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Affaire de la cocaïne saisie à Oran- Les zones d’ombre persistent

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  • Affaire de la cocaïne saisie à Oran- Les zones d’ombre persistent

    Deux semaines sont passées depuis que le juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé d’Alger a entamé l’instruction judiciaire autour de l’affaire des 701 kg de cocaïne dissimulés dans une marchandise de viande congelée importée du Brésil, par un magnat de la promotion immobilière à Alger.

    Aussi bien l’enquête préliminaire des gendarmes que la première étape des investigations du juge d’instruction n’ont, pour l’instant, pas élucidé le mystère de cette importante opération d’importation de cocaïne pure qui ne peut se limiter uniquement à Kamel Chikhi, le boucher converti en promoteur immobilier, ses trois associés, dont ses deux frères, et deux de ses employés. Une telle quantité de drogue cache une puissante organisation aux ramifications internationales. Pour l’instant, les premières informations ne nous renseignent pas beaucoup sur les tenants et les aboutissants de l’opération.

    Ce que l’on sait c’est que Kamel Chikhi importe depuis prés de 7 ans de la viande congelée et fraîche du même fournisseur brésilien, Minerva Food, spécialisé dans la viande halal, sauf que c’est la première fois qu’il débarque sa marchandise à Oran. Le transport de celle-ci avait été confié à MSC, une compagnie maritime de droit suisse, appartenant à des Italiens.

    C’est au port de Santos, qu’elle a été embarquée à bord du navire Alamfy, le 27 avril 2018 (affrété par MSC), en présence des autorités portuaires et douanières, mais aussi des représentants du fournisseur et de la compagnie MSC. En tout, une quinzaine de conteneurs frigorifiques scellés, dont celui où la drogue a été dissimulée, sont installés (depuis le port de Santos) au fond du navire Almafi de MSC.

    Ce qui laisse croire que dès le départ, la drogue était destinée à l’Algérie, à partir du moment qu’elle a été dissimulée dans les cartons de viande importée par les sociétés Amazone Meat et Dounya Meat d’importation de viande appartenant à Kamel Chikhi.

    Le 8 mai 2018, le navire quitte le port en direction de Rio, où il fait sa première escale, puis traverse l’océan pour rejoindre, 9 jours après, Las Palmas. Le 19 au soir, il largue les amarres pour se diriger vers l’Espagne. Le 23 mai, il accoste au port de Valence pour décharger à quai les conteneurs.

    Ces derniers sont tout de suite pris d’assaut par les autorités portuaires, entre les services de police, de la douane, mais aussi du représentant de la compagnie de transport MSC-Valence. Une fois les scellés brisés, la marchandise est passée au peigne fin. C’est quand même étonnant que les autorités espagnoles, informées de la présence suspecte de cette drogue et après avoir procédé au contrôle (notamment du conteneur objet de soupçons), ordonnent la remise des scellés sur les conteneurs, leur embarquement à bord du navire Mega Mercury, affrété par MSC, pour être acheminés vers l’Algérie.

    Est-ce pour être certaines que la marchandise arrivera à destination ou s’agit-il tout simplement du fruit d’un probable compromis (avec l’organisation qui se cache derrière cette drogue) qui a mal tourné, sachant que le port de Valence est connu comme étant la plaque tournante du trafic de drogue ?

    Les questions restent posées d’autant que l’alerte sur le navire n’a été donnée aux autorités algériennes que le 28 mai, alors que le navire était en rade depuis le 25 mai au soir. Il faut savoir que lors de la fouille du navire à Oran, une quarantaine de sacs à bulles d’air hermétiques, autant de lampes-torches flottantes dotées de systèmes de géolocalisation, ainsi que des chaînes certainement servant à relier tous les sacs ont été saisis.

