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Une affaire politiquement toxique
...................Une affaire politiquement toxique ............
Le ton est solennel, l'affaire encore obscure et ses lendemains politiques peuvent être explosifs. Sinon renversants.
Les dernières déclarations du ministre de la Justice Tayeb Louh sur l'affaire de la tentative d'introduction sur le territoire national de 701 kg de cocaïne fin mai dernier, au moins 48 heures avant le limogeage du directeur de la police nationale, montrent clairement qu'il y a des lignes rouges que personne, à quelque niveau de responsabilité que ce soit, ne doit dépasser.
Et, surtout, que ces lignes rouges, infranchissables, sont un rempart suffisant pour que la sécurité des institutions du pays ne soit menacée. Autant par les lobbies qui font de la politique pour gagner de l'argent que ceux qui veulent gagner de l'argent pour faire de la politique.
Entre les deux postures, il y a un fossé infranchissable que l'Etat veille à ce qu'il le reste.
Les affaires de corruption et de malveillance sur l'économie nationale, avec de graves effets potentiels sur la bonne gouvernance, et surtout des scandales politiques à éviter, peuvent en effet ébranler le fonctionnement des institutions du pays, dont celles chargées de sa sécurité. Comme elles sont une menace même pour l'Etat de droit, la justice et la protection des institutions de l'Etat algérien.
L'affaire de la cocaïne est un dossier sulfureux qui tombe à un très mauvais moment, celui de la préparation de la prochaine élection présidentielle. Et donc de l'avenir politique du pays pour les cinq prochaines années, alors qu'il fait face à une dure crise financière, vitales pour la poursuite de grands projets économiques et sociaux.
Un moment politique important, s'il en est, pour le pays, déjà coincé entre une crise financière profonde avec le recours à un refinancement non conventionnel du Trésor, un recul du pouvoir d'achat et le dilemme de l'abandon des subventions sociales pour le gouvernement, un ralentissement généralisé de l'activité économique et un moral au plus bas des ménages.
Dans le même temps, les partis politiques proches du pouvoir ont entamé le dernier virage, avant l'annonce officielle des candidats, de l'élection présidentielle de 2019 avec un appel clair au président Bouteflika pour qu'il brigue un 5ème et dernier mandat. Et c'est à ce moment que l'affaire de la cocaïne éclate. Que faut-il, dès lors, en déduire ?
Le garde des Sceaux a prévenu lundi dernier, bien avant le coup de tonnerre du limogeage du général Hamel, que l'Etat algérien ne saurait admettre qu'il y ait intrusion de l'argent dans la politique et vice versa.
«Je le dis et je prends mes responsabilités. Il ne faut pas mélanger entre la fortune et le pouvoir«, a-t-il dit en évoquant cette exécrable affaire de la cocaïne.
Le message des autorités, transmis par le garde des Sceaux, est que la politique, l'argent et le pouvoir de l'argent doivent être dissociés.
Et que l'Etat combattra avec la dernière extrémité toute atteinte à cette ligne rouge, car, a insisté M. Louh, ‘'toutes les institutions ne doivent pas cacher les cas d'atteinte à la loi ou dissimuler des crimes comme la corruption.
- Nous serons impitoyables avec ceux qui commettent ces actes nuisibles à la société. Nous les poursuivrons quelles que soient leurs postures». Voilà qui est clair.
Le Quotidien Oran
Le ton est solennel, l'affaire encore obscure et ses lendemains politiques peuvent être explosifs. Sinon renversants.
Les dernières déclarations du ministre de la Justice Tayeb Louh sur l'affaire de la tentative d'introduction sur le territoire national de 701 kg de cocaïne fin mai dernier, au moins 48 heures avant le limogeage du directeur de la police nationale, montrent clairement qu'il y a des lignes rouges que personne, à quelque niveau de responsabilité que ce soit, ne doit dépasser.
Et, surtout, que ces lignes rouges, infranchissables, sont un rempart suffisant pour que la sécurité des institutions du pays ne soit menacée. Autant par les lobbies qui font de la politique pour gagner de l'argent que ceux qui veulent gagner de l'argent pour faire de la politique.
Entre les deux postures, il y a un fossé infranchissable que l'Etat veille à ce qu'il le reste.
Les affaires de corruption et de malveillance sur l'économie nationale, avec de graves effets potentiels sur la bonne gouvernance, et surtout des scandales politiques à éviter, peuvent en effet ébranler le fonctionnement des institutions du pays, dont celles chargées de sa sécurité. Comme elles sont une menace même pour l'Etat de droit, la justice et la protection des institutions de l'Etat algérien.
L'affaire de la cocaïne est un dossier sulfureux qui tombe à un très mauvais moment, celui de la préparation de la prochaine élection présidentielle. Et donc de l'avenir politique du pays pour les cinq prochaines années, alors qu'il fait face à une dure crise financière, vitales pour la poursuite de grands projets économiques et sociaux.
Un moment politique important, s'il en est, pour le pays, déjà coincé entre une crise financière profonde avec le recours à un refinancement non conventionnel du Trésor, un recul du pouvoir d'achat et le dilemme de l'abandon des subventions sociales pour le gouvernement, un ralentissement généralisé de l'activité économique et un moral au plus bas des ménages.
Dans le même temps, les partis politiques proches du pouvoir ont entamé le dernier virage, avant l'annonce officielle des candidats, de l'élection présidentielle de 2019 avec un appel clair au président Bouteflika pour qu'il brigue un 5ème et dernier mandat. Et c'est à ce moment que l'affaire de la cocaïne éclate. Que faut-il, dès lors, en déduire ?
Le garde des Sceaux a prévenu lundi dernier, bien avant le coup de tonnerre du limogeage du général Hamel, que l'Etat algérien ne saurait admettre qu'il y ait intrusion de l'argent dans la politique et vice versa.
«Je le dis et je prends mes responsabilités. Il ne faut pas mélanger entre la fortune et le pouvoir«, a-t-il dit en évoquant cette exécrable affaire de la cocaïne.
Le message des autorités, transmis par le garde des Sceaux, est que la politique, l'argent et le pouvoir de l'argent doivent être dissociés.
Et que l'Etat combattra avec la dernière extrémité toute atteinte à cette ligne rouge, car, a insisté M. Louh, ‘'toutes les institutions ne doivent pas cacher les cas d'atteinte à la loi ou dissimuler des crimes comme la corruption.
- Nous serons impitoyables avec ceux qui commettent ces actes nuisibles à la société. Nous les poursuivrons quelles que soient leurs postures». Voilà qui est clair.
Le Quotidien Oran
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