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Force de paix africaine face aux Tribunaux islamiques en Somalie

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  • Force de paix africaine face aux Tribunaux islamiques en Somalie

    Un groupe d'officiers ougandais, membres de la force africaine de maintien de la paix, est arrivé jeudi 1er mars en Somalie. Interviewé par le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, le président somalien s'est déclaré confiant dans la mission de cette force dans son pays qui se prépare à accueillir en avril une conférence internationale de réconciliation.


    Dans un entretien téléphonique avec Asharq Al-Awsat, le président somalien Abdullahi Yusuf s'est exprimé sur le rôle de la force africaine de maintien de la paix dans son pays. De Baidoa, la grande ville du Sud où il est installé, il a expliqué que cette force "fera partie de la solution et non du problème. Ceux qui y voient une invasion ont tort. Il s'agit d'amis qui viendront sur notre territoire parce que nous l'avons demandé et qui auront une tâche précise, qui est de rétablir la paix", en aidant le Premier ministre Ali Mohamed Gedi à assurer la sécurité et la stabilité.

    Yusuf rappelle qu'il a fallu de longs efforts diplomatiques et politiques pour convaincre la communauté internationale d'accepter le déploiement de la force africaine dans ce pays dévasté par seize ans de guerre civile. Selon lui, cette force ne prendra pas part aux conflits internes et ne dirigera pas les armes contre le peuple somalien. Il a appelé le peuple somalien à coopérer avec elle tout en affirmant qu'il n'avait jamais eu le moindre doute quant au comportement constructif de la population.

    Le président somalien a également lancé un appel aux pays arabes et musulmans pour contribuer au financement de cette force en soulignant qu'elle arrive pour prendre le relais de l'armée éthiopienne dont le retrait a commencé. Cette armée a aidé les forces régulières du gouvernement somalien à se débarrasser des organisations des Tribunaux islamiques. A propos de ces derniers, Yusuf a estimé qu'ils avaient considérablement nui au peuple somalien en accueillant de nombreux combattants radicaux du monde entier.

    De son côté, le président ougandais Yoweri Museveni a traité par le mépris les menaces formulées par ces mêmes Tribunaux islamiques en déroute. Ils avaient annoncé qu'ils attaqueraient les troupes que l'Ouganda compte déployer dans le cadre de la force de maintien de la paix. Lors d'une conférence de presse tenue mardi 27 février dans la capitale ougandaise Kampala avec le général William E. Ward, l'adjoint en chef du commandement américain en Europe, Museveni a déclaré que l'objectif assigné aux 1 500 soldats ougandais qui participeront à la force africaine serait de contribuer à la reconstruction de la Somalie. "Les milices ne doivent pas craindre notre présence en Somalie parce que nous y allons dans le but de rétablir la paix et d'aider à la reconstruction de l'Etat et non dans le but de nous battre contre quiconque."

    Museveni a exclu l'éventualité d'un échec de la mission en révélant que son gouvernement avait eu des contacts avec les dirigeants de certaines milices "afin de les informer sur le rôle que jouera l'Ouganda dans le rétablissement de la paix". Il a également démenti les rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis utiliseraient l'Ouganda pour mener leur guerre contre le terrorisme. "Nous ne ferons les policiers pour le compte de personne", a-t-il conclu, en faisant remarquer que c'étaient les pays voisins de la Somalie qui avaient à supporter les conséquences du désordre interne à la Somalie.


    Par Khaled Mahmoud ,Asharq al-Awsat
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