    Ces équipements devaient être utilisés pour jeter en mer les 34 cartons de viande où était dissimulée la cocaïne. Mais, qui était chargé de cette mission en mer si ce n’est l’équipage à bord du navire ? En tout cas, le navire a franchi les eaux territoriales algériennes, le soir même de la journée du 25 mai, et faute de place à quai, il est resté en rade jusqu’au 29 du même mois, date à laquelle l’alerte a été donnée, par les autorités espagnoles.

    Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour signaler sa présence, sachant que la cargaison de cocaïne était suivie de très près depuis son chargement au Brésil ? Autre question qui revient sans cesse est celle liée à l’implication ou non de la compagnie de transport qui s’est chargée de ramener la marchandise du Brésil jusqu’à Oran et dont le représentant était présent à Valence lorsque les autorités avaient ouvert le fameux conteneur où était dissimulée la drogue.

    Peut-on croire que ce dernier n’était pas informé de cette marchandise ? La réponse ne sera certainement pas donnée, puisque MSC, entendue comme témoin, tout comme les membres de l’équipage d’ailleurs, considère qu’elle n’est pas responsable de la marchandise qu’elle transporte.

    En tout cas, le collectif des six avocats constitué dans cette affaire compte s’appuyer sur toutes ces interrogations et zones d’ombre pour défendre les six prévenus détenus à El Harrach. Ils soupçonnent «un complot» contre Kamel Chikhi, «fomenté par des concurrents qui importent de la viande brésilienne auprès du même fournisseur», présentés comme «un puissant lobby de promoteurs immobiliers oranais, qui ont de fortes ramifications en Espagne, notamment à Valence».

    Me Bouhamana va plus loin. Il déclare : «Cette quantité de drogue est une agression contre l’Algérie. Elle est destinée aux narcoterroristes qui veulent déstabiliser le pays. Nous devons faire tout pour que la vérité éclate au grand jour. L’enquête doit aller au fond des choses. Comprendre comment cette drogue a pu être mise dans les cartons de viande et pourquoi les autorités espagnoles, qui avaient ouvert le conteneur dans lequel était dissimulée la cocaïne, l’ont laissé partir en direction de l’Algérie ? Il y a trop de points d’interrogation auxquels il faut apporter des réponses. L’instruction ne doit pas limiter cette grosse affaire uniquement aux frères Chikhi.» L’avocat semble convaincu de l’«innocence des mis en cause, notamment Kamel Chikhi» qui, d’après lui, «a été choisi pour son profil».

    L’instruction n’est cependant pas passée à la vitesse de croisière. Elle reste plutôt axée sur les frères Chikhi, alors que les commissions rogatoires vers l’Espagne et le Brésil n’ont toujours pas été délivrées.

    Le juge a décidé de bloquer de nombreux comptes des sociétés de Kamel Chikhi, alors que les enregistrements vidéo des caméras de surveillance de son bureau ont été confisqués et certaines personnalités, qui lui rendaient visite régulièrement, ont été convoquées pour être entendues.



    Salima Tlemçani
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    En tout cas, le collectif des six avocats constitué dans cette affaire compte s’appuyer sur toutes ces interrogations et zones d’ombre pour défendre les six prévenus détenus à El Harrach. Ils soupçonnent «un complot» contre Kamel Chikhi, «fomenté par des concurrents qui importent de la viande brésilienne auprès du même fournisseur», présentés comme


    salima donne nous le nom du general «du puissant lobby de promoteurs immobiliers oranais, qui ont de fortes ramifications en Espagne, notamment à Valence».
    lol
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Affaire de la saisie de 701 kg de cocaïne au port d’Oran
      Des proches de VIP devant le parquet


      Selon des sources judiciaires, la présentation des accusés...

      Le chauffeur personnel du Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) le général-major Abdelghani Hamel, deux procureurs de la République (l’un en exercice au tribunal de Boumerdès et l’autre dans celui de Boudouaou), le fils de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, le fils d’un ancien wali de Relizane et l’ex-président de l’APC de Ben Aknoun ont été présentés, hier, par les éléments de la section de recherche et d’investigation du groupement de la Gendarmerie nationale d’Alger, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

      Selon des sources judiciaires, la présentation des accusés intervient après quatre jours de garde à vue dans les geôles du groupement de la gendarmerie d’Alger.

