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Réserves de change : Une perte sèche de 2,8 milliards de dollars en trois mois

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  • Réserves de change : Une perte sèche de 2,8 milliards de dollars en trois mois

    Écrit par Hakim Ould Mohamed

    La Banque d’Algérie a levé le voile, hier, sur une nouvelle perte estimée à 2,8 milliards de dollars sur les réserves de change officielles de l’Algérie. Les placements du pays en devises ont ainsi baissé à 94,529 milliards de dollars à la fin du 1er trimestre 2018, contre un encours de 97,33 milliards de dollars à la fin décembre 2017, ce qui donne une baisse du matelas de devises de 2,8 milliards de dollars entre décembre 2017 et fin mars 2018.


    Cette baisse, expliquent des responsables de la Banque centrale, « est la conséquence des effets croisés, sur la période, d’un solde global négatif de la balance des paiements et de la valorisation positive du stock des réserves de change de 1,55 milliard de dollars ». En juin 2014, date qui correspond au début d’un choc pétrolier qui s’est soldé par une forte chute des prix du brut, les réserves de change de l’Algérie culminaient à plus de 193 milliards de dollars, contre 194 milliards de dollars à fin 2013.
    En un laps de temps de quatre ans, l’Algérie perd ainsi près de 100 milliards de dollars sur ses placements en devises dans les différentes banques souveraines occidentales. Les réserves ont baissé à 94,529 milliards de dollars à fin mars de l’année en cours. Elles continueront à se contracter durant les deux prochains exercices selon les prévisions officielles établies par le ministère des Finances. En effet, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait indiqué que les réserves de change devraient s’établir à 85,2 milliards de dollars à fin 2018 (l’équivalent de 18,8 mois d’importations), et à 79,7 milliards de dollars en 2019 (18,4 mois d’importations) avant d’atteindre 76,2 milliards de dollars en 2020 (17,8 mois d’importations).
    C’est-à-dire qu’à l’avenir, il ne faut s’attendre à aucune plus-value, alors que les cours du brut risquent de connaitre une rechute conséquemment à la guerre commerciale que se livrent les puissants de la planète, voire aux pressions exercées par le président américain, Donald Trump, sur les pays de l’Opep, les exhortant à augmenter davantage leur production.
    En tout cas, la fonte des réserves de change pourrait s’accélérer si les prix du pétrole venaient à connaître de nouvelles tendances baissières. Face à ces facteurs exogènes, sur lesquels l’Algérie n’a aucune emprise, le gouvernement n’a de choix que d’accélérer le rythme des réformes budgétaires et économique. Dans la note de conjoncture communiquée, hier, par la Banque centrale, certains autres indicateurs sont au rouge, bien que des améliorations soient perceptibles par rapport au premier trimestre de l’année dernière. Ces améliorations sont à mettre au compte de la remontée des cours du pétrole conséquemment aux décisions de l’Opep et de ses partenaires non-Opep de contenir la production à des niveaux permettant à la fois l’équilibre entre l’offre et la demande et une hausse des cours.
    Le déficit de la balance des paiements du pays a poursuivi sa tendance baissière au 1er trimestre 2018 avec une diminution de plus de deux (2) milliards de dollars par rapport à la même période de 2017. Le solde global de la balance des paiements a ainsi affiché un déficit de 4,36 milliards de dollars à la fin mars 2018 contre un déficit de 6,38 milliards de dollars à la fin mars 2017. A un moment où certains composants de la balance des paiements affichent des déficits (balance commerciale, services, revenus des facteurs, compte courant), le « Compte capital et opérations financières » affiche quant à lui un excédent de 225 millions de dollars à fin mars 2018 contre un excédent de 19 millions de dollars à fin mars 2017.
    Les investissements directs étrangers, qui ont été de 314 millions de dollars au 1er trimestre 2018 contre 268 millions de dollars à la même période de 2017, sont à l’origine directe de cet excédent. Une bonne nouvelle pour un pays en quête d’investisseurs et de diversification de son économie en cette période de fortes tensions financières.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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