront à leur manière. Cela avait donné lieu à de violentes rixes. Surtout que la ville balnéaire compte une forte présence maghrébine.
Les Russes s’invitent à la fête
Aujourd’hui, il pourrait y avoir une troisième partie avec les Russes qui ne piffent pas vraiment les citoyens du Royaume de la Reine Elizabeth. Surtout que le dernier incident diplomatique (affaire d’empoisonnement) entre les deux parties n’est pas fait pour apaiser l’atmosphère.
Ce rendez-vous se présente sous haute tension. Espérons que le football en sorte vainqueur et que le fair-play règnera.
D’autant plus que les deux camps ont des individualités intéressantes même si l’Angleterre ne compte pas les « stars » comme avant. Une nouvelle génération de jeunes qui essaiera de reprendre le relais de celle des Lampard, Gerrard, Rooney et les autres. Coté Tunisien, c’est Wahbi Khazri qui tentera de suppléer Youssef Msakni forfait pour l’épreuve à cause d’une rupture des ligaments. En revanche, l’effectif enregistrera le retour du latéral gauche Ali Maâloul remis de sa blessure. Alors, est-ce la bonne pour l’Afrique et les Arabes ? Verdict ce soir à l’issue de ce duel.
REPORTERS.DZ
Écrit par Mohamed Touileb
Avant-dernière sélection africaine en lice avant le Sénégal, qui joue la Pologne demain (19h00), la Tunisie aura un défi compliqué à relever. Les « Aigles de Carthage » essayeront d’être les premiers représentants arabes et africains à décrocher des points dans la Coupe du monde 2018 (14 juin – 15 juillet) en Russie.
Avant cela, l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Maroc et le Nigeria ont failli. Face à l’Angleterre, qui reste sur un traumatisant Mondial 2014 (élimination dès le premier tour), les Tunisiens ne devront pas perdre pour ne pas se compliquer la vie dans un quatuor « G » qui compte le Panama et - notamment - la talentueuse Belgique.
Absents de la Coupe du monde lors des deux dernières éditions en Afrique du Sud (2010) et au Brésil (2014), la Tunisie fait son retour dans le tournoi universel pour la 5e fois de son histoire. Jamais l’équipe championne d’Afrique en 2004 n’a pu passer le premier tour. En 2006, elle avait même terminé la phase de poules avec une seule unité glanée contre la Belgique, qu’elle retrouvera dans cette poule lors de son deuxième match de la compétition. Avant cela, il y aura cette opposition face aux Anglais (15e participation) qui sera décisive. En effet, le seul scénario où les poulains de Nabil Maâloul pourraient avoir une chance de valider l’un de deux billets pour les huitièmes, c’est en cas de victoire. Une éventualité à laquelle tout un peuple croit. Surtout après la très bonne impression laissée en match de préparation conte l’Espagne il y a 8 jours de cela soldée par une défaite 1 but à 0 mais très rassurant dans le contenu.
Un « onze » à parfaire pour une entame parfaite
Cependant, aujourd’hui est un autre jour. Ce sont les choses sérieuses qui commencent. Le driver Maâloul l’avait annoncé dès la rencontre contre la « Roja » en assurant que « l’équipe de Tunisie va jouer comme on sait le faire et imposer quel que soit le nom de son rival » en prévoyant d’« apporter des changements » au jeu même s’il a dit qu’ « Il y a des choses sur lesquelles nous ne pouvons pas beaucoup parler. En particulier le plan que nous allons mettre en place contre l’Angleterre. Mais nous allons apporter quelques changements à notre jeu. Vous le verrez le jour du match.»
En Coupe du monde, les voisins ont déjà joué les « Three Lions ». C’était en 1998 en France (Marseille) avec une victoire 2 buts à 0 pour les Anglais. Il y aura comme un air de revanche ce soir à la Volgograd Arena. Fakhreddine Ben Youssef et ses compères ont déjà une idée sur l’adversité. « L’Angleterre est caractérisée par la vitesse énorme dans la transition. Elle base son jeu sur l’attaque et dépend même trop de ses attaquants. Nous étudions régulièrement la façon de jouer de l’équipe anglaise. Face à une telle équipe, l’attaque est la meilleure défense. Les attaquants représentent la première ligne défensive. Ils seront appelés à presser les Anglais dans leur zone mais aussi, ne l’oublions pas, créer des opportunités. C’est ce que nous avons fait contre l’équipe espagnole. Mais face aux Anglais, il faudra se montrer réaliste et marquer, c’est ce qu’on n’a pas fait devant les Ibériques », préconise l’attaquant tunisien. Et en face, il y aura de la qualité avec les Vardy, Sterling et Rashford qui sont jeune et animée par l’envie de briller dans le premier tournoi planétaire de leur jeune carrière.
Sous haute tension
Si sur le terrain, l’avantage du papier donne l’Angleterre favorite, aux alentours du stade, les forces de l’ordre russes devront faire très attention aux débordements.
Il faut dire que la dernière fois que les deux équipes s’étaient affrontées à Marseille, il y a eu de violents affrontements soldés par des dizaines de blessés et une cinquantaine d’interpellation. Rappelez-vous, ce quart de finale de Coupe du Monde 1986 entre l’Angleterre et l’Argentine et la « main de Dieu » de Diego Maradona que l’arbitre tunisien Ali Bennaceur n’avait pas vue. Une erreur qui fera tâche et que les British ne digèreront jamais. Douze ans plus tard en France, les Hooligans voulaient s’en prendre aux supporters des « Aigles de Carthage » pour laver l’affront à leur manière. Cela avait donné lieu à de violentes rixes. Surtout que la ville balnéaire compte une forte présence maghrébine.
Les Russes s’invitent à la fête
Aujourd’hui, il pourrait y avoir une troisième partie avec les Russes qui ne piffent pas vraiment les citoyens du Royaume de la Reine Elizabeth. Surtout que le dernier incident diplomatique (affaire d’empoisonnement) entre les deux parties n’est pas fait pour apaiser l’atmosphère.
Ce rendez-vous se présente sous haute tension. Espérons que le football en sorte vainqueur et que le fair-play règnera.
D’autant plus que les deux camps ont des individualités intéressantes même si l’Angleterre ne compte pas les « stars » comme avant. Une nouvelle génération de jeunes qui essaiera de reprendre le relais de celle des Lampard, Gerrard, Rooney et les autres. Coté Tunisien, c’est Wahbi Khazri qui tentera de suppléer Youssef Msakni forfait pour l’épreuve à cause d’une rupture des ligaments. En revanche, l’effectif enregistrera le retour du latéral gauche Ali Maâloul remis de sa blessure. Alors, est-ce la bonne pour l’Afrique et les Arabes ? Verdict ce soir à l’issue de ce duel.
REPORTERS.DZ
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