      Les mis en cause sont présumés impliqués directement ou indirectement, chacun en ce qui le concerne, dans l’affaire des 701 kg de cocaïne, saisis au port d’Oran, par les gardes-côtes du commandement des forces navales, relevant de la façade maritime ouest à Oran (2e Région militaire).

      La drogue était soigneusement enfouie dans des cartons de viande congelée. De part la qualité des statuts de ces nouveaux présumés inculpés, cette affaire risque de secouer les arcanes de la nomenklatura algérienne puisque des proches de personnalités semblent mouillés dans ce trafic qui s’étend également, selon des sources au blanchiment d’argent.

      «Si l’implication des mis en cause dans cette affaire de trafic de cocaïne est confirmée, l’enquête prendra une autre tournure et confirmera, vraisemblablement, qu’il s’agit d’une grande association organisée de narcotrafiquants dont les ramifications ne se limiteront pas aux personnes convoquées jusqu’ici», estime un magistrat près le pôle judiciaire d’Alger.

      Selon les mêmes sources, des commissions rogatoires se préparent actuellement pour étendre la compétence des enquêteurs de la Gendarmerie nationale vers l’Espagne, le Brésil, Panama et le Canada. En attendant, d’autres mis en cause, les uns aussi VIP que les autres, sont en cours d’audition par les investigateurs et leur présentation interviendra prochainement.

      Ainsi, deux semaines après le début de l’instruction judiciaire, des proches de personnalités sont interpellés et arrêtés. Mis en examen, ils iront rejoindre les cellules de la prison d’El Harrach aux côtés de Kamel Chikhi dit «El Bouchi» (le boucher), ses deux frères et un de ses associés.

      Ces derniers ont été placés, rappelons-le, sous mandat de dépôt le 9 juin pour «association de malfaiteurs», «trafic et stockage de drogues dures» (cocaïne). L’équipage du navire commercial battant pavillon du Libéria, à bord duquel la drogue avait été transportée du Brésil jusqu’au port d’Oran via le port de Valence en Espagne, a, quant à lui, était libéré.

      A l’heure où nous mettons sous presse, les mis en cause sont auditionnés par le procureur près le tribunal de Sidi M’hamed. A suivre…


      Gaidi Mohamed Faouzi
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Quatre juges liés au principal accusé dans l’affaire de la cocaïne arrêtés

        Des magistrats devant la justice supposé être des corrompues.

        Quatre juges auraient été arrêtés pour leur liaison avec le principal accusé dans l’affaire de la cocaïne, selon le quotidien arabophone El-Khabar. Le journal croit savoir que les magistrats en question auraient touché des pots-de-vin de la part du «boucher» qui a défrayé la chronique depuis la tentative d’introduction en Algérie d’une immense quantité de drogue camouflée dans de la viande congelée, importée par une société dénommée Dounia Meat, appartenant aux frères Chikhi.

        701 kg de cocaïne répartis sur 603 plaquettes dissimulées avaient été saisis par les gardes-côtes à Oran. La drogue était chargée à bord d’un navire commercial battant pavillon libérien en provenance du Brésil, en passant par le port de Valence, en Espagne, avant de pénétrer dans les eaux territoriales nationales.
        Les accusés ont été présentés devant le procureur de la République le 7 juin dernier. La première séance a été consacrée à la vérification des identités des mis en cause mais, aussi, à la présentation de quelque vingt témoins, dont le commandant de bord du bateau brésilien.
        Les principaux accusés, à savoir les trois frères Chikhi et l’un de leurs associés, sont maintenus en détention jusqu’à nouvel ordre. L’instruction risque de prendre du temps, d’autant plus qu’il y a beaucoup de témoins à entendre et des points à éclaircir en collaboration avec la justice brésilienne.
        K. M.
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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