Qu’est-ce que « jouer sa peau » ?
Si je te tape cette recherche sur Google, nous apprenons que c'est une expression de prise de risque. Prendre des risques s'est aussi assumer les conséquences. D'ailleurs l'auteur donne les noms et prénoms des personnes qu'il vise. Le sous-titre "asymétrie cachée dans la vie quotidienne" symbolise les injustices qui peuplent nos quotidiens.
En effet, l'une des premières démonstration du livre commence par le Code d’Hammourabi, gravé dans le basalte à Babylone, il y a près de quatre millénaires. Sa loi la plus connue : "si une maison s’effondre, le maçon qui l’a construite sera mis à mort". Les chrétiens disaient "oeil pour oeil, dent pour dent". L'auteur ne vise pas directement les artisans ou les entrepreneurs – en général ceux-là, sont dans « la vraie vie », car eux, payent de leurs erreurs.
En revanche, il s'en prend aux bureaucrates, les experts, les banquiers, les donneurs d’ordre, les journalistes, les intellectuels – avec mention spéciale pour les « interventionistas » qui ont appelé à la guerre occidentale en Libye et condamnent aujourd’hui l’esclavage massif des migrants qu’elle a provoqué.
Décision et compétence sont liées
Dans une population donnée, où chacun est employé et donc esclave (on le verra plus tard pourquoi) ; cet ensemble est alors invariant. Le fait de risquer sa peau pousse à prendre les bonnes décisions. Et si nous prenons quand même les mauvaises décisions, nous sommes éliminés, ce qui remonte la qualité de l'ensemble.
Selon l'auteur, dans le monde du travail, en découplant décision et conséquence, la modernité met en place la structure pour promouvoir l’incompétence. En effet, plus il y a d'esclave, plus la moyenne est stagnante et l'innovation se meurt. La courbe s'aplanie comme synonyme de la mort sur un électrocardiogramme.
Dans la relation vendeur-acheteur, l'auteur nous met en garde. Ne pas confondre rapport relationnel et rapport transactionnel. Un vendeur, même s'il dit ce qu'il vend est fait pour toi, il aura toujours un intérêt autre que ton bonheur.
L'éthique est toujours plus robuste que le juridique.
Le monde d'aujourd'hui possède plus d'esclaves que n'importe quelle époque
En effet, il prend exemple des expat', ces employés qui partent loin du siège de l'entreprise et donc ont une très grande liberté (une sorte d'affranchie de l'entreprise). Pour garder le contrôle sur ces personnes, l'entreprise va leur donner un énorme salaire et des avantages colossaux. De sorte à ce que les employés se sentent redevable à l'entreprise ? Oui mais pas seulement. Surtout pour qu'ils aient beaucoup plus à perdre s'ils sont contre les décisions de l'entreprise.
Plus une personne est bien payée plus elle est au service de l'entreprise.
L'auteur dit également que la culture de l'entreprise était le conformisme absolue. Je n'ai jamais connu ça, en revanche, dans cette phrase je me retrouve lorsque j'étais salarié et mon entourage :
Les gens ne sont plus possédés par une entreprise mais par une chose pire encore : l'idée qu'ils doivent être employables.
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