« Je vends un rein, groupe sanguin B. Je suis âgé de 20 ans, pas d’alcool, pas de cigarettes, pas de drogues, santé parfaite. Je peux me déplacer dans la ville qui vous convient. Prix : 10 000 euros. Négociable. » Il s’agit d’une petite annonce publiée sur le site roumain « annonces on line ». Le nombre de Roumains qui mettent leurs reins en vente ne cesse d’augmenter. « Vends un rein, groupe O. J’ai besoin d’argent pour payer mes dettes et je suis en très bonne santé. Prix : 8 000 euros. Négociable. » « Urgent, je vends un rein, prix à négocier. Femme sérieuse, je le vends pour élever mes enfants. » Ces annonces sont légion sur le Web, et avec un peu de patience, les clients peuvent trouver des prix très attractifs.
Si la législation roumaine pénalise la vente d’organes « de trois mois à deux ans de prison », selon l’article 156 de la loi 1995-2006, les enquêtes sont peu nombreuses : cette année, il n’y en a eu que 12, et en 2017, seulement 17. « Il existe des offres d’organes dans l’espace virtuel, mais, selon la loi, ce type d’annonce ne peut être sanctionnée que si la transaction a eu lieu », peut-on lire dans le communiqué officiel de la Direction de lutte contre la criminalité organisée de la police roumaine.
« Des étrangers ont procédé aux transplantations dans d’autres pays »
Selon les chiffres de l’Agence nationale pour les transplantations, 4 901 Roumains sont sur liste d’attente pour un rein, 477 ont besoin d’un foie et 200 sont à la recherche d’un cœur. Mais, généralement, ces ventes d’organes ne leur sont pas destinées. « Il est très difficile d’acheter un rein en Roumanie parce qu’il existe des procédures médicales très contraignantes. Mais nous avons eu des échos de gens qui ont été contactés par des étrangers, qui ont procédé aux transplantations dans d’autres pays », affirme Gheorghe Tache, le représentant de l’association pour les transplantations de Roumanie.
Selon la police, la plupart des clients sont d’origine israélienne, car l’État d’Israël interdit le don d’organes, sauf dans des cas exceptionnels. L’État hébreu avait d’ailleurs été au cœur d’un vaste scandale de trafic d’ovocytes avec la Roumanie, où chaque don était négocié autour de 600 euros. En 2012, après un procès retentissant, sept médecins roumains et israéliens avaient été condamnés à la prison pour trafic d’organes. Mais ces six dernières années, aucune condamnation pour trafic d’organes n’a eu lieu en Roumanie. Et entre-temps, les sites de petites annonces ont été pris d’assaut par des Roumains désespérés. Et ils sont concernés de plus en plus tôt : « Âgée de 14 ans, vends rein, santé parfaite. Prix : 10 000 euros. Négociable. »
Source : lepoint.fr
Si la législation roumaine pénalise la vente d’organes « de trois mois à deux ans de prison », selon l’article 156 de la loi 1995-2006, les enquêtes sont peu nombreuses : cette année, il n’y en a eu que 12, et en 2017, seulement 17. « Il existe des offres d’organes dans l’espace virtuel, mais, selon la loi, ce type d’annonce ne peut être sanctionnée que si la transaction a eu lieu », peut-on lire dans le communiqué officiel de la Direction de lutte contre la criminalité organisée de la police roumaine.
« Des étrangers ont procédé aux transplantations dans d’autres pays »
Selon les chiffres de l’Agence nationale pour les transplantations, 4 901 Roumains sont sur liste d’attente pour un rein, 477 ont besoin d’un foie et 200 sont à la recherche d’un cœur. Mais, généralement, ces ventes d’organes ne leur sont pas destinées. « Il est très difficile d’acheter un rein en Roumanie parce qu’il existe des procédures médicales très contraignantes. Mais nous avons eu des échos de gens qui ont été contactés par des étrangers, qui ont procédé aux transplantations dans d’autres pays », affirme Gheorghe Tache, le représentant de l’association pour les transplantations de Roumanie.
Selon la police, la plupart des clients sont d’origine israélienne, car l’État d’Israël interdit le don d’organes, sauf dans des cas exceptionnels. L’État hébreu avait d’ailleurs été au cœur d’un vaste scandale de trafic d’ovocytes avec la Roumanie, où chaque don était négocié autour de 600 euros. En 2012, après un procès retentissant, sept médecins roumains et israéliens avaient été condamnés à la prison pour trafic d’organes. Mais ces six dernières années, aucune condamnation pour trafic d’organes n’a eu lieu en Roumanie. Et entre-temps, les sites de petites annonces ont été pris d’assaut par des Roumains désespérés. Et ils sont concernés de plus en plus tôt : « Âgée de 14 ans, vends rein, santé parfaite. Prix : 10 000 euros. Négociable. »
Source : lepoint.fr
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