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Bilan d’une révolution nationale

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  • Bilan d’une révolution nationale

    -A l’étranger, l’Algérie apparaît le plus souvent comme l’un des chefs de file du tiers-monde « révolutionnaire », qu’il s’agisse des grands problèmes internationaux ou de son propre développement économique. Les dix années qui viennent de s’écouler depuis son accession à l’indépendance semblent avoir produit un pays neuf, dont l’expérience suscite toujours un vif intérêt. L’occasion est donc bonne pour juger la « révolution » algérienne à la lumière de ce bref passé et poser les questions essentielles : Qu’est-ce que le socialisme dont se réclame aujourd’hui le régime du président Boumediène ? L’industrialisation est-elle vraiment lancée dans la bonne voie ? Y a-t-il, en un mot, développement de l’économie et de la société ?

    Aucun bilan ne saurait éclairer la réalité présente si on ne rappelle deux facteurs décisifs : d’une part, la nature de la colonisation et ses conséquences et, d’autre part, les caractéristiques du mouvement national algérien. La société algérienne fut une des plus dépossédées du monde : la colonisation de peuplement avait expulsé une partie de la paysannerie de sa terre et condamnait, par son existence même, les chômeurs ruraux à ne pas trouver d’emploi dans le secteur agricole. La majorité des postes de cadres moyens ainsi que des fonctions administratives subalternes étaient dévolus aux Européens. Enfin l’identité algérienne elle-même était niée, le pays ayant un statut départemental tandis que l’arabe n’était pas enseigné dans les écoles. Le succès de l’insurrection du 1er novembre 1954 trouve là ses sources-.

    Par Gérard Chaliand & Juliette Minces in Le Monde diplomatique- juillet 1972- (extraits)

  • #2
    Le passage de ci-dessous est pour le moins sujet à caution. En effet, il faut savoir qu'en août 1961 déjà, le GPRA avait été délesté de son rôle de représentant de la future République algérien. Krim Belkacem n'avaitpas du tout apprécié le deal soit disant passé entre Ferhat Abbas et Hassan II quand à l'éventualité de l'instauration d'une commission ad hoc algéro-marocaine quant au tracé des frontières établie par la France.
    En l'espèce, le GRPA n'avait pas l'habilitation d'une telle besogne car seul le CNRA en était le législatif et le GRPA l'exécutif.

    "Dès le mois de juillet, l’indépendance à peine acquise, la crise éclate au sein du F.L.N. Le gouvernement provisoire de la République algérienne (G.P.R.A.) décide de dégrader le colonel Boumediène, qui se trouve alors à la frontière marocaine, et de dissoudre l’état-major de l’Armée de libération nationale (A.L.N.). Ahmed Ben Bella, qui venait de passer six ans dans les prisons françaises et qui n’était pas rentré à Alger avec le G.P.R.A., se désolidarisa de cette initiative et suggéra la convocation du Conseil national de la révolution algérienne (C.N.R.A.), que son caractère plaçait au-dessus des autres institutions comme instance suprême de la révolution."

    Commentaire


    • #3
      Reste à savoir si la nationalisation des terres (" révolution agraire") fut une bonne idée par Krim Belkacem?

      En l'espèce et malgré les tenants des Accords d'Evian du 18 mars 1962 excluant toute expropriation de colonisateurs (étrangers) en Algérie, il fallait malgré tout s'attendre que tout étranger récusant l'obtention gratiute de nationalité pouvait donc "préparer ses valises".

      C'est le cas des colons marocains en Algérie et l'affaire est close en dépit des doléances marocaines.

      - Le cas des Marocains expulsés d’Algérie
      Par ailleurs, la question des avoirs des Marocains expulsés d’Algérie en 1975 a été soulevée par les ONG. Dans sa réponse, le chef de la délégation algérienne a accusé le Maroc «d’avoir torpillé le processus en prenant des mesures unilatérales. Cependant, la partie algérienne est prête à continuer à faire des efforts dans ce domaine», soulignant que la plupart des Marocains concernés n’avaient pas de titres de propriété.
      Rabat et Alger avait mis en place un cadre pour traiter ce problème. Néanmoins, sa dernière réunion remonte à 2003. Depuis les Algériens ont décliné toutes les invitations des Marocains de se retrouver pour aborder le sujet-.


      Ya...bi

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