Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le TGV supersonique chinois : 1 500 km/h

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le TGV supersonique chinois : 1 500 km/h

    Un train à sustentation magnétique est à l’étude, avec l’objectif de dépasser la vitesse du son en 2021

    On a de la peine à le croire. Telle est du moins la déclaration de Zhang Weihua, président de l’université Jiaotong du Sud-ouest, à l’occasion du Forum sur le développement technique des lignes à grande vitesse, le 19 juin dernier : “La faisabilité d’un TGV chinois roulant à une vitesse de 1 500 kilomètres par heure est déjà à l’étude”.

    L’expérience est effectivement en cours à Chengdu, dans le Sichuan. D’ici à la fin de l’année, une ligne d’essai devrait être achevée, avec un tube de 4,2 mètres de diamètre et de 140 mètres de long. Les essais seront accomplis dans un environnement à basse pression. Il s’agit évidemment d’un train à sustentation magnétique. La sustentation supportera un écart en hauteur de 10 millimètres et un poids de 200 kilogrammes, avec une vitesse de pointe, pour les premiers essais, de 400 km/h. L’objectif pour 2021 est de parvenir à faire rouler ce prototype à 1 500 km/h.

    La très grande vitesse n’est pas le seul domaine de la recherche technologique sur les trains en Chine. Il y a bientôt deux ans que la première ligne à sustentation magnétique a été mise en service en mai 2016 à Changsha, avec des trains de trois voitures, transportant 500 passagers, à vitesse moyenne, soit 160 km/h. Le constructeur CRRC Zhuzhou développe un autre modèle à sustentation magnétique roulant à 200 km/h.

    “La sustentation supportera un écart en hauteur de 10 millimètres et un poids de 200 kilogrammes, avec une vitesse de pointe, pour les premiers essais, de 400 km/h.”

    D’autre part, la Compagnie des chemins de fer de Chine vient de tester un TGV automatisé dans la province du Liaoning, sur une distance de 130 kilomètres, entre Shenyang et Heishan, à une vitesse de 350 km/h. Ce système de conduite permet au TGV de démarrer, de s’arrêter et de rouler de façon automatique. On conserve un conducteur à bord dans le seul but de réagir en cas d’urgence. Ce conducteur n’est plus qu’une sorte d’assistant de secours aux mains libres. La tâche est évidemment moins lourde que celle d’un conducteur normal et peut être accomplie un plus grand nombre d’heures par jour.

    Chine, puissance ferroviaire

    On ne peut comprendre cet investissement intellectuel et financier dans le chemin de fer en Chine, si l’on ne se rappelle pas que le chemin de fer y a été introduit par les puissances coloniales. Avant elles, il n’y avait aucun train en Chine. Le pays veut en ce domaine prendre sa revanche. Il y a aujourd’hui 25 000 kilomètres de lignes à grande vitesse en Chine, soit environ deux tiers du total mondial, et 5 200 trains en service, avec une vitesse moyenne de 350 à 380 km/h. Certains de ces TGV roulent à 420 km/h, avec des pointes, en phase d’essai, à 486 km/h. Les Chinois ne sont pas peu fiers que leur pays soit devenu une véritable puissance ferroviaire. Sans compter qu’il s’agit aussi de remplacer progressivement l’avion par le train, ce qui n’est pas une mauvaise chose pour l’environnement.

    le nouvel économiste
Chargement...